Très bonne librairie indépendante à Poitiers que Le Feu Rouge, j'y passe de temps en temps, trop rarement hélas. Parce qu'il faut soutenir de pareils endroits, où l'on peut se sentir bien et en dehors de l'obscurité ou du chagrin.

(En Auvergne, c'est ICI que ça se passe)

La bande dessinée indépendante s'y trouve copieusement fournie, c'est le meilleur endroit à Poitiers pour cela, celui où aller chercher Lapin ou Frances, Prières ou bien Qui a connu le feu.

Ego comme X y est bien représenté, il y avait d'arrivés plusieurs exemplaires de Purulence, et Sida mental allait être réassorti quand je suis passé. Même le quasiment épuisé Goût du paradis trônait sur une table.

Et bien sûr, toutes les publications de Flblb, ainsi le tome 3 de la Petite histoire des colonies.

Un lieu à fréquenter.

Une aimable main comme X m'offre en ce jour un exemplaire du Purulence d'Amoreena Winkler, l'un des livres les plus forts de cette fin d'année. L'ouvrage devrait être présent dans toutes les bonnes librairies, comme on dit.

Une exposition juste durant le Salon de Montreuil : "Hänsel et Gretel", de Mattoti, cf le livre chez Gallimard jeunesse. Cela se passe à la galerie Martel, qui avait déjà monté par exemple "Bob Dylan revisited" avec des pages de JP Bramanti.

Et aussi une longue interview récente de Mattoti.

Parmi les livres ramenés de Tout un monde, ce livre du Dilettante dont la couverture et le titre, mis ensemble, ont retenus mon attention : Trois mois payés, de Marcel Astruc. Je viens de le lire, une bonne surprise.

J'en extrais ceci : "quelque chose aussi descendait en moi, une sorte d'apaisement, une promesse de calme après mes luttes qui me faisait rêver devant moi rêveusement. Une impression de lassitude tomba de mes épaules tel un manteau qui se dénoue; je sentais les traits de mon visage détendus comme après le passage d'une ombre fraternelle." [p.126]

Une bonne initiative pour demain dimanche : cette projection-débat autour du programme de la Résistance.

A faire dans Paris ce week-end : le salon L'autre Livre (j'y étais hier, discussion là-bas avec l'éditeur du Sandre, dont j'apprécie fort le catalogue). Une partie de l'édition indépendante s'y retrouve.

Et ce 21 novembre : Journée Portes ouvertes au CICP, juste à côté de la librairie Quilombo.

En conclusion d'une semaine pleine d'énergie dyonisiaque, au sein d'une étrange coalition des libertés.

Forcément la meilleure librairie d'Auvergne : Duo y est présent et Sandrine y transcende au quotidien l'inertie.

A Ambert, la Librairie Tout un Monde constitue une halte avant la remise en train de l'Histoire et le dégel du désir de bouleverser : pour moi, à plein, salvatrice. La main visible du non-marché posée sur moi, colombe de la distinction ami/ennemi ne se trompant pas.

Il est des rencontres qui réactivent 1918 : on sort enfin de la tranchée, une idée fixe en bandoulière.

Après 1918, 1919 : le monde est encore jeune.

Ne désespère pas, camarade, tu leur rendrais service. Sors de ton monument aux morts de la défaite politico-sociale.

Je suis fou de vie, j'ai vingt ans à nouveau.

Diverses expositions en cours ou à venir d'Alex Varenne, les infos ICI.

Des années que je ne mets pas les pieds à Utopiales, à Nantes. Ce ne sera pas non plus cette année*, mais je signale tout de même le salon, qui se termine ce jour. En espérant que les Moutons électriques y soient à l'honneur, ce ne serait que justice.

* En dernier, quand je retourne à Nantes c'est surtout, il faut bien le dire, pour le Lieu Unique et ses diverses activités.