Si je n'avais moults soucis d'ordre privé, je serais le plus heureux des hommes ce matin, où je trouve dans ma boîte aux lettres deux forts volumes des éditions Bartillat :
- le bien fantasmé Jules César de Carcopino (avec une utile préface de Jean-Louis Brunaux), un classique qui méritait d'être réédité. En attendant peut-être, qui sait, Alésia et les ruses de César. Hélas indisponible à ce jour, mais il y a le très bon livre du même Brunaux.
- une Histoire sincère de la nation française... de Seignobos (on se reportera à cet article pour savoir pourquoi il importe encore de lire l'un des fondateurs de l'histoire moderne en France).
En sachant que Bartillat publie aussi Mathiez, Mehring ou dans une tout autre direction Bainville et même Chateaubriand, nous voyons là se constituer peu à peu une sorte de cabinet de curiosités historiographiques passées (mais pas forcément dépassées, ou alors d'une manière utile), à recevoir évidemment de façon critique.
On s'épargnera la sottise d'Onfray utilisant Michelet sans aucun recul pour préférer la lecture originale et intelligente de Barthes. Le mieux étant encore de lire directement ce cher Michelet : souvent, les premières impressions intenses de la Révolution française lorsqu'on est jeune.