L'Huma et son "feuilleton" bande dessinée de l'été : Dora de Minaverry à L'Agrume. Partager un peu cette découverte... car c'est mieux que du thriller économique pour cadres stressés !

Des nouvelles de L'Apocalypse de JC Menu... ce sont les NewsDragon03. Et le Métamune comix à venir.

Le livre qu'on peut attendre avec une certaine impatience angoissée : la suite de Purulence* d'Amoreena Winkler, chez Ego comme X. Fille de chair, dans quelques mois à présent.

* Une expérience de lecture qui marque, c'est le moins qu'on puisse dire.

Quelques lectures et dérivations estivales autour de Saint François d'Assise, à partir de Le Goff. Pauvreté franciscaine, égalité fraternelle mais aussi dérives et trahisons, idéal et pratique, rapport au livre, pur et impur, novation et réaction... beaucoup de questions passionnantes.

Une belle chasse à la supercherie qui remplit les "temps de cerveau disponible". Mais aussi une défense sensible de la pratique critique de l'historien (et du goût de l'archive)  : tout est dans ce petit livre (Inculte). Pour prolonger, un site et une vidéo.

Beau parcours, admirable. Le salut par les livres, encore une fois.

Je le lis lentement, avec délectation (quelle belle prose) : le Code de la nature de Morelly (La Ville Brûle).

Bien sûr, il est difficile de partager tout le bel optimisme de Morelly, le XXe siècle est passé par là, mais voilà une belle phrase : "Qu'était-il besoin d'aller chercher la dépendance des hommes les uns des autres et la réciprocité des secours dans un expédient aussi pernicieux que l'inégalité de fortune, tandis que la nature en offrait tant d'autres si simples et si merveilleux ?" (p. 74).

Bien des hommes de 1793 avaient lu Morelly... tout en croyant avoir affaire à Diderot comme l'explique Stéphanie Roza* dans son excellente introduction. Lumières radicales... 

* Vivement la publication de sa thèse.

La vie un peu plus forte que le fanatisme et la haine, cette photo deux ans après fait plaisir à voir. Un bon article du Pais.

Aux hommes du 4 août* et à ceux qui les poussaient derrière au cul (cf l'admirable Lefebvre), la patrie humaine reconnaissante. Abolition des privilèges, cela sonne bien tout de même.

* Qu'attend Gallimard pour rééditer le vol. 71 de la collection "Archives" ? 

J'écoute ce vif débat*, tout en faisant du rangement, et en regrettant son titre : l'idée de "monstre" n'apporte jamais rien en histoire. 

J'aime bien les chaînes parlementaires**, cela me nourrit pas mal dans mon travail, à tous points de vue (même critique).

Evidemment, tout cela se trouve dans un cadre précis voire limité, mais ledit cadre nous intéresse encore et pas seulement pour l'histoire***. 

Et le mot de Pierre Nora trouve là un écho particulier : "L'histoire rassemble, la mémoire divise". Il y a là deux historiens, tout de même d'accord sur l'essentiel malgré de fortes nuances ou désaccords (notamment sémantiques) et qui travaillent... et un romancier militant et hargneux, du côté de la mémoire.

* Avec tout de même une certaine sympathie pour Jean-Jacques Marie.

** Les attaques en cours contre un journaliste bien connu de LCP sont aussi absurdes que dégoûtantes.

*** Voir la revue Parlement[s], dirigée par Jean Garrigues ou la "Collection d'histoire parlementaire" chez Armand Colin.