Dans le fourmillement de libertaires, rebelles, forcenés, déclassés, aventuriers, apaches, originaux ou savants à demi fous que constitue Céline, fictions du politique*, d'Yves Pagès (Gallimard), la remarquable figure d'Elie Faure, neveu par sa mère des frères Reclus.

Je signale la sortie récente en poche de La Sainte Face chez Bartillat, un livre curieux mêlant passionnants souvenirs de guerre... et considérations pesantes sur la même guerre. Une curiosité, oui.

* Un essai brillant sur Céline - pas toujours convaincant mais souvent. A noter que Denis Bourgeois parle largement de Céline dans Composite (Ego comme X). Deux lectures "de gauche" de Céline, si l'on peut dire.

Pour accompagner les pérégrinations à vélo de mon vieil ami "Fonio", ce beau morceau de Keny Arkana, "Fille du vent". Le management et le storytelling ne gagneront pas toujours, voyez !.

L'un des principaux bonheurs de cette dernière Fête de l'Huma ? Me trouver entouré de dizaines de milliers de personnes peu amies de l'unilatéralisme guerrier et des aventures impériales. Pour s'en convaincre, lire le quotidien L'Humanité toute cette semaine et ses comptes-rendus du bouillonnement de la Fête.

Un groupe certes très particulier... mais moi je sais ce qu'on doit aux morts de Stalingrad. Ne pas oublier cela. Les gaullistes, eux, semblent avoir perdu la mémoire pour nombre d'entre eux*, ce qui est très étonnant. Sur ce sujet, sans doute les meilleures pages du Staline** de Losurdo (Aden).

* Je n'y compte pas quelques bons amis, gaullistes sociaux. Il en reste !

** Que je trouve trop complaisant ou acritique dans d'autres pages. 

Une revue que j'aime bien. Une couverture assez drôle. Un numéro 6 déjà. C'est Charles, et "Après la politique" aux éditions La Tengo.

Comme je ne vais à Paris qu'en coup de vent ce week-end et pour la Fête de l'Humanité, immense espace rempli de livres, je vais rater :

- les derniers jours de l'expo Landru au Musée des Lettres et Manuscrits. On m'a dit beaucoup de bien du catalogue.

- Parcours des Mondes, dont de précédentes éditions m'avaient enchanté. L'occasion de découvrir des pièces extraordinaires, très "chargées" pour le dire ainsi, presque inquiétantes. La gazette Drouot donne quelque idée de cette 12e édition dans son numéro 1329.

Me consolerai avec « Guerre et paix, Jaurès et Picasso engagés pour la paix ! ». Et quelques raretés bibliographiques, qui sait ?

La tête que fait Olivier Besancenot lors de cette émission en écoutant Amoreena Winkler décrire son expérience sectaire... est sans doute celle que j'ai dû faire à la lecture du livre (Ego comme X). Un choc, oui, mais c'est ça le fichu monde dans lequel nous vivons. La "suite" paraît d'ici quelque temps chez le même éditeur.

C'est parce qu'ils publient les livres de Fabrice Neaud, Jean Teulé, Aristophane, Amoreena Winkler, Lionel Tran ou Frédéric Poincelet que j'aime Ego comme X et suis son activité. Si jamais vous passez ici et que vous ne connaissez pas encore... bonne découverte à vous.

Hervé Kempf n'est plus au Monde (snif), mais il a lancé ce site, Reporterre. Le quotidien de l'écologie. On s'attache à ce genre de signature et on la regrette lorsqu'elle n'est plus là. Un journal et ses lecteurs, c'est un lien solide... et fragile à la fois.

Soit l'Histoire des intellectuels italiens au XXe siècle. Prophètes, philosophes et experts, de Frédéric Attal, aux Belles lettres.

Appétissant gros volume, sans doute en voie de devenir indispensable à de nombreuses bibliothèques, publiques ou privées... mais pourquoi ce gros livre important* n'est-il pas doté de rabats qui le protègeraient si bien sur le long terme ? Dommage. 

Un homme de goût de ma connaissance s'est mis récemment à couvrir (de plastique transparent) certains de ses (beaux) livres : je commence à comprendre pourquoi. 

J'adore cet éditeur et son catalogue, mais fichtre, des rabats... de bons rabats dodus !  

* Par exemple pour comprendre l'effervescence intellectuelle dans laquelle Gramsci a pu penser et écrire. Pour un exemple de cette effervescence, on peut consulter A la fête de la Révolution. Artistes et libertaires avec D’Annunzio à Fiume, de Claudia Salaris (Editions du Rocher), dont voici une bonne critique.