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BENITORAMA
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15 mai 2007

Révolutionnaire "Marseillaise"

Un "Rebonds" de Michel Vovelle dans Libération du 27 avril 2007 : Révolutionnaire "Marseillaise"

"La Marseillaise serait-elle devenue un objet froid, triplement désuète pace qu'on ne connaît plus la Révolution française, qu'on ne se réfère plus à l'autre révolution [...] et qu'on ne brûle plus de voler à la frontière pour défendre la nation ? [...] Je suis de ceux qui croient qu'elle a encore un message universel à porter, celui de la liberté sans cesse à conquérir. [...] la Marseillaise dont le chant, après deux siècles, perpétue le rêve de la possibilité de changer le monde."

Il faut vraiment avoir en tête la Révolution française, les combats des révolutionnaires noirs haïtiens ou bien la Résistance pour en être persuadé. Alors, oui.

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19 mars 2007

Brecht en boxeur

Un livre curieux, édité par les éditons de l'Arche : L'Uppercut et autres récits sportifs, de Brecht. Un assemblage de textes, un peu de bric et de broc, sur le sport, surtout la boxe mais pas seulement. Quelques textes de Brecht inédits en français, ce qui constitue quand même le principal intérêt du recueil.

10 février 2007

Rois Mages, encens des livres

En Espagne, avant l'intrusion de la figure mondialisée du père Noël, régnaient en maîtres les Rois Mages. Le mien est un peu chauve et peu barbu mais il a excellent goût en matière de livres.

Il m'amène ces jours-ci, venant tout droit de mes chères librairies "vallisoletanas" un paquet contenant la nouvelle édition controversée du Lazarillo de Tormes (editorial Octaedro), oeuvre attribuée à présent à l'intellectuel érasmiste Alfonso de Valdes, l'auteur du Dialogo de las cosas acaecidas en Roma. Je vais lire avec curiosité cette édition, ma découverte du Lazarillo remontant à loin.

Le même paquet contenait Dialogo de Mercurio y Caron (ediciones Catedra), indispensable complément de l'autre dialogue et défense encore plus virulente à la fois d'Erasme de Rotterdam et de l'empereur Charles Quint. Hélas, le livre est mal monté, des pages sans texte (!!) et il retourne donc en Espagne, filant sous mes doigts déjà fébriles ! Misère et déconvenue... Plus qu'à attendre un retour par la poste d'un exemplaire en bon état.

Pour me consoler, un autre livre : La alianza de Godoy con los revolucionarios. España y Francia a fines del siglo XVIII (CSIC) de Emilio La Parra Lopez, autour de ces passionnantes relations d'amour-haine entre l'Espagne de l'Ilustracion et la France révolutionnaire puis républicaine (pour moi la Révolution s'arrête à l'été 1794). Et un jour il se trouva des espagnols pour réclamer le retour de l'Inquisition et des chaînes !

9 février 2007

Eprouvette... et 3

Troisième, énorme et dernier numéro de la revue critique/théorique de l'Association, L'Eprouvette est d'autant plus indispensable qu'auto-immolée sur le feu d'une exigence, parfois dérangeante mais globalement stimulante (et ceci parce que cela). Et puis ce numéro est d'une richesse assez folle, le prix de 20€ paraissant du coup très bon marché au vu de la qualité de l'objet  : une leçon donnée aux marchands myopes et aux chantres de la rentabilité à tout va. Cela relève d'un potlatch sacrificiel. Et c'est beau.

 

 

4 février 2007

"Alex Varenne itinéraire d'un libertin"

Sous ce titre, l'une des bonnes surprises de papier de ce festival : des entretiens récents entre le dessinateur et Luc Duthil, publiés par PLG et abondamment illustrés. On apprend de la bouche de Varenne des choses intéressantes, sur ses influences picturales bien sûr, mais aussi sur ses idées gauchistes de jeunesse. Je ne me doutais pas du compagnonnage, bref mais avoué, de Varenne avec Lutte Ouvrière ! Femmes BCBG et la Révolution comme un étendard pop-art...

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19 janvier 2007

"L'ours. Histoire d'un roi déchu"

Le livre tant attendu de Michel Pastoureau sort enfin ces jours-ci au Seuil, coll. "La librairie du XXIe siècle". Ces 400 pages d'analyse sur la relation de l'homme à l'ours et sur son déclin amorcé au Moyen-Age prolongent les analyses de Pastoureau sur le thème, notamment autour du remplacement dans l'iconographie armoriale de l'ours par le lion. Le culte moderne de la peluche ne signe-t-il pas l'avènement d'une dramatique domestication/erradication ? Et pourtant, sans nos grands fauves, sans le sauvage, notre imaginaire ne sera plus peuplé que de chimères et de vent.

16 janvier 2007

Ribera puis Bilal

Comme beaucoup je pense, je connaissais surtout le travail de Julio Ribera pour Dracurella. Au hasard d'une promenade à la bibliothèque du CNBDI, je découvre Montserrat. Souvenirs de la guerre civile, un album consacré à la jeunesse de l'auteur dans les derniers temps de la République et durant la guerre civile espagnole. J'y ai retrouvé des choses de ma propre histoire, un récit croisant d'autres récits, une mémoire se mêlant au fil des mémoires et longeant l'Histoire... Ainsi, page 35, l'amitié entre un vaincu de la République, exilé intérieur, et un phalangiste, relation comme il en a tant existé. La vraie guerre civile, qui coupe une nation à des endroits insoupçonnés, passe au milieu des familles et groupes d'amis, et reconstruit un monde improbable et appauvri, où l'on ne reconnaît plus que difficilement sa place. L'humain se révolte contre cela comme il peut... Voir sur cela l'indépassable Grand-peur et misère du IIIe Reich de Brecht, une guerre civile larvée (froide) de tous contre tous, écrasant les classes populaires et arnaquant les autres au profit de quelques-uns, et se préparant à broyer le monde dans le caniveau de la guerre chaude.

Je viens par ailleurs de relire deux classiques : Les phalanges de l'ordre noir et Partie de chasse de Bilal, dans une veine qu'il a hélas abandonnée au profit de la science-fiction. Le premier traite aussi de la guerre civile et le second - que je préfère de loin - des derniers soubresauts de l'ordre soviétique, les deux ayant pour héros des retraités qui n'admettent pas de l'être... et qui ne comprennent plus guère la marche du monde. L'impeccable scénario de Christin et l'implication dans les couloirs de l'Histoire, construisant la tragédie de parcours humains brisés, prémunissaient alors Bilal de ses tentations d'esthétisme glacé.

14 janvier 2007

Mollet, Marie, Pivert

Avec le numéro 937 de La Quinzaine littéraire, un café au bord de l'eau, les navires, le sel, le vent forcément et des mouettes ne craignant pas la crasse huileuse des ports.

Lorsqu'il commente le livre de François Lafon sur Guy Mollet (Fayard), Jean-Jacques Marie parle d'une époque qu'il a bien connue, mais également - et peut-être surtout - de lui et de son vécu militant plutôt mouvementé, son passage aux Jeunesses socialistes, etc. Passionnant et pas tendre pour Mollet. Si avec tout ça, je ne finis pas par lire ce bouquin... La figure de Mollet ne m'attire guère mais elle s'avère cruciale pour qui veut saisir et l'époque et l'histoire du socialisme français.

(Et pour bien comprendre la prise de pouvoir de Mitterrand à Epinay)

Quand je pense que la SFIO a aussi connu des gens comme Marceau Pivert ! Voir à son sujet la biographie écrite par Jacques Kergoat (ed. de l'Atelier).

8 janvier 2007

"Dialogo de las cosas acaecidas en Roma"

Et voilà qui va occuper un voyage en train sans doute cauchemardesque par ailleurs (comment de tels trains circulent-ils encore ?) :

0141357

Alfonso de Valdés, un auteur érasmiste du XVIe siècle présenté dans une impeccable édition de poche chez Catedra.

5 janvier 2007

"Marbot"

Je dois à la charmante Amandine, au rire mythologique, d'avoir découvert l'existence de l'éditeur Theloma à travers son album Les envolées de Violette.

Si leur catalogue ne m'emballe pas (ils publient même les L5 !), je dois cependant noter la présence d'une bonne série historique, servie par un dessin non réaliste : Marbot. Deux tomes sont parus à ce jour, aux noms merveilleusement évocateurs : "Instruction an VIII" et "Impatience an XII". Cette série a réussi par moments à me faire penser au film Les duellistes (le meilleur film de Ridley Scott, inégalé depuis, et l'un de mes films cultes avec Barry Lindon et Danton). 

Sur les "années Napoléon" vues par la bande dessinée, je distingue trois séries : Arno de Juillard et Martin, bien sûr, tout un classique. Shandy de Matz et Bertail (une réussite). Et ce Marbot donc.

(Chez Theloma, il y a aussi, sur cette période, la série Les fils de l'Aigle... une vraie épopée que je lis sans déplaisir mais dont le traitement formel et les couleurs ne me séduisent guère)

Quant à l'auteur, il s'agit j'imagine d'un - plus ou moins - jeune homme, du nom de Stéphane Pêtre.

J'évoque tout cela ici car me promenant sur le site du FIBD, je suis de là passé sur celui de Théloma, petit curieux que je suis...

Et cela m'a rappelé le bonheur d'une lecture d'été au CNBDI.

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