Une exposition importante au MNAC de Barcelone, sur la guerre civile espagnole. Les miracles de la "valise mexicaine" !

Un grand écrivain, une lecture jouissive, un des rares vivants français que je lis, je n'en finis pas de me promener dans les méandres du Dernier royaume... heureux les parisiens le dimanche 16 octobre ! La grande librairie Le Divan reçoit Pascal Quignard pour Les solidarités mystérieuses (Gallimard). J'avais moi-même été très bien accueilli pour Nos Guerres, je recommande vraiment le déplacement, les libraires sont compétent(e)s et adorables. Ce devrait être un très bon dimanche matin (à partir de 11h00), un brunch de l'esprit.

A côté de La Quinzaine littéraire, du Matricule des anges et d'Europe, il y a Les Lettres françaises, revue gracieusement offerte le premier jeudi de chaque mois avec L'Humanité (prochain numéro le 3 novembre).

Un dossier sur Théophile Gautier (que je n'ai pas lu depuis un siècle !), des articles sur Mark Twain, Thierry Discepolo, Jacques Rossiaud et les bordels, Costanzo Preve... et les chroniques "Arts" de Gérard-Georges Lemaire et "Bande dessinée" de Sidonie Han.

Riche et dense comme toujours. Une revue à soutenir, loin des paillettes décérébrées.

Quelle horrible époque que les années 80 ! Et Dieu sait que je l'ai vécue... Voici en quelque sorte un tombeau audiovisuel de la décennie.

Pour son portrait du jour dans Libération, Natacha Polony n'oublie pas Robespierre : "Les Français ne partagent plus les images d'Epinal du vase de Soissons ou du baptême de Clovis, de Robespierrre à la Convention ou de Napoléon à Austerlitz mais les déboires de Loana dans sa piscine."

Qu'on l'aime ou pas, sa place centrale, son lien intrinsèque avec la France et la République (cf les mots de Pierre Serna durant le débat sur les "papiers Robespierre" au cours de la Fête de l'Humanité), doivent être reconnus. Un homme aussi intelligent que Bonaparte ne le niait pas, à sa façon. On ne célèbre plus Austerlitz, le Chant du Départ doit sembler une anomalie de fin de banquet, on s'ennuie !

De la même manière, la place de Louis XIV dans l'histoire de France doit être préservée sur un plan intellectuel, interrogée, critiquée : ce ne peut être une enveloppe creuse pour vendre je ne sais quelle image prestigieuse. Idem pour la pauvre Marie-Antoinette, glacée dans la bonbonnière de Sofia Coppola, aseptisée, bling-bling-isée et dépolitisée.*

L'historiographie n'a jamais été aussi passionnante, la mise à disposition de documents et correspondances abonde, les disciplines discutent et se traversent, s'interrogent sur elles-mêmes, tous les débats sont possibles : du sérieux et de l'honnêteté intellectuelle et "ça ira", comme disaient les sans-culottes.

Je retourne sur ce pas, avant quelques travaux de force, terminer l'excellent - et consolateur - ouvrage de Françoise Hildesheimer : La double mort du roi Louis XIII.

* La collection d'ouvrages dirigée par Max Gallo au Figaro - qui veut contribuer à "ranimer le roman national" - comptera un Marie-Antoinette, un Napoléon... et un Robespierre et Danton ! Très classique tout ça, mais on peut offrir ce genre de livre à ses nièces et neveux, pour donner l'envie d'aller plus loin. Je me procurerai sans doute le Robespierre et Danton, ne serait-ce que par curiosité.

Beau programme pour cette jeune galerie, qui accueille pour sa seconde exposition l'équipe de Frédéric Magazine (très belle exposition en 2009 à l'Espace Beaurepaire). Voilà de l'action et de l'affirmation, en cohérence avec la stimulante Biennale du Havre de l'an passé.

 Ces événements culturels à venir les jours prochains :

 - le 13 octobre à 18h00, à La Maline, l'indispensable association Cinéphile en Ré programme l'un des grands films du de Pierre Schoendoerffer, La 317e section. Contre le roman rose ou noir de la colonisation/décolonisation et "à côté" de ses usages politiques, la "révélation" par l'art.

- la 17e fête des bibliothèques, à Saint-Clément-des-Baleines les 15-16 octobre, avec la présence notamment des ouvrages d'histoire locale d'Albert-Michel Luc, Jacques Boucard, David Canard, Alain Gaudillat, André Diédrich et Gérard Nicolleau, Martine Marin et Jean-Pierre Quéguiner.

- pour le reste... lire Le Phare de Ré !

Et je me permets de signaler que mon roman graphique Nos Guerres peut être trouvé ou demandé à Ré Presse (St Martin) ou Loisirs Presse (Place du marché, Le Bois-Plage).

En voici un beau : Marx égale béton et grisaille... comme si le mur de Berlin avait été directement érigé avec des exemplaires du Capital. Retours nécessaires de Moscou et de Berlin-Est, via ce petit livre par exemple. Et surtout, ce peu attendu Marx écologiste : merci aux éditions Amsterdam pour pareille publication.

Quant à l'intérêt d'un Ellul pour Marx, ce pouvait être un beau chemin pour certains dans la seconde moitié du XXe siècle. Peut-on encore le comprendre ?

Ce colloque sur l'Empire, construction européenne et brassage. Plus qu'à attendre la publication des Actes !

C'est cette Jeanne-là qu'il nous faut ! A cheval avec Michelet et Jaurès. Brûlée mille fois en nos coeurs refroidis. Pierre Cauchon invictus ? Jamais ! Les bergères sont l'espoir des moutons.