Un extrait de la conclusion du livre de B. Chéron : "En ayant recours à des structures de récit classiques, aux ressorts de la tragédie et en menant un véritable travail de création et non de simple récit de ses souvenirs, Pierre Schoendoerffer permet à ses films de revêtir une dimension artistique pérenne. Il introduit ainsi dans le cinéma des figures guerrières [...] qui réunissent les héritages médiévaux et républicains, et touche ainsi à l'universel." (p.269) On ne peut mieux dire.

Ce soir dimanche, "Le Crabe-Tambour" sur Arte (20h40). Bravo à la chaîne franco-allemande pour cette programmation-hommage.

En espérant prochainement 1) un cycle tv sur le cinéaste 2) une rétrospective Schoendoerffer* à Paris 3) des publications de toutes sortes.

* Parmi les meilleures pages du Pierre Schoendoerffer de Bénédicte Chéron, celles sur la présence du temps long dans son cinéma et notamment les réminiscences médiévales chrétiennes. Le saint et le héros...

L'écrivain Alvaro Pombo dans cet extrait de la revue Mercurio (n°137, janvier 2012, "De la brièveté d'Ortega* et Nietzsche") : "Nous les lecteurs de Sartre, savons qu'il était clair et précis d'une manière fascinante , et qu'il ne pouvait être bref" [traduction personnelle].

* Ortega y Gasset... auteur peu connu en France.

Malraux et de Gaulle, séparément ou ensemble*. Avec ce que l'on peut en tirer, chacun pour soi (leur parcours me touche personnellement jusqu'en 1945, guère après), ils sont au patrimoine commun.

* Voici un homme qui ne les oublie pas, dans un petit essai corrosif.

Un livre petit en taille, mais important, la blessure lancinante qui court depuis 1794 : Pour quoi faire la Révolution (Agone, évidemment). Ecrit par quelques-uns des meilleurs spécialistes actuels de la Révolution française, la grande, notre matrice moderne. Je reviendrai dessus plus tard, lorsque j'aurai lu le livre.

Lucien Febvre aussi aura poursuivi cet idéal. Voici un petit miracle éditorial, grâce aux éditions Albin Michel.* Aimer Lucien Febvre et Marc Bloch...

* Je recommande chez eux deux collections, "Albin Michel Spiritualités" et "Bibliothèque Albin Michel Histoire".

C'est peut-être la pluie ou bien la mélancolie (loin, l'Espagne, loin), mais j'ai comme une envie d'écouter Enrico Macias. Un grand respect pour cet homme.

Des articles sur le thème "Françafrique"  illustrés par Olivier Bramanti dans le journal éphémère 7 semaines avant l'élection, l'un d'eux sous la plume de Frédéric Debomy. Je rappelle que tous deux viennent de sortir Turquoise (Buchet-Chastel).

Voilà un Bukowski que je n'ai pas lu et pour cause, cela sort juste en français (chez 13e Note).

A ceux qui ne l'auraient pas encore visionnée, je recommande bien sûr cette étrange session de 1978, qui laisse un sale goût dans la bouche*. Le seul à n'être pas ridicule, avec le passage du temps... c'est précisément le vieux Buk ! 

Lire Bukowski, Schlingo ou Crumb, cela met de bonne humeur, comme une joie essentielle et fraîche.**

* On remarquera notamment à l'oeuvre plusieurs des choses relevées par Bourdieu dans sa critique du dispositif télévisuel courant.

** Joie que je dois à mon ami Michel, il me mit le nez dans Bukowski il y a bien longtemps déjà (les années fac).

En attendant de se rétablir, l'ami du grand Bolivar - lui-même fils armé de la Révolution française et de Napoléon - lit Nietzsche et pense au Christ, c'est ICI. Pour la suite, regarder TeleSur.