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BENITORAMA
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6 janvier 2008

Sondage Livres hebdo

Ce sondage me ferait m'arracher les cheveux s'ils n'étaient ras. Barbery et sa nunucherie, la fin de XIII, le Quid... sont-ce là vraiment les événements importants pour le livre en 2007 ?

La mort de l'immense éditeur que fut Christian Bourgois, à laquelle Livres hebdo consacre par ailleurs un hommage dans sa revue, me semble chose bien plus importante : avec lui, c'est toute une époque, une génération d'éditeurs, qui s'en va.

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31 décembre 2007

A mes amis...

... ces quelques lignes, lues cet après-midi, pour terminer l'année avec Maximilien Robespierre : "Est-il un remède à tant de maux ? Pour moi, je crois que dans les grandes crises de cette nature, il n'y a que les grandes vertus qui puissent sauver les nations, et je ne suis pas du nombre de ceux qui jugeant la nation par eux-mêmes ou par leurs pareils, pensent qu'elles sont étrangères à la France." ("Adresse aux français", juillet 1791, Oeuvres de Maximilien Robespierre, T. XI Compléments (1784-1794), Société des Etudes Robespierristes, 2007, p. 375. En guise de voeux...

28 décembre 2007

"L'île de Ré terre protestante" de Pascal Rambeaud

Voici sorti un livre important qui fera date sur la question (aux éditions La Découvrance), par un vrai historien, spécialiste du protestantisme, mon ami Pascal Rambeaud*, dont la capacité à lire l'archive du XVIe siècle a toujours sidéré le myope que je suis. Je le conseille à tous ces parisiens (et jolies parisiennes) venant s'installer ou profiter de l'île et qui la verraient comme un lieu de folklore, entre ânes en culotte et quichenottes de pacotille. L'histoire, c'est le contraire du folkore.

* Auteur par ailleurs de La Rochelle fidèle et Rebelle (au Croît-Vif) et du monumental De La Rochelle vers l'Aunis. L'histoire des réformés et de leurs églises dans une province française au 16e siècle (éd. Honoré Champion).

27 décembre 2007

Une drôle de fabrique

Grosso modo, la fabrique du poujadisme*. Un peu comme quand je tente de demander l'Humanité dans certains petits points de presse de province...

* Sur le poujadisme précisément, cet autre titre, toujours aux Presses de Sciences Po.

19 décembre 2007

Ce qui vient

Le nouveau Manière de Voir (n°96), consacré à "la fabrique du conformisme" rejoint le Storytelling publié à La Découverte et d'autres publications sur le triomphe d'un certain "nouveau gramscisme de droite" (très éloigné de l'offensive "Nouvelle droite" des années 70-80) : une métapolitique clairement conservatrice et anglo-saxonne. Ce néo-conservatisme qui gagne la vieille Europe des Lumières et semble tout emporter.

D'urgence, lire le n°17 de ContreTemps : Lumières, actualité d'un esprit.

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14 décembre 2007

Le mandala prolétarien de PieR Gajewski

Je ne sais ce qu'il pensera de cette dénomination, mais c'est ce que m'évoque ce tournis des "temps modernes", une page de belle composition et fort impressionnante. Cela rend impatient de voir le projet avancer encore...

10 décembre 2007

Thèse en Sorbonne sur "Charlotte Corday et l'attentat contre Marat"

Cet après-midi, en Sorbonne, le jeune historien Guillaume Mazeau soutenait sa thèse sur Charlotte Corday et l’attentat contre Marat : événements, individus et écriture de l’histoire (1793-2007), thèse sous la direction de JC Martin, avec, dans le jury des gens comme JP Jessenne* ou Timothy Tackett**.

Selon les mots de l'impétrant : "Dans ce travail, nous proposons de revenir sur l’assassinat de Marat, commis le 13 juillet 1793 par Charlotte Corday (1768-1793). L’événement souffre en lui-même d’un préjugé historiographique, qui fausse la compréhension d’une période qui précède immédiatement la « Terreur ». Il soulève aussi des questions plus épistémologiques en ce qui concerne l’écriture de l’histoire. A travers l’examen de l’événement et de ses conséquences immédiates, de ses causes biographiques puis de ses effets à très long terme, dont l'importance est à réévaluer, nous avons voulu montrer qu’il peut être utile de déplacer le regard sur Corday. Ce renversement rétablit en effet la dynamique positive de l’événement, non plus identifié par défaut comme la « mort de Marat », mais comme « l’attentat commis sur Marat », qui porte une signification propre que le statut de la victime n’explique plus à lui seul. Ce rôle de l’événement dans la mise en place de la configuration qui permet la « Terreur », définie comme une politique des émotions, semble être confirmé par l’examen de la famille et du milieu de Corday. Il se confirme surtout à la lumière des conséquences et échos de l’acte, dont le régime d'action procède à la fois du tyrannicide, du régicide et du terrorisme moderne et participe à la fondation d'une nouvelle modernité au cours du XIXe siècle. Cette dernière dimension constitue la finalité de notre démarche. De 1793 à 1815 et dans une moindre mesure jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’attentat frappe par sa capacité à agir sur l’actualité politique, sociale et culturelle française et même européenne. Au début du XXe siècle, l’événement est ensuite délaissé par les universitaires, au nom d'une nouvelle échelle de distincton scientifique et politique. Capté par les milieux opposés à la République et à son nouveau roman national, l'événement devient un des multiples épisodes d'une plus large révision du passé. En décloisonnant ce qui est communément appelé l’histoire d’un côté, l’historiographie et la mémoire de l’autre, nous proposons une nouvelle articulation des régimes temporels par lesquels on analyse un événement, et entendons participer à redéfinir les catégories scientifiques désignant habituellement des usages du passé certes différents, mais peut-être pas inconciliables. Ces propositions s'insèrent donc explicitement dans les débats actuels entre politique, histoire et mémoire pour mieux réaffirmer la spécificité et l’utilité de l’expression universitaire de l’histoire."

Ceux qui comme moi sont alléchés par ces lignes, peuvent, en attendant la publication de cette thèse importante et qui fera date, se reporter à un aperçu de ses travaux, paru chez Geste éditions, un Charlotte Corday en trente questions, qui ne peut qu'ouvrir l'appétit. On peut aussi retrouver sa signature dans les AHRF, ici par exemple.

Depuis que jai appris que Valérie Mangin avait soutenu une thèse d'histoire des institutions, non publiée, je pense et repense à ces monceaux de recherches qui dorment... Publiez, publiez, il se trouvera toujours des lecteurs heureux de vous lire !

* Qui dirige par exemple Vers un ordre bourgeois ? Révolution française et changement social, aux PUR, ma lecture du moment. Une passionnante mise au point historiographique sur la question de la "révolution bourgeoise", éloignée des tranchées d'il y a quelques années. Les choses se sont bien calmées et les historiens de maintenant font feu de tout bois, quoi qu'il soit dur de voir se dégager des vues d'ensemble, tant l'histoire se trouve "en miettes". Il est en tout cas bon de voir revalorisé et défendu tout un héritage historiographique, notamment l'oeuvre de Lefebvre, à qui je dois de grands moments de lecture. Ce livre me fait en tout cas enrager de ne pas assez posséder de langues, tant de livres passionnants sur la Révolution n'étant pas traduits en français.

** En français, on peut lire ce livre, celui-là, ou encore celui-ci.

29 novembre 2007

Montreuil 07

Sur ce, je file à l'incontournable et toujours plus botté CLPJ de Montreuil. Quand vous descendrez au Métro Robespierre, demandez-vous en vous-même ce que vous pensez de lui. Si la réponse est RIEN, demandez-vous pourquoi vous en êtes là.

18 juillet 2007

"Les maladies du libéralisme"

Intituler un numéro de revue "Les maladies du libéralisme" en ces temps-ci peut sembler fortement culotté. Mais à l'heure où des ouvriers se suicident à la chaîne, s'intéresser à la "mélancolisation du sujet post-moderne" ou au "marché de la souffrance psychologique" ne semble pas tout à fait inutile. C'est ce que fait le n°75 de Cliniques méditerranéennes, confirmant que la psychanalyse reste un moteur de résistance de l'être humain et, en cette époque de normalisation médicamenteuse, demeure presque aussi mal considérée qu'aux temps épiques de Vienne. Elle n'a en tout cas pas fini de nous parler.

Pour ma part j'attendrai la sortie du n°76 et je pourrai alors lire les deux parties du long article consacré à "Gramsci et la psychanalyse" : c'est qu'il y a solide et diverse pâture dans les Cahiers de prison...

21 juin 2007

Hier

Hier passablement déprimé je descends à la Librairie du CNBDI en quête d'une lecture enthousiasmante ou de ses promesses quelque chose propre à non pas relever la tête mais à la plonger dans quelque chose d'aussi frais qu'un buisson d'épines de la condition humaine je me traîne à la Librairie j'y roule la pente s'y prête une fois arrivé j'entame une ronde propre à rendre fous les libraires je ne sais que prendre je peux tourner des heures durant prendre un livre le reposer le reprendre le humer imaginer l'effet qu'il aura sur moi et s'il me sera une drogue suffisante c'est quelque chose de dense que je cherche dense et caverneux je prends reprends renifle repose ouvre et ferme cent fois le Ab bedex compilato d'Henriette Valium fasciné par l'ouvrage et ses surgissements dégoulinements sécrétions mais hier ce m'était drogue trop forte j'y reviendrai certes je tourne encore des libraires moins patients m'auraient foutu dehors je suis une guêpe qui ne les affole pas les lecteurs névrosés et déprimés ne doivent pas manquer je me lasse moi-même m'écoeure de cette quête passablement vaine et là je me porte sur une pile jaune en extrais un du milieu tout neuf le porte à la caisse et m'enfuis cherchant de l'air remontant à la surface en main Les Archives Mattt Konture à l'Association que je garde fermé dans son plastique pour longtemps pavé antidépresseur et griffu.

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