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BENITORAMA
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12 février 2012

Guillemin maître d'école

Sur les conseils de Benoît Hamet, je retrouve ces émissions d'Henri Guillemin sur Napoléon, au ton si particulier et parfois agaçant (de vieil instituteur à l'ancienne un peu bougon... certains m'ont formé et je les en remercie). Un tout autre temps : l'ORTF.

Madelin et Bainville en prennent pour leur grade (et pourtant, tout comme la collection dirigée par Max Gallo, ils peuvent faire venir à l'histoire de jeunes lecteurs, même un peu poussiéreux dans les rayonnages de grand-papa ou en bibliothèque). On peut tout à fait finir par aimer Robespierre en ayant apprécié Madelin enfant, sinon la vie serait à désespérer, bloquée, et l'histoire n'existerait pas.

Guillemin et son optimisme quasi positiviste, sa croyance en l'objectivité, en l'archive (et pourtant un certain manichéisme et des oeillères en même temps) sont touchants. Mais beaucoup de temps historiographique s'est écoulé depuis, et l'histoire est en miettes. Foucault, Barthes et pas mal d'autres sont passés par là (et tant mieux).

Nos temps sont passionnants à vivre, mais inquiétants, angoissants, et plus rien n'est simple. N'oublions pourtant pas les choses simples, je ne parle pas des saucisses Herta, mais plutôt de Jean-Claude Michéa.

Quant à Guillemin, on peut aller le lire chez Utovie, son meilleur livre restant selon moi le piquant Benjamin Constant muscadin*, que l'on peut utiliser pour assaisonner la somme imposante de Michel Winock sur Madame de Staël, chez Fayard**.

* Un autre beau titre (sans rien enlever bien sûr à Tocqueville de son intérêt intellectuel) : La canonisation libérale de Tocqueville. Même processus arrivé à Hannah Arendt, et Dieu sait si je l'aime ! Je lis d'ailleurs CECI en ce moment, par petits bouts. 

** Une lecture repoussée de mois en mois... Benjamin et Germaine n'étant pas précisément ma tasse de thé : ils peuvent être au minimum agaçants ces deux-là. Mais ils constituent des figures incontournables, et ce Winock figurera tôt ou tard dans ma bibliothèque, cela va de soi. J'ai pas mal lu cet auteur, notamment sur Clémenceau.

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