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BENITORAMA
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19 janvier 2007

"L'ours. Histoire d'un roi déchu"

Le livre tant attendu de Michel Pastoureau sort enfin ces jours-ci au Seuil, coll. "La librairie du XXIe siècle". Ces 400 pages d'analyse sur la relation de l'homme à l'ours et sur son déclin amorcé au Moyen-Age prolongent les analyses de Pastoureau sur le thème, notamment autour du remplacement dans l'iconographie armoriale de l'ours par le lion. Le culte moderne de la peluche ne signe-t-il pas l'avènement d'une dramatique domestication/erradication ? Et pourtant, sans nos grands fauves, sans le sauvage, notre imaginaire ne sera plus peuplé que de chimères et de vent.

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16 janvier 2007

Ribera puis Bilal

Comme beaucoup je pense, je connaissais surtout le travail de Julio Ribera pour Dracurella. Au hasard d'une promenade à la bibliothèque du CNBDI, je découvre Montserrat. Souvenirs de la guerre civile, un album consacré à la jeunesse de l'auteur dans les derniers temps de la République et durant la guerre civile espagnole. J'y ai retrouvé des choses de ma propre histoire, un récit croisant d'autres récits, une mémoire se mêlant au fil des mémoires et longeant l'Histoire... Ainsi, page 35, l'amitié entre un vaincu de la République, exilé intérieur, et un phalangiste, relation comme il en a tant existé. La vraie guerre civile, qui coupe une nation à des endroits insoupçonnés, passe au milieu des familles et groupes d'amis, et reconstruit un monde improbable et appauvri, où l'on ne reconnaît plus que difficilement sa place. L'humain se révolte contre cela comme il peut... Voir sur cela l'indépassable Grand-peur et misère du IIIe Reich de Brecht, une guerre civile larvée (froide) de tous contre tous, écrasant les classes populaires et arnaquant les autres au profit de quelques-uns, et se préparant à broyer le monde dans le caniveau de la guerre chaude.

Je viens par ailleurs de relire deux classiques : Les phalanges de l'ordre noir et Partie de chasse de Bilal, dans une veine qu'il a hélas abandonnée au profit de la science-fiction. Le premier traite aussi de la guerre civile et le second - que je préfère de loin - des derniers soubresauts de l'ordre soviétique, les deux ayant pour héros des retraités qui n'admettent pas de l'être... et qui ne comprennent plus guère la marche du monde. L'impeccable scénario de Christin et l'implication dans les couloirs de l'Histoire, construisant la tragédie de parcours humains brisés, prémunissaient alors Bilal de ses tentations d'esthétisme glacé.

14 janvier 2007

Mollet, Marie, Pivert

Avec le numéro 937 de La Quinzaine littéraire, un café au bord de l'eau, les navires, le sel, le vent forcément et des mouettes ne craignant pas la crasse huileuse des ports.

Lorsqu'il commente le livre de François Lafon sur Guy Mollet (Fayard), Jean-Jacques Marie parle d'une époque qu'il a bien connue, mais également - et peut-être surtout - de lui et de son vécu militant plutôt mouvementé, son passage aux Jeunesses socialistes, etc. Passionnant et pas tendre pour Mollet. Si avec tout ça, je ne finis pas par lire ce bouquin... La figure de Mollet ne m'attire guère mais elle s'avère cruciale pour qui veut saisir et l'époque et l'histoire du socialisme français.

(Et pour bien comprendre la prise de pouvoir de Mitterrand à Epinay)

Quand je pense que la SFIO a aussi connu des gens comme Marceau Pivert ! Voir à son sujet la biographie écrite par Jacques Kergoat (ed. de l'Atelier).

8 janvier 2007

"Dialogo de las cosas acaecidas en Roma"

Et voilà qui va occuper un voyage en train sans doute cauchemardesque par ailleurs (comment de tels trains circulent-ils encore ?) :

0141357

Alfonso de Valdés, un auteur érasmiste du XVIe siècle présenté dans une impeccable édition de poche chez Catedra.

5 janvier 2007

"Marbot"

Je dois à la charmante Amandine, au rire mythologique, d'avoir découvert l'existence de l'éditeur Theloma à travers son album Les envolées de Violette.

Si leur catalogue ne m'emballe pas (ils publient même les L5 !), je dois cependant noter la présence d'une bonne série historique, servie par un dessin non réaliste : Marbot. Deux tomes sont parus à ce jour, aux noms merveilleusement évocateurs : "Instruction an VIII" et "Impatience an XII". Cette série a réussi par moments à me faire penser au film Les duellistes (le meilleur film de Ridley Scott, inégalé depuis, et l'un de mes films cultes avec Barry Lindon et Danton). 

Sur les "années Napoléon" vues par la bande dessinée, je distingue trois séries : Arno de Juillard et Martin, bien sûr, tout un classique. Shandy de Matz et Bertail (une réussite). Et ce Marbot donc.

(Chez Theloma, il y a aussi, sur cette période, la série Les fils de l'Aigle... une vraie épopée que je lis sans déplaisir mais dont le traitement formel et les couleurs ne me séduisent guère)

Quant à l'auteur, il s'agit j'imagine d'un - plus ou moins - jeune homme, du nom de Stéphane Pêtre.

J'évoque tout cela ici car me promenant sur le site du FIBD, je suis de là passé sur celui de Théloma, petit curieux que je suis...

Et cela m'a rappelé le bonheur d'une lecture d'été au CNBDI.

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