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BENITORAMA

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14 janvier 2007

Mollet, Marie, Pivert

Avec le numéro 937 de La Quinzaine littéraire, un café au bord de l'eau, les navires, le sel, le vent forcément et des mouettes ne craignant pas la crasse huileuse des ports.

Lorsqu'il commente le livre de François Lafon sur Guy Mollet (Fayard), Jean-Jacques Marie parle d'une époque qu'il a bien connue, mais également - et peut-être surtout - de lui et de son vécu militant plutôt mouvementé, son passage aux Jeunesses socialistes, etc. Passionnant et pas tendre pour Mollet. Si avec tout ça, je ne finis pas par lire ce bouquin... La figure de Mollet ne m'attire guère mais elle s'avère cruciale pour qui veut saisir et l'époque et l'histoire du socialisme français.

(Et pour bien comprendre la prise de pouvoir de Mitterrand à Epinay)

Quand je pense que la SFIO a aussi connu des gens comme Marceau Pivert ! Voir à son sujet la biographie écrite par Jacques Kergoat (ed. de l'Atelier).

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8 janvier 2007

"Dialogo de las cosas acaecidas en Roma"

Et voilà qui va occuper un voyage en train sans doute cauchemardesque par ailleurs (comment de tels trains circulent-ils encore ?) :

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Alfonso de Valdés, un auteur érasmiste du XVIe siècle présenté dans une impeccable édition de poche chez Catedra.

5 janvier 2007

"Marbot"

Je dois à la charmante Amandine, au rire mythologique, d'avoir découvert l'existence de l'éditeur Theloma à travers son album Les envolées de Violette.

Si leur catalogue ne m'emballe pas (ils publient même les L5 !), je dois cependant noter la présence d'une bonne série historique, servie par un dessin non réaliste : Marbot. Deux tomes sont parus à ce jour, aux noms merveilleusement évocateurs : "Instruction an VIII" et "Impatience an XII". Cette série a réussi par moments à me faire penser au film Les duellistes (le meilleur film de Ridley Scott, inégalé depuis, et l'un de mes films cultes avec Barry Lindon et Danton). 

Sur les "années Napoléon" vues par la bande dessinée, je distingue trois séries : Arno de Juillard et Martin, bien sûr, tout un classique. Shandy de Matz et Bertail (une réussite). Et ce Marbot donc.

(Chez Theloma, il y a aussi, sur cette période, la série Les fils de l'Aigle... une vraie épopée que je lis sans déplaisir mais dont le traitement formel et les couleurs ne me séduisent guère)

Quant à l'auteur, il s'agit j'imagine d'un - plus ou moins - jeune homme, du nom de Stéphane Pêtre.

J'évoque tout cela ici car me promenant sur le site du FIBD, je suis de là passé sur celui de Théloma, petit curieux que je suis...

Et cela m'a rappelé le bonheur d'une lecture d'été au CNBDI.

6 décembre 2006

"Lumières : actualité d'un esprit"

Je suis plongé dans le numéro 17 de la revue ContreTemps. Un numéro intitulé "Lumières : actualité d'un esprit" et codirigé par Corcuff et Wahnich, surtout Sophie Wahnich - historienne dont j'apprécie énormément l'oeuvre - ne peut que me parler.

(Déniché ce numéro parmi des piles de livres au moment où je désespérais de trouver une à-peu-près-nouveauté sur le XVIIIe siècle et/ou la Révolution)

Voici ce que dit la 4e de couverture :

"Le temps présent peut-il se passer des Lumières du XVIIIe siècle comme expérience de la pensée critique et comme esprit politique ? Comment réinventer une place pour cette tradition intellectuelle et politique ? Pourquoi ? Ce dossier de ContreTemps pose le problème de l'actualité des Lumières en notre époque brouillée. Les Lumières à réactiver ne sont ni les Lumières aseptisées des commémorations officielles ni des Lumières arrogantes, avides de certitudes et d'absolu. Ce sont des Lumières radicalement travaillées par les fragilités historiques de la condition humaine. Comment s'orienter dans la pensée, dans la politique, comment relancer les dés de l'universalisable face à la marchandisation du monde... ? De nouvelles Lumières, radicales et fragiles, à l'inverse de l'embaumement, de la mythologisation ou de la diabolisation."

Une posture originale et peu partagée dans nos temps où l'on tente de proposer des Lumières atténuées et coupées de la Révolution française : on est passé d'une lecture purement téléologique à la négation absurde du rôle des Lumières dans la rupture de 1789.

Si on prend Louis XVI et Marie-Antoinette comme exposants vernis et jolis des Lumières... mais alors pourquoi y-a-t-il eu révolution ? On ne peut plus la lire ensuite qu'avec les comploteurs de Barruel ou les foules avinées de Taine !

Epoque sans histoire, dotée de trop de mémoires et qui ne sait plus lire le passé...

6 décembre 2006

"Sida mental" de Lionel Tran

[Voici une note que j'aurais dû placer depuis un moment... salons aidant, j'avais omis de le faire...]

Lionel Tran, je connais (et apprécie globalement) son travail comme scénariste. Je ne connais pas non plus tout ce qu'il a fait mais ce que j'ai lu (Journal d'un loser etc.) m'a plu.

Je l'ai découvert cette année comme écrivain avec Sida mental, aux éditions Ego comme X, dans leur nouvelle collection littéraire.

(Depuis Mon bel amour de Poincelet, rien ne m'avait autant marqué chez Ego)

Je ne risque pas d'oublier un livre qui aligne dans une même page (mais dans deux passages qui n'ont rien à voir) : "Quand je suis seul, je tue des insectes. Tuer est un problème technique." et "L'appartement est une zone libérée passée sous contrôle féminin. Tout homme pénétrant dans ces lieux est considéré comme un adversaire, un ennemi à utiliser pour mener à bien les tâches physiques d'ordre technique et pour la satisfaction temporelle du désir sexuel."

Il y a donc encore des romans contemporains que je peux lire sans m'ennuyer !

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21 novembre 2006

Eprouvette 1 & 2

Devenue indispensable en deux numéros, la revue de théorie et de critique de la bande dessinée publiée par l'Association, principalement faite par des auteurs. Demandez-la à votre libraire et s'il fait la moue... changez de librairie ! La preuve éprouvée de l'Eprouvette.

14 novembre 2006

Klucis enfin

D'un livre beaucoup désiré, trop désiré, on peut attendre deux choses : une sorte de jouissance à le tenir enfin serré ou une déception, plus ou moins forte. Lorsqu'après avoir guetté en vain un exemplaire d'occasion sur le net, je me suis décidé à commander neuf par le biais de ma librairie angoumoisine MCL cette alléchante monographie consacrée au letton Klucis*, j'avais fantasmé ce livre depuis des mois. Je l'avais ruminé, mâché en pensée comme un quichotte urbain à cathédrale obsessionnelle. Je me présente le mercredi à MCL, quasi fébrile, tenant déjà ce livre en imagination, pressé d'aller me poser dans un café avec lui. Le livre n'est pas arrivé. Je repars penaud, traînant la jambe. Je retourne à MCL et du coup m'achète un autre livre. Je repars, un peu moins penaud, mais toujours frustré. Le vendredi, je me présente dès 10h00, quasiment enragé, l'oeil nerveux : il me faut KLUCIS ! Une joyeuse pile de cartons m'accueille : dedans, à moins d'une catastrophe (livre épuisé au final, énième inondation ou incendie d'entrepôts...), mon livre doit s'y trouver. MON, car à ce stade il m'appartient déjà. Je le tripote mentalement. La libraire m'accueille avec un sourire, elle sait ce que je viens chercher, enfin on me le sort.

Et là, ô misère de mes étagères, le livre est (légèrement mais quand même) ABÎMÉ !

Un long débat, un peu de sourds tout de même, s'instaure entre un Benito meurtri et un trio de libraires pleins de bonne volonté. La libraire me propose de me le prêter et de m'en commander un autre : une très gentille et idéale proposition... mais je ne peux que repartir avec ce livre ou aller me couler dans la Charente, une pile de Coehlo autour du cou.

Je survis à tout cela, le libraire me fait une réduction qui tient lieu d'opium et je repars un peu déstabilisé, content de l'avoir mais déçu par cette blessure. Quant au format, je le voyais plus grand - le livre est petit pour une monographie d'art - ce qui aurait bien mieux mis en valeur les reproductions.

Mais à ce stade là je ne pouvais qu'aller m'affaler dans un bar et siroter ce livre au goût amer de café. Avec un peu de sucre, ce fut fort bon.

Et qu'on ne me dise pas que ce n'est pas vivre : il y a plus de vie dans un bon livre que dans cent moments creux.

* "Gustavs Klucis (1895-1938)", Musées de Strasbourg, 2005.

5 octobre 2006

"Famille" (avec Laurent Bourlaud et Pat Cab)

Premier chapitre de "Nos guerres", roman choral autour d'une guerre proche de celle de 14-18, "Famille" est publié online sur le site Coconino World. Dessins de Laurent Bourlaud, couleurs de Pat Cab.

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5 octobre 2006

"Paul Meyrac" (avec Clément Baloup)

Cette nouvelle graphique, première collaboration avec Clément Baloup, jeune auteur issu du collectif La Maison Qui Pue, se situe autour de la Guerre d'Indochine. Cette période historique nous intéresse tous deux et nous pensons à un plus gros projet là-dessus... "Paul Meyrac" paraîtra bientôt, dans le nouveau numéro de l'excellent fanzine Thermostat, consacré au polar.

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4 octobre 2006

"Rasoir" (avec Vincent Minck)

Participation de Vincent et moi au collectif L'Abécédaire (sorti en 2005 aux éditions L'Egouttoir), avec l'illustration du mot "rasoir". Un collectif à la couverture soignée auquel auront participé notamment Christophe Bataillon, Baladi, Clément Baloup, Blanquet, Rémy Cattelain, Lolmède, Mahler, Mickaël Roux. 

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