Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BENITORAMA
Visiteurs
Depuis la création 42 804
Archives
29 octobre 2011

"Oedipe-Ikéa"

Sourions un peu ce matin - j'en ai bien besoin, vu la date - avec ce dessin de Joël Hubaut. Merci à La Mauvaise réputation, excellente librairie-galerie bordelaise, pour ce sourire matinal.

Publicité
28 octobre 2011

Pistes Pastoureau

Avec Les couleurs de nos souvenirs, livre paru l'an dernier, on peut avoir une introduction à l'oeuvre de Michel Pastoureau, spécialiste des couleurs, de héraldique et des symboles. Quelques incontournables :

- L'étoffe du diable, lecture rafraîchissante et "exotique"

- le tout récent Bestiaires du Moyen-Age, beau cadeau pour Noël

- sa petite histoire du Cochon, "cousin mal aimé" (on peut prolonger avec gourmandise dans la somptueuse revue Louchebem, feuilletée récemment à L'Ecume des pages)

- cette somme somptueuse sur L'ours, "roi déchu" (tous les responsables politiques européens devraient le lire, avant de s'assurer effectivement de la survie du "prince" de notre imaginaire continental)

17 octobre 2011

Claude Guillon (relecture)

Tirée de Notre patience est à bout (Imho), livre consacré aux "Enragés", cette phrase de Claude Guillon : "Gageons que, loin d'être "terminée", la Révolution française n'a pas produit tous ses effets" (p.147).

17 octobre 2011

Quand Orphée se bouche les oreilles

Un court extrait du Complexe d'Orphée :

"Un des problèmes philosophiques auquel un Etat libéral est nécessairement confronté vient de ce qu'il exclut, par définition, toute notion de dévouement à sa communauté d'appartenance et, a fortiori, toute idée de sacrifice (à l'image, par exemple, de celui du résistant). Lorsque la "patrie est en danger", l'Etat libéral ne peut donc compter sur aucun de ses citoyens pour assurer sa défense au péril de sa vie (le sourire moqueur - ou l'horreur - que provoquent généralement, chez les intellectuels libéraux français, les paroles du vieil hymne révolutionnaire constitue le symptôme le plus connu de cet état d'esprit)." (p. 285, dans l'une des scolies du livre).

17 octobre 2011

L'horreur et les épines

Télé-réalité et management mêlés, ça donne cette horreur*.

Malgré certaines épines de sa langue ou de sa pensée**, le travail de Jean-Claude Michéa peut constituer, avec d'autres, un début d'antidote.

(Sans le revendiquer explicitement ou seulement par quelques allusions [1793], il retrouve tout un héritage du sans-culottisme, cf Soboul, Guérin, Guillon)

Me voilà plongé dans Le complexe d'Orphée (Climats/Flammarion) : une lecture parfois difficile, qui bouscule, qui cogne, qui hérisse***, mais qui pointe là où ça fait mal. Des mots à mettre sur ces maux contemporains qui nous assomment jour après jour. En ce sens, Michéa procure un chaînon "manquant-retrouvé" dans la pensée, un lien. Il suffit de voir toutes les références qu'il articule ensemble, c'est impressionnant (en ce que cela fonctionne... rien à voir avec le name dropping).

Agréable à lire, bosquet touffu où se perdre et se retrouver (questions, scolies et notes diverses), stressant ou destressant selon les moments... pas un livre de tout repos. Mais le repos, c'est la mort !

Et comme en illustration de la "décence des gens ordinaires", la chanson Ma France de Jean Ferrat, que j'écoutais tout à l'heure en terrasse en entamant l'essai. L'immense émotion populaire à la mort de ce dernier dit d'ailleurs quelque chose de fort.

*  A noter, le débat sur Napoléon, vers 0:56.

** Cela tape dur, parfois trop ou sur des cibles un peu "faciles". Et l'amour, dans tout ça ? L'amour pour les ennemis de l'amour.

*** Par exemple dans certaines de ses attaques contre Foucault (quid du Foucault de l'archive, l'ami de Farge et de Veyne ?) ou les déconstructeurs en général. Ou aussi l'obsession contre une certaine presse... que l'on peut pourtant lire de manière critique (pour soi-même).

Publicité
15 octobre 2011

Entre deux siècles

Une liste - j'aime la subjectivité des listes - de sorties assez récentes :

- Radu Florescu et Matei Cazacu, Frankestein, Tallandier

- Marion Sigaut, Mourir à l'ombre des Lumières, Jacqueline Chambon

- Alain Collomp, Un médecin des Lumières, PUR

- Bruno Belhoste, Paris savant. Parcours et rencontres au temps des Lumières, Armand Colin

- Christophe Henry et Daniel Rabreau (ss. dir. de), Le public et la politique des arts au siècle des Lumières, William Blake & Co

- Joël Huthwohl, Comédiens et costumes des Lumières, Bleu autour

- Etienne-Gabriel Morelly, Code de la nature, la ville brûle

- Christopher L. Miller, Le triangle atlantique français, Les Perséides

- Goethe, Voyage en Italie, Bartillat

- Antoine de Baecque, La France de la Révolution. Dictionnaire de curiosités, Tallandier

- Gaston de Lévis, Ecrire la Révolution. 1784-1795. Lettres à Pauline, Editions La Louve

- Eric Dagnicourt, L'affaire du courrier de Lyon aujourd'hui, Volum Editions

- Philippe Taquet, Georges Cuvier. Naissance d'un génie, Odile Jacob

- Yves Pouliquen, Félix Vicq d’Azyr, les Lumières et la Révolution, Odile Jacob

- Claire Laux, Le Pacifique aux XVIIIe et XIXe siècles, une confrontation franco-britannique, Karthala

- Jean-Clément Martin (ss. dir. de), Dictionnaire de la contre-révolution, Perrin

- Jean-Paul Bertaud, L'abdication. 21-23 juin 1815, Flammarion

15 octobre 2011

Le tournis

Dans M. le magazine du Monde*, daté du 15 octobre 2011, ces mots de Christian Salmon, dans son article "De Dukan à Lacan" : "Dans nos sociétés néolibérales, le défi lancé aux individus n'est plus de "rester soi-même" dans un environnement changeant, mais de changer sans cesse et de s'adapter aux circonstances fluctuantes de la vie."

Dans le même numéro, l'article sur les "Petites mains, place Vendôme" exalte le rapport au temps, à l'apprentissage, à la transmission des artisans du milieu du luxe. Très bien et très juste... mais pourquoi serait-ce réservé à ces travailleurs, quand les autres deviendraient des unités interchangeables, bien au-delà encore de la cadence taylorienne** moquée par Chaplin ? Voir à ce propos le bel Eloge du carburateur (La Découverte).

Je profite pour questionner - il suffit de parcourir les revues pour savoir à quoi je fais allusion - l'étrange "coppolisation" et "macaronisation" de la reine Marie-Antoinette. Il s'avère que le républicain que je suis a mille fois plus de respect pour elle que certains chantres de la destruction de l'histoire... par le glamour. Respectons les personnages historiques qu'ont été Marie-Antoinette et Louis XVI, ne les privons pas de leur densité, de leur substance, notamment politique (et "contre-révolutionnaire"), juste pour colorer ou meubler. Pour accéder un tant soit peu à leur mentalité et leur pensée, autant aller les lire directement, ELLE et LUI***. Ensuite, avec sérieux, le temps de la critique.

* Je regrette, comme beaucoup de lecteurs du Monde, la fusion du Magazine du samedi, voué aux reportages, et de M le mensuel de mode et culture : étrange assemblage qui peine à trouver ses marques et désarçonne tout autant dans mon entourage. Ces deux magazines avaient une identité forte et propre, leur fusion était-elle indispensable ? A suivre.

** Ne pas rater la réédition de Lénine, les paysans, Taylor, de Robert Linhart, au Seuil. Sur la pratique de la chaîne, ce livre chez Agone.

*** Ne serait-ce que pour comprendre le rôle, majeur, de la piété catholique dans leurs réactions sous la Révolution : passer à côté ou la tourner en dérision - triste cynisme contemporain - c'est se priver de comprendre.

14 octobre 2011

Le dernier chevalier ?

On disait cela de Louis XIII. Malgré ses guerres, Louis XIV aura quant à lui gardé l'image d'un roi bureaucrate.

Je suis en ce moment quelque peu réfugié en plein XVIIe siècle (beau siècle de régences féminines), loin de nos turbulences, en plein dans les leurs.

Enfin... par l'illusion délicieuse du récit ! L'inquiétante étrangeté du mouvement diachronique, l'exotisme de ces autres qui ont été... comme courir après des parfums éventés. Délicieux, infiniment délicieux.

14 octobre 2011

Le chevalier, la dame et l'ours

Voilà un peu pour ce qui est des chevaliers ! Et cette formidable série de livres sur les Dames du XIIe siècle. Il ne faut pas non plus jeter le "temps long" de l'imaginaire avec la poisse des inégalités diverses et variées.  Freud et ses élèves nous aident tout de même un peu. Mais pas facile quand même de vivre au XXIe siècle...

14 octobre 2011

Chevalier et princesse

Déconstruire* dans la finesse, ou apporter un autre éclairage, se méfier de ce qui serait naturel et qui ne serait que naturalisé, réfléchir à la féminisation des mots (mais sans torturer notre belle langue... que font donc les académiciens, voilà qui les occuperait utilement !), ne pas jeter le bébé du genre avec les excès de son eau, etc.

En attendant, cette initiative à Angoulême, à la MPP ce soir.

Le sexisme a baissé depuis l'époque des "Mad Men", mais il a encore de sacrés restes !

*Un excellent petit album à offrir aux adolescents, ça déconstruit sec : le Princesse aime princesse de Lisa Mandel.

Publicité
1 2 3 > >>
Publicité