Plein de bonnes choses chez les belges d'Aden*, et voici de la nouveauté, carrément une revue : je vais lire le numéro 1 comme une prolongation - en partie - à Une révolution inachevée (Syllepse), la page 80 par exemple.

Un seul reproche à faire à la revue pour le moment : c'est écrit gros. Avec une mise en page plus dense, il aurait pu y avoir bien plus de contenu pour la même pagination. Lecture confortable, presque trop !

Sinon, comme j'aime autant Hobsbawm que Losurdo, je suis content.

* En bande dessinée, aller voir bien sûr du côté de la Cinquième couche.

Joe Matt lui, n'emmerde personne, il se contente de narrer ces magnifiques aventures de loser onaniste. Acheté d'occasion, relu fébrilement et aussitôt en proie à de terribles éclats de rire. Vite, une réédition ! 

Je découvre cette vidéo, où le jeune philosophe Michael Paraire revient sur un incident particulièrement choquant, ayant même perturbé certains lecteurs du "dernier nouveau philosophe". Tout cela à cause de cet essai* chez L'Epervier, qui ne laisse en effet pas beaucoup de briques (vermoulues) en place.

Puis, retour du kiosque, je tombe sur l'interview accordée à Isabelle Garo dans L'Humanité : "Après avoir prétendu dévoiler les impostures de Freud et les turpitudes de Sartre, le voilà qui s'en prend à Guy Môquet. On devine quels vents mauvais poussent pareille dérive..." 

Ladite Isabelle Garo étant par ailleurs codirectrice de collection chez La ville brûle*, où se trouve publié le Code de la nature du "mystérieux" oublié des Lumières Morelly, dans lequel je me trouve justement plongé.

Une plaisante conjonction, voilà tout.

* A qui s'applique bien le mot de la philosophe concernant "le travail des petits éditeurs courageux".

(quelques doses) 

- Albert Mathiez, La Révolution française, Bartillat.

- Albert Mathiez, La réaction thermidorienne, La Fabrique

- Daniel Guérin, Bourgeois et bras nus, Libertalia

- C.L.R. James, Les Jacobins noirs, Amsterdam

- Albert Soboul, Dictionnaire historique de la Révolution française, PUF

- Sophie Wahnich, La Longue patience du peuple, Payot

- Guillaume Mazeau, Le bain de l'histoire, Champ Vallon

- Claude Guillon, Notre patience est à bout, Imho

- Eric Hazan, Une histoire de la Révolution française, La Fabrique

- Collectif, Pour quoi faire la Révolution, Agone

- Collectif, Robespierre. Portraits croisés, Armand Colin

- A.H.R.F. n°371, "Robespierre"

Momentanément arrêtée à la page 183, la lecture du François Furet de Christophe Prochasson (Stock). Lecture intéressante, mais éprouvante pour qui n'est pas furetien ! Je lis quelque chose de frais, puis je reprends. Pas la peine de se gâcher l'été...

Un des livres les plus originaux repérés ces derniers temps sur le net : De Charcot à Charlot. Mises en scène du corps pathologique (PUR) de Rae Beth Gordon, autour de l'hystérie* et de sa gestuelle. 

* A noter la somptueuse réédition l'an passé du livre de Didi-Huberman (Macula). Deux livres qui manquent hélas à ma bibliothèque.

Un point commun entre les deux derniers ouvrages, précieux, de Sophie Wahnich ? Une certaine critique de la folklorisation de la Révolution française, opérée par certains qui voudraient s'en réclamer un peu trop exclusivement. A ce sujet, l'introduction à L'intelligence politique de la Révolution française (Textuel) est rafraîchissante. Voir donc aussi l'Histoire d'un trésor perdu (Les Prairies Ordinaires).

Quelques livres repérés via une pile de journaux :  

- Le Grand Ferré, de Colette Beaune (Perrin)... l'excellente historienne de Jeanne d'Arc.

- La Question d'Henri Alleg (Minuit), qui vient de décéder (et cet autre livre pour contextualiser).

- L'Antiquité, territoire des écarts de Florence Dupont (Albin Michel), dont la lecture est toujours stimulante.

- Penser la stratégie de l'Antiquité à nos jours de Béatrice Heuser (Picard) qui a l'air d'un livre de référence.

- L'économie selon la Bible de Richard Sitbon (Eyrolles)... le Pape va-t-il le lire ?

- Critique de l'Etat, de Saskia Sassen (Demopolis) dont on peut retrouver un entretien ICI.

C'est tout pour le moment.

Enfin, un journal qui se dote d'un feuilleton d'été en bande dessinée (figure convenue certes) de qualité, et pas une énième m... mainstream, voleuse de "temps de cerveau disponible". Ne pas mépriser son lecteur et le prendre pour un con, c'est toujours bien. Bref, c'est Dora dans L'Humanité. Je ne connaissais ni l'auteur, ni la série, ni l'éditeur. Voilà qui est réparé.

Pour ceux qui se trouveraient à Avignon d'ici la fin juillet... ce dialogue entre Duplay et Buonarroti.