Presse du Jour
La Croix et L'Humanité (pour leurs cahiers Livres) ce jeudi. En regrettant que Les Lettres Françaises ne soient plus qu'un triste pdf.
La Croix et L'Humanité (pour leurs cahiers Livres) ce jeudi. En regrettant que Les Lettres Françaises ne soient plus qu'un triste pdf.
Un titre un peu trop spécialisé pour moi, mais pas inintéressant, en souscription encore quelques semaines : Moudre les blés. Techniques de production et économie des moulins de l'Entre-deux-Mers bordelais du Moyen Âge à la Révolution de Vincent Jouineau (Classiques Garnier). Et j'adore la sonorité de ce segment de phrase de présentation : "l'ampleur de l'anthropisation de l'espace hydrographique adapté".
Reçu avec joie ces deux titres réédités (et très bien édités) de Théophile Gautier :
- ses Œuvres poétiques complètes (assez surpris par certains poèmes, je l'avoue)
- son reportage sur Constantinople et la Turquie (dans le grand mouvement de curiosité pour la Grèce et l'empire ottoman au XIXe)
Deux livres Bartillat.
Un discours (vaguement) social et des actes (réellement) antisociaux : LES voilà à l'oeuvre.
Emerveillement paléontologique à distance pour Cerro Ballena (Chili). Visite virtuelle ICI. Gloire aux scientifiques, notamment de terrain, une profession certes plus utile que les financiers. Je découvre au passage qu'existaient des "paresseux aquatiques". Ceux qui contestent l'évolution sont vraiment des cons.
L'Humanité (pour le reportage à la piscine Molitor) et Sud Ouest (pour les favelas du Brésil).
Sinistre mais intéressante découverte, liée à des outils modernes et à leur habile maniement (voilà de quoi garder confiance en l'espèce humaine). De la même façon que Barbara Frale a récapitulé l'état des avancées scientifiques sur le Suaire de Turin dans ce livre aux éditions Bayard. On ne parle évidemment pas du même genre de sacrifice, une grande différence de sens entre les deux.
Un point de vue qu'il faut entendre sur la victoire de 1945, au moment où certains ont intérêt à ce que tout devienne flou. Car tout ne se vaut pas, et le signe égal est injuste et surtout faux. Ainsi, tout usage exagéré et intéressé du concept de totalitarisme* aboutit à une impasse intellectuelle : 1 et 2. Et pour illustrer le "dernier, long et cruel hiver de guerre" dont parle le regretté Agulhon, se reporter à La fin de Ian Kershaw (Seuil).
* Comparer est intéressant (et encore, avec le seul stalinisme) du moment qu'on n'assimile pas et que l'on garde en tête l'abîme entre les deux. Je crois que George Politzer l'a rendu sensible de façon lumineuse et définitive.
Déjà eu l'occasion de lire et apprécier Alain Demurger : difficile de passer à côté de lui sur les Templiers et autres ordres religieux militaires. Voici que sort en poche sa biographie de Jacques de Molay* (Payot), l'un des bûchers les plus connus du Moyen Age avec celui de la pauvre Jeanne (source tous deux de délires politico-complotistes). Mais l'histoire, c'est toujours mieux que le délire.
* Pour d'autres "exploits" de Philippe le Bel, voir Le pape et le roi. Anagni, un très bon volume de la collection - réactivée et modernisée - "Les Journées qui ont fait la France" chez Gallimard (au moins, ils n'en sont pas restés à trente).
Voilà une réponse qui met les choses au point. Dépolitiser, dépolitiser... il en sortira toujours quelque chose (de mauvais). En attendant, pensées pour le résistant communiste André Kirschen et pour ceux des siens que les nazis ont massacrés.