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BENITORAMA

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16 décembre 2013

"Le socialisme de Charles Péguy"

Ah, voilà une lecture intéressante de Péguy ! Je m'en sens assez proche et j'aime Péguy, oui. J'applaudis donc des deux mains à ceci : "Confirmation que Péguy, malgré bien des tentatives de récupération, est fondamentalement inclassable". Ce qui fait tout son intérêt et lui permet de résister à ses lecteurs.

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16 décembre 2013

Angeles Santos RIP

Elle est morte ! L'immense Angeles Santos ! Une case presque secrète de l'avant-garde du XXe siècle. A chérir pour les siècles à venir.

16 décembre 2013

Deux titres (Napoléon & Olympe)

- Un énième livre d'homme politique sur Napoléon (le thème est porteur, encore plus avant des élections), il s'agit de La campagne de France. 1814 (Tallandier) d'Yves Jégo. Je ne sais pas s'il y a là le talent "romantique" d'un Villepin, mais j'irai le consulter en librairie, curieux que je suis. Plutôt qu'une exaltation nationaliste, il me semble qu'il faut voir avec tristesse comment tant de contingents, voire d'armées, ont trahi dans les années 1810 la cause transnationale napoléonienne. Basée en filigrane et malgré tout - ce tout si important et souvent navrant qu'il peut cacher le reste - sur une organisation politique tirée de la Révolution et des droits de l'homme*. Il y avait bien un contingent espagnol dans la campagne de Russie** ! En 1812 encore*** ! Rien n'est simple ni réductible à la "seule France".

- Une nouvelle version des recherches d'Olivier Blanc sur Olympe de Gouges : Olympe de Gouges. Des droits de la femme à la guillotine (Tallandier aussi). Alors, je vois avec sympathie cette publication, je devrai peut-être même l'acheter alors que j'ai pas mal de choses de Blanc en bibliothèque déjà... mais ça non : en 2013, bientôt 2014, Olympes de Gouges est tout sauf "méconnue", à redécouvrir, ou plongée dans un injuste oubli ! On parle d'elle partout, on la pop-starise - après Marie-Antoinette et Charlotte Corday - on la statufie, on la panthéonisera peut-être etc. Et rappelons pourquoi elle est morte réellement, comme le fait Florence Gauthier. Et cela, quelque regard que l'on porte sur sa mort. La biographie dessinée de Bocquet et Catel (Casterman) me l'a d'ailleurs rendue un peu plus sympathique qu'elle ne m'était auparavant, et notamment en tant que dramaturge (cf Darnton).

* Puisque l'épée fut hélas tirée en 1792, lorsqu'on n'écouta ni Robespierre ni Marat.

** Un des meilleures textes de Perez-Reverte, non traduit si je ne me trompe, La sombra del aguila, porte là-dessus. Drôle et cruel. On pourra se consoler - pour le moment - avec Le hussard (Seuil). Même époque mais un tout autre ton.

*** Il suffit de voir comment les "afrancesados" et ilustrados" sont traités en Espagne par une certaine presse ou certains milieux... le passé, ça ne passe pas si facilement !

10 décembre 2013

En guise d'hommage

Le providentialisme entraîne un rapport curieux au monde, parfois réjouissant. Ainsi ces phrases de Joseph de Maistre, citées par Patrice Gueniffey (pp.434-435) et tirées des Considérations sur la France : "Le génie infernal de Robespierre pouvait seul opérer ce prodige. Le gouvernement révolutionnaire endurcissait l'âme des Français, en le trempant dans le sang ; il exaspérait l'esprit des soldats, et doublait leurs forces par un désespoir féroce et un mépris de la vie qui tenaient de la rage. L'horreur des échafauds, poussant le citoyen aux frontières, alimentait la force extérieure, à mesure qu'elle anéantissait jusqu'à la moindre résistance dans l'intérieur." Lire De Maistre réserve ce genre de surprises.

10 décembre 2013

Toujours n'importe quoi

Ignorance et mauvaise foi mêlées, voilà ce que déroulent les pages 48 à 51 de l'excellent Sade scénario* d'Alain Fleischer (Cherche-Midi) concernant le regard de certain hédoniste professionnel sur le "divin marquis". Pas mieux sur Marat, Charlotte Corday, Freud, Marx et nombreux autres. 

* C'est un si bon livre, avec ses diverses strates narratives et son rapport à la temporalité, que je lui pardonnerai facilement cette erreur d'appréciation (p.73) : "Le héros sadien annonce Robespierre, coupeur de têtes acharné, jusqu'à la sienne propre".

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10 décembre 2013

Beaux livres (L'Huma)

Un cahier "Cadeaux de Noël" dans L'Humanité ce jour, avec notamment des pages sur les "beaux livres". L'occasion pour certains de découvrir ce journal et d'en constater, peut-être avec étonnement, l'ouverture intellectuelle*. Loin des éructations de tel ou tel polémiste ignorant et/ou de mauvaise foi. Car si Jaurès est mort depuis longtemps, Staline aussi, et heureusement !

Voici quelques titres recommandés dans le quotidien, parmi bien d'autres :

Conjurer la peur. Sienne, 1338, de Patrick Boucheron (Seuil)

Vert. Histoire d'une couleur, de Michel Pastoureau (Seuil)

Les Compagnies des Indes, ss. dir. René Estienne (Gallimard/Ministère de la Défense)

- Taxidermie, d'Alexis Turner (Gallimard)

- Mars. Une exploration photographique, collectif (Editions Xavier Barral)

Où donc se trouve l'homme au couteau entre les dents parmi ces références ? Qu'importe, il sera toujours dans le regard obtus de l'autre.

François Tallandier n'y donne-t-il pas une rubrique hebdomadaire ? C'est ce qui me l'a fait découvrir comme écrivain... et donné envie de le lire plus avant.

9 décembre 2013

Révolution française - vidéo

Une introduction en vidéo (III et III) à ce très bon livre qu'est Une histoire de la Révolution française (La Fabrique). On aura un aperçu de l'honnêteté intellectuelle et de l'ouverture d'esprit d'Eric Hazan lors de ces échanges, car ce "récit" est tout sauf manichéen (Vendée, cordeliers, révolution "bourgeoise", etc.). Le tout grâce à la Société Louise Michel

8 décembre 2013

François Sureau

J'ai découvert l'auteur très récemment, dans une brocante, livre en poche payé un euro voire moins : Inigo chez Gallimard. Et quelle lecture ! Subtil piège narratif autour de la grâce, le livre pique par moments, tel la peau de châmeau de Jean-Baptiste. Il tente, en prenant son temps - le livre est court mais le temps s'y étire - de saisir le "guerrier de Dieu" dans sa difficile éclosion. 

Agréablement surpris... j'ai acquis quelques semaines plus tard Le chemin des morts (même éditeur). Avec quelque appréhension, je l'avoue, tant le sujet me semblait délicat à traiter et casse-gueule, même. Eh bien, c'est court, sobre et réussi. 

Avec attention, les prochains livres de Sureau et certains de ses précédents. Des livres que l'on peut acheter à la librairie Contretemps, bien sûr.

* Lors de ce nouvel événement littéraire parisien.

 

8 décembre 2013

Librairie Contretemps - 7e

La librairie ne va pas très bien, alors il faut la soutenir, et acheter des livres en librairie indépendante. Nous avons la chance en France d'avoir le prix unique du livre, il serait donc idiot et suicidaire de se fournir en grande surface, espace culturel, librairie de chaîne ou sur internet etc. Le savoir, le conseil, la présence physique du libraire, du vrai libraire, qui remplace cela ?

Une bonne adresse parisienne, dans le 7e arrondissement, la librairie Contretemps. On peut la découvrir en vidéo ICI. Quelques minutes assez parlantes... et puis la rue Cler est un endroit fort agréable. Quoi de mieux que de s'acheter un livre, puis d'aller l'entamer à l'une des terrasses de café en face ? Un des plus grands plaisirs qui soient à Paris, simple et peu onéreux. Joies de l'esprit en contexte urbain.

A Contretemps donc, des choix de libraire assumés, parfois loin des miens, mais le dialogue intellectuel - interne et externe - se nourrit précisément de cela. Sinon, c'est doxa ou purée fade au menu.

6 décembre 2013

Jaurès toujours

Article dans L'Humanité sur Jaurès, à l'occasion de la sortie du tome 8* de ses Oeuvres (Fayard). Article qui évoque la lourde tâche que fut la rédaction de L'Histoire socialiste de la Révolution française, une grande oeuvre... hélas confiée actuellement aux bons soins des bouquinistes. A quand une remise en vente aux Editions Sociales ?

* L'occasion de voir où Jaurès a été faillible et a pu pêcher par excès d'optimisme républicain. Millerand... Pour élargir le regard, on pourra aussi se reporter à ce numéro de la revue Parlement[s].

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