Mai-juin 1940
Tout ce qui peut combattre la "fascination pour le nazisme" est bon à prendre (cf les travaux de Lionel Richard). Voilà pourquoi j'applaudis à l'existence de ce livre*, que je viens juste de découvrir (Toucan).
Héroïques, parfois désespérés, coûteux en vies humaines, notamment allemandes : ce sont les combats de 1940. Mépriser sa propre histoire, être fasciné par celle des autres : quelque chose de très français. La haine de soi ne sert pourtant strictement à rien*, encore moins à se faire aimer des autres. Et c'est toujours un non-sens historique.
On pourra accompagner ce livre de la lecture du très bon volume d'Eric Roussel (Gallimard). Et penser à Marc Bloch.
* Voir aussi La bataille de Dunkerque, de Dominique Lormier (Tallandier).
** Le chauvinisme non plus, évidemment. L'imbroglio des débuts de la télévision française dans les années 30 face aux tentatives anglo-saxonnes ou allemandes pourrait calmer quelques ardeurs de ce genre. Ce n'est pas le seul sujet de ce livre publié par l'Archipel, mais je n'en suis encore qu'aux premiers chapitres.