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BENITORAMA

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14 mars 2012

Orsay and co

Quand on lit CECI... on ne peut évidemment que penser à LUI*. C'est dans sa veine "Empire" que ses ouvrages m'intéressent, Les Cent-Jours ou l'esprit de sacrifice (Perrin) se lit par exemple très bien.

* Autour de lui, on note la présence d'écrivains, comme Marin de Viry.

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14 mars 2012

Dans les petites annonces du Monde...

Voilà une bonne question, qui évidemment me préoccupe comme auteur : "Qu'est-ce qu'un récit aujourd'hui ?" Catherine Millet en parlera ce jeudi à Paris, à l'invitation de l'EPhEP.

13 mars 2012

"Pendant ces vingt ans de tyrannie..."

Malaparte n'était pas quelqu'un de simple, son itinéraire non plus, et son rapport à la "vérité" donne parfois le tournis... mais aussi des pages superbes (et de belles rencontres humaines).

Je viens de lire, ou plutôt dévorer Muss, suivi de Le grand imbécile (La Table Ronde), et c'est de ce dernier texte, qui n'est pas sans m'évoquer certains passages de Giono, que je voudrais extraire quelques lignes, espoir de la "common decency" orwellienne* :

"Pendant ces vingt ans de tyrannie, de misère, de rhétorique, de suprême injustice, de violence froide, calculée, vile, le peuple n'a pas perdu sa sérénité, l'amabilité héritée des bonnes lois et des exemples des aînés, ni oublié la douceur de la vie italienne, publique et privée, dans les années qui ont précédé la Grande Guerre. Il n'a pas renoncé à son bon sens, son ironie et cette tolérance, cet instinct de conciliation qui allégeaient ses misères, rendaient son pauvre pain plus savoureux et plus nourrissant." (p.185)

Les deux textes publiés montrent eux-mêmes plusieurs têtes de Malaparte, certains passages sont pénibles à lire, exaspérants, auto-complaisants... et l'on pense évidemment au sort et à l'attitude d'un Gramsci en comparaison.

Si Mussolini avait gâté Malaparte au lieu de le persécuter (par périodes), son parcours aurait été tout autre : c'est sans doute, face à la postérité, le meilleur "service" qu'il pouvait lui rendre.

Avant d'avoir à affronter lui-même la chatte du peuple (lire le second texte pour comprendre).

* Un autre exemple avec un professeur humaniste tentant de conserver sa dignité dans une situation... "impossible" et très violente intérieurement.

 

10 mars 2012

Au zinc

Le temps de deux cafés, lu Aujourd'hui en France*, version provinciale du Parisien, journal de zinc. Et notamment l'entretien d'un homme politique cultivé** avec quelques lecteurs du journal. Et qui, lorsqu'on lui demande de citer un artiste... en reste à Victor Hugo. Pourquoi pas, Hugo a conservé toute sa saveur.

* L'édition signale aussi le livre de mémoires d'un acteur important de l'histoire de la presse. Les premiers Lui, de grand intérêt, se collectionnent.

** Cf l'histoire de ce petit livre, aux éditions Bruno Leprince.

10 mars 2012

Dormir (or not)

Pour distraire un peu d'insomnie, cette émission : c'est un peu "café du commerce" par moments, mais l'intelligence de Piketty fait plaisir à voir. Et la question angoissée en arrière-fond de l'émission : à quand un nouveau Roosevelt ?

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8 mars 2012

Multiversité

Un cran après l'uchronie, encore un tantinet raisonnable... les vertiges des Multivers, et on trouve cela à La ville brûle, éditeur courageux et original. Je me promets de tenter de lire ce livre un jour, par exemple un beau jour d'été sans trop de soleil. Un ouvrage en tout cas indispensable aux auteurs et amateurs de science-fiction !

8 mars 2012

Semprun & Goya

Avec beaucoup d'humour, Semprun se qualifiait lui-même dans ces dialogues d'afrancesado, et se référait à l'un des plus connus parmi eux, Goya (dont il descendait en quelque sorte, via "las Luces", les Lumières espagnoles).

Sous cette dangereuse épithète... Goya et bien d'autres intellectuels ou artistes "libéraux" (selon l'acception de l'époque), dont beaucoup durent s'exiler en France*, quand la réaction fut trop forte : "vivan las cadenas!" cri odieux s'il en fut.

On lira avec profit le Goya politique, de Jacques Soubeyroux (Sulliver).

* Et le roi Joseph, "Pepe Botella", valait mieux que sa caricature. Voir par exemple chez Tallandier cette biographie croisée ou ce recueil de correspondance : dans l'ombre de Napoléon certes, mais comment lui résister ? Sans la mort de Robespierre... leurs relations auraient été tout autres, probablement. Uchronies ou la rêverie (post)romantique...

8 mars 2012

Semprun - dialogues

Au croisement de deux familles importantes pour comprendre l'histoire politique du XXe siècle espagnol, lui-même ayant passé au travers de tout ou à peu près des difficultés du siècle... Jorge Semprun est décédé il y a quelques mois, laissant derrière lui une importante oeuvre littéraire, dont Le mort qu'il faut (Gallimard) constitue un des sommets.

Dans ces entretiens remis récemment à disposition par Grasset, Si la vie continue, il notait ceci d'intéressant... sur les droits de l'homme par les baïonnettes [pp.140-141] :

« L’invasion de l’Espagne par Napoléon a provoqué un très grand choc culturel et politique. Napoléon, c’est la modernité, mais c’est le monsieur qui arrive avec son armée pour reconquérir Madrid perdue par son pauvre frère Joseph, lequel était un roi libéral, mais assez maladroit du point de vue militaire. [..] La modernité arrive dans les fourgons de l’étranger. C’est la plus mauvaise façon de la susciter dans un pays. En Espagne, le sentiment patriotique antinapoléonien est donc aussi une réaction… réactionnaire, si l’on peut dire. »

Stendhal, déjà, sur l'Italie...

8 mars 2012

Cela cherche...

Sur l'hybridation en cours, et ses tâtonnements, notamment agrégatifs et participatifs, on peut écouter ou regarder cette discussion. Les mêmes problématiques concernent de nombreux médias ou "bimédias", ce terme barbare et un peu effrayant. Et si j'achète peu L'Express en kiosque je dois dire, je le lis chez une douce et tendre amie, tout ce qu'il y a de plus abonnée. Les pages culturelles de cet hebdomadaire ne sont pas à dédaigner, après tout on y aime Mona Ozouf ou Mme de Staël*.

* Une fois qu'on s'est mis à fureter autour de Marie-Antoinette, la fille de Necker ou Olympe de Gouges... on peut bien finir par en arriver aux "Enragées" ! Rien n'est clos.

8 mars 2012

HuffPostFr

A vrai dire, je ne sais encore que penser d'une créature aussi hybride que le Huffington Post, je m'y rends donc de temps en temps pour humer l'air. Tout dévorateur de papier que je sois, je passe pas mal de temps sur divers médias online.

Tout cela à la fois, donc : un média online, un agrégateur de contenu, un réseau social, un bloc de blogs... parmi lesquels celui d'Alexia Guggémos, qui m'apprend l'existence des "art girls". Espérons que, tout comme artpress parfois, elles s'intéressent à ce qui se joue de passionnant dans la bande dessinée contemporaine.

Quant à sa directrice française... seuls des machistes abrutis lui dénieraient le plein droit d'exercer par elle-même et sans pression voyeuriste une tâche pour laquelle elle semble faite... tel que se trouve établi actuellement le champ médiatique*.

Voyons ce que donnera le HuffPost à la française d'ici un an : sans doute lui faut-il encore s'étoffer en fond et en contenu dense.

* L'honnêteté intellectuelle, qualité qui se fait rare, relève aussi de cette décence ordinaire que Michéa défend si bien.

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