Semprun & Goya
Avec beaucoup d'humour, Semprun se qualifiait lui-même dans ces dialogues d'afrancesado, et se référait à l'un des plus connus parmi eux, Goya (dont il descendait en quelque sorte, via "las Luces", les Lumières espagnoles).
Sous cette dangereuse épithète... Goya et bien d'autres intellectuels ou artistes "libéraux" (selon l'acception de l'époque), dont beaucoup durent s'exiler en France*, quand la réaction fut trop forte : "vivan las cadenas!" cri odieux s'il en fut.
On lira avec profit le Goya politique, de Jacques Soubeyroux (Sulliver).
* Et le roi Joseph, "Pepe Botella", valait mieux que sa caricature. Voir par exemple chez Tallandier cette biographie croisée ou ce recueil de correspondance : dans l'ombre de Napoléon certes, mais comment lui résister ? Sans la mort de Robespierre... leurs relations auraient été tout autres, probablement. Uchronies ou la rêverie (post)romantique...