Un regard original sur une époque mythifiée... et on en parle sur Reporterrre, le nouveau média en ligne consacré aux questions écologiques. Le journaliste et essyaiste Hervé Kempf, auteur de Fin de l'Occident, naissance du monde (Seuil) est à l'initiative, avec d'autres.

Quand le Croît Vif contribue à mieux faire connaître le XVIIIe ou la Révolution dans la région*, je ne peux que le soutenir. Voici donc deux titres récents :

- Isaac Goguet 1759-1848. De l'orfèvre révolutionnaire au notable protestant, de Pierre Maussion

- Le réveil des coeurs. Journal de voyage du frère Fries (1761-1762), présenté par Heidi et Dieter Gembicki

 * Non pas spécialement parce que c'est telle région... mais parce qu'il s'agit là de nécessités de la collecte monographique, pour le dire ainsi.

L'endroit où je me fournis en feutres noirs fins (rapport qualité/prix imbattable) : la Boutique de l'Assemblée nationale. Le lieu est curieux et mérite le détour. L'antiparlementarisme oublie trop vite Danton et Robespierre, non ?

Parenthèse : la meilleure chose qu'aurait pu faire François Furet dans sa vie aurait été de conclure son Orateurs de la Révolution française* (La Pléiade).

Et pour interroger la chose parlementaire (au lieu de se contenter de cracher dessus), on peut prendre le détour de Parlement[s] et de Charles. Ou quelques autres.

* Même si tenir Robespierre hors d'un volume sur la Constituante est proprement hallucinant. Mais bon, j'aurais préféré juger sur une oeuvre finie, il serait apparu seulement pour le volume de la Convention, j'imagine. Injuste "compensation". Sans doute vaudrait-il mieux, avec les tomes suivants, tout simplement refondre et améliorer le I. On peut toujours rêver... Hazan est plus ouvert d'esprit, il aime aussi et malgré tout Danton.

Dossier Giap dans L'Humanité de ce lundi, et notamment un texte de Daniel Roussel... l'auteur de "La bataille du tigre et de l'éléphant". Quoi que l'on pense du général Giap, il faut s'intéresser à cette figure pour tout un tas de raisons (historiques, politiques, géopolitiques, stratégiques et un bon etc.). La fermeture d'esprit n'amenant jamais que la mort de l'esprit... je recommande ce petit livre à tout passionné de la chose militaire passée au filtre de Clausewitz.

Très beau livre et émouvant, Les Invisibles, chez Hoëbeke. L'amour plus fort que la haine, c'est un slogan acceptable (et possiblement performatif).

Je ne trouve jamais le temps d'aller m'y promener, c'est un tort mais c'est ainsi. Vous qui me lisez, ne vous en privez pas, on m'en a dit du bien. A Blois du 10 au 13 octobre. Déjà la 16e édition.

Une bonne lecture pour le train... et aussi pour se tenir au courant, La Gazette Drouot. Une vieille dame de papier, mais qui semble bien se porter.

Tout à la fois un outil professionnel, un réceptacle à fantasmes divers et une source iconographique surprenante. On ne sait en effet jamais, numéro après numéro, ce que l'on va trouver, parmi les objets, tableaux, armes, sculptures... Du pire et du meilleur ? C'est là tout l'intérêt. 

Une judicieuse opération conjointe par ces temps de souffrance de la presse de qualité. Demain, jeudi, les journalistes de L'Humanité prennent l'antenne sur France Culture. D'autres journaux bénéficient également de cette initiative. Si ça pouvait durer plus qu'un jour...

Acheté Lui pour lire dans le train hier (avec L'Humanité, il fallait voir comment ces deux lectures intéragissaient)... j'en parlerai peut-être plus avant ici même. En attendant, cette voiture très particulière. Ben oui, une mitrailleuse, rien de tel pour écraser "la canaille" qui ne se contenterait pas de courir derrière en réclamant des piécettes. Si le Don Salluste du film avait eu ça ! Les tigres ont bon dos.

J'aime beaucoup Bernard Joubert, son immense culture "érotique imprimée", son humour et son piano, son ton acerbe, ses préfaces... et partager lectures ou coups de coeur avec lui.

En voici une, en voici un : The Other Hollywood de Legs McNeil et Jennifer Osborne (Allia). Parfait pour deux ou trois nuits blanches. Incroyable mais vrai, ce qui est raconté dedans. Easy rider & jambes en l'air.

Et après avoir récupéré et bu du café, on peut enchaîner avec Pornotopie de Beatriz Preciado (Climats).