La collection des éditions Perrin intitulée "Les Mémorables" a l'ambition de publier "les plus grands textes d'hier présentés par les meilleurs esprits d'aujourd'hui".

[Je doute de voir un "Robespierre" dans cette collection... mais sait-on jamais ? En attendant, il y a La Fabrique]

N'appréciant guère la figure historique de Louis XIV*, suis néanmoins heureux d'avoir trouvé "sous le sapin" ses Mémoires et écrits politiques (présentés par son biographe Jean-Christian Petitfils). 

Je lirai ça... en pensant au courage du vieux Vauban**, de circonstance géographique.

* Tout en aimant me promener à Versailles et lire les auteurs du Grand Siècle, évidemment. Mais le regard de Voltaire...

** Ainsi qu'au "mauvais esprit" de Saint-Simon... ou aux Crimes, fastes et misères dans le Paris du Roi-Soleil de Robert Chesnais (Nautilus).

Quoi qu'un peu terne durant la Révolution, le rôle de Cambacérès n'y fut pas anodin, même s'il "se révéla" sous le Consulat et l'Empire (ce qui est parlant en soi). Tombé par hasard sur ce livre, je découvre par la même occasion son éditrice, Monelle Hayot*, dédiée à l'art. 

* A noter, pour les amateurs de chine, le Saut de "Puces" à Saint-Ouen de Jean Bedel. Ce qui me donne envie d'y retourner un de ces jours.

Alors que l'Aurore nous est heureusement de retour, un petit clin d'oeil littéraire.

Appris dans le n°2315 de l'hebdomadaire Lutte ouvrière, le lancement du nouveau spectacle de La Compagnie Jolie Môme consacré à la guerre des paysans allemands. 

Sur cette importante question historique, bien sûr le classique dû à Engels, qui garde de sa fraîcheur et de sa force, mais aussi Ernst Bloch (très belle édition récente par Les Prairies ordinaires, avec une préface de Thierry Labica). Et le pendant alsacien, un gros livre souvent étonnant et passionnant, doté d'une riche iconographie, aux éditions La Nuée Bleue.

Enfin - mais ça, je ne l'ai pas encore lu - la série de bande dessinée en cours La passion des anabaptistes (chez Six Pieds sous terre).

La belle colère de Judith Bertrand face à un sophiste omniprésent. Et si elle désire lire de bonnes choses sur Robespierre, pourquoi pas ces Portraits croisés... ou même les pages, plutôt équilibrées et justes, du livre de Hazan.

Pendant que l'on s'affaire autour de moi à préparer canapés et rôtis, à empaqueter je ne sais quoi de dernière minute, je regarde tranquillement et pour la énième fois "Pas vu pas pris" et "Enfin pris ?" du réalisateur Pierre Carles*. Cela vieillit bien, mieux qu'une poularde en tout cas.

* Ne pas rater son dernier film... et, film "proche", le nizanien "Les nouveaux chiens de garde". Avec une pensée spéciale pour Michel Naudy.

C'est toujours une fête, n'est-ce pas, et cela sort chez Six Pieds sous Terre. J'apprends la chose à l'instant et je tiens à signaler cet Hors-sujet aux lecteurs qui ne se résolvent pas aux académismes. Qu'ils suivent donc le travail de l'auteur, hors des étroitesses "séquentielles".

Après en avoir beaucoup entendu parler (un bon texte ICI), j'attends impatiemment la traduction de l'essai de Steven Pinker, pour me faire une idée "sur la bête". Avec un peu de défiance à ce stade, je l'avoue... mais aussi une vraie fringale, on dit le livre érudit et dense. Joies et plaisirs de l'esprit, quand les autres se font rares.

Pauvres "requins profonds", j'apprends qu'on peut s'en tartiner sur le corps. Tout ce qui est possible ne doit décidément pas advenir... car à ce petit jeu là, on est toujours perdant. 

Les larmes de crocodile de l'Homo comicus... c'est ICI. Ecoeurante manifestation "spectaculaire", parmi tant d'autres. 

Difficile par contraste de ne pas regretter la trempe d'un Jean Yanne, dont l'activité portait plus loin qu'un rire gras et complaisant.