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BENITORAMA

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5 décembre 2012

A passer

Dans L'Huma toujours, la présentation du livre sur le CNRS durant la guerre, de Michel Blay : Les ordres du Chef. Culte de l'autorité et ambitions technocratiques : le CNRS sous Vichy (Armand Colin).

J'en profite pour signaler cet autre, sur l'archéologie - notamment française - durant la même période : Nos ancêtres les germains, de Laurent Olivier (Tallandier).

Tout le passé n'est pas encore passé, comme on disait il y a quelques années, et il reste encore des choses (souvent sordides) à apprendre.

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5 décembre 2012

Disparition

Une figure attachante et pleine de bon sens du documentaire "Les nouveaux chiens de garde" vient de de se suicider, je l'apprends ce matin dans L'Humanité. Michel Naudy intervient à la fin de cet extrait du film... reste-t-il encore des gens de sa trempe dans la télévision dite de service public ? Espérons-le et pensons à lui.

2 décembre 2012

Du neuf et de l'ancien

Une bonne mise au point sur la cryptozoologie, de Brian Switek. Avant de découvrir d'autres espèces, protéger les espèces connues ne serait pas si mal. Les ours, tout particulièrement !

25 novembre 2012

Angoulême

Je relaye l'information :

"Ce mardi 27 novembre à 19 h, la librairie MCL, rue de Beaulieu, reçoit Jean-Paul Flamand, sociologue, pour son livre La question du logement aujourd’hui en France, aux éditions Abeille et Castor.

Dans son livre La question du logement, datant de 1872, Friedrich Engels explique pourquoi les salariés ne peuvent trouver à se loger en régime d’économie libérale.

Le “modèle français du logement social” mis en place pendant le XXème siècle se heurte maintenant à de rudes réalités (subprimes, crise mondiale du système capitaliste).

En partant des réflexions de Friedrich Engels, Jean-Paul Flamand s’interroge sur l’avenir du logement social aujourd’hui en France."

Excellente et originale aventure éditoriale que de joindre ces deux textes en un seul livre. Et pour ceux qui n'ont pas le texte d'Engels (aux Editions sociales, par exemple), c'est une bonne occasion de l'acquérir.

25 novembre 2012

Paris

- 25/11 : Nouveau Séminaire RDJ, cette fois sur Philippe Roth. Très bonne idée, mais j'espère qu'il en viendra un sur Saul Bellow !

- 29/11 : Journée d'étude sur Mendès France et ses "conseillers pour les affaires internationales". Je recommande l'épaisse biographie d'Eric Roussel, sa lecture a changé mon regard sur "PMF" en plus d'un point (comme celle de Petitfils sur Louis XVI).

- 8/12 : Journée d'étude en hommage aux "80 ans" de la revue Esprit. La revue n'est certes plus le grand référent qu'elle a pu être à telle ou telle époque -les temps ne s'y prêtent plus - mais elle garde du nerf et du sens. Et puis durer dans le paysage intellectuel, c'est important en soi. Ou alors s'autodissoudre "dans la gloire" comme L'Eprouvette !

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23 novembre 2012

"Des transformations, mais pas des aberrations"

Dans Le Monde récemment, les réflexions de l'anthropologue Maurice Godelier, spécialiste de la parenté ou du don. Tout cela à prendre avec calme, et "ça ira", comme on disait autrefois.

22 novembre 2012

En cuisine

Un peu de "longue durée" en cuisine... avec les épices Rabelais : pendant que je tente de réussir un plat robuste et difficile, je parcours et lis la presse, en maison amie et qui n'en manque pas. 

- je découvre la nouvelle formule de Courrier International où visiblement, c'est surtout la maquette et la mise en page qui ont changé. La formule reste toujours aussi bonne, grande ouverture sur le monde, et d'ailleurs sa lecture peut très bien se marier avec celle du Monde diplomatique.

Dans ce numéro 1150, un dossier impressionnant sur les massacres de communistes (et sympathisants) en Indonésie dans les années 60 : "Sumatra : le récit des bourreaux". Tout cela autour d'un film : lorsque le cinéma permet d'avancer et de "faire passer" l'histoire. C'est ce que fait de son côté Rithy Panh, sur les horreurs perpétrées par les khmers rouges, en faisant parler aussi les bourreaux. Pour, à défaut de comprendre, au moins saisir. Tout le monde est bien sûr tributaire dans ce cinéma - de façon implicite ou explicite - des leçons de Lanzmann.

- Le Monde qui tente aussi un énième changement de présentation de sa une, celui-ci me semble bien marcher, mais vieux lecteur du Monde, j'en ai vu et verrai d'autres ! Dans cette édition datée jeudi (heureux parisiens, belles parisiennes...), c'est bien sûr l'article sur le tourisme de l'ours blanc au Canada qui m'a séduit. Encore faudrait-il que les ours blancs survivent au XXIe siècle ! La journaliste termine en disant qu'à "Churchill, l'ours est roi". Souhaitons qu'il le demeure puisqu'en Europe, ce n'est plus le cas.

Je signale aussi la sortie du nouveau volume de la série de recueils de textes du Monde consacrée aux "Rebelles". Il y aurait beaucoup à dire sur ce titre comme sur les choix opérés. J'ai acheté le tome sur la Contre-Révolution - qui s'intéresse à la Révolution française doit lire ses adversaires (mais pourquoi parler de "rebelles", avec le sens contemporain que le mot a pris ?). Le tome sur 1848 était bien aussi. Ce numéro sur "François Mauriac contre son camp" me laisse froid, tout comme ses livres, mais enfin il y aura des amateurs. Et puis, Mauriac sut être courageux à plus d'une reprise.

Je retourne en cuisine, ne pas rater ce plat, ou bien je finirai en Vatel au petit pied !

21 novembre 2012

La part des choses

Ce n'est pas en blasphémant que l'on fera avancer la cause de l'égalité, de cela je suis convaincu : toujours du côté de Robespierre contre les mascarades anticléricales. Ou alors il faut le talent de happening des surréalistes ou des situationnistes... et cela se fait rare !

Si la réponse à la marée homophobe devait être une marée anti-religieuse*, autant se taper la tête contre les murs : la laïcité sert justement à cela, à contenir le religieux hors de la sphère politique. Et tout le monde peut vivre ensemble côte à côte, dans le respect de convictions différentes. Etant donné leur émiettement post-moderne, mieux vaut !

Peu alléché par des dessins soit-disant satiriques et bêtement anticléricaux, j'achète ce matin La Croix... surtout par curiosité pour deux pages sur la somme** consacrée à "Jésus de Nazareth" par Joseph Ratzinger. Il signe avant tout comme tel, et non comme pape (pour ne pas donner à ce livre le sceau de l'infaillibilité papale, cette étrange construction du XIXe siècle anti-conciliaire).

J'ai lu le premier tome lors de la sortie en poche (Champs Flammarion), je suivrai les autres de même.

Evidemment, ce me fut une lecture souvent difficile, parfois pénible : à la fois du point de vue de la hauteur théologique, mais aussi évidemment de la volonté de rebâtir sur le roc une orthodoxie catholique, post-Vatican II.

Très loin de ces conceptions, ce furent pourtant des heures de plaisir intellectuel que de lire ce "Jésus t.1", et je ne suis pas étonné de l'amitié passée entre Ratzinger et Küng*** : une très haute volée théologique et intellectuelle****, comme un rappel de ce qu'a pu être la naissance des universités au Moyen-Age.

Souffrir en lisant, comme sur des charbons ardents, mais parfois des oasis de fraîcheur et de paix. Ainsi, la réaffirmation claire et nette de l'anti-marcionisme : l'intrication de l'Ancien et du Nouveau Testament. En espérant que tous les catholiques croyants auront bien lu et assimilé ces pages-là, et leurs implications dans le siècle.

A chacun de se faire son idée sur ces livres, encore faut-il les ouvrir, ne pas se contenter de critiquer par la personnalité de l'auteur : trop facile et peu honnête.

Quant à la haute figure de Jésus... pour cela, je suis avec Robespierre et Danton. Elle dépasse les torrents de boue mal inspirée, souvent dictée par la paresse et le conformisme.

En décembre 1792, la Révolution bien avancée, Maximilien Robespierre évoquait "la doctrine sublime et touchante de la vertu et de l'égalité que le fils de Marie enseigna jadis à ses concitoyens" (cité par Paul Chopelin, dans sa mise au point sur "Robespierre, la religion et l'Etre suprême", in Robespierre. Portraits croisés, Armand Colin).

Enfin, lorsque le journaliste de La Croix dit : "Lire et interpréter les textes bibliques n'est pas un exercice simplement savant", on peut évidemment ne pas être d'accord (quid de tant d'exégèse du XXe siècle ?). Sans la foi, on peut tout de même lire et se nourrir de cela, et c'est heureux, comme l'on peut aimer entendre sonner les cloches : se voir rappeler sa finitude n'est jamais une mauvaise chose.

"Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas"... qu'ils soient sauvés sur terre... par la cité des hommes à construire sans cesse, liberté et égalité réelles, et pour tous.

Le reste appartient à chacun, comme un bout de jardin secret*****, hérité ou non de Gethsémani.

* La piquante tribune de Virginie Despentes dans Têtu restait mesurée sur ce point et subtile, faisant référence à "la paille et la poutre".

** Sollers en parle comme du "polar du pape" aux pages 17-18 du n°119 de sa revue L'Infini (Gallimard).

*** Je réserve la lecture complète de ses mémoires pour un été, sous des arbres cléments.

**** Passé des moments privilégiés récemment lors d'une braderie dans une bibliothèque diocésaine : sur les tables, des livres de religion, de théologie bien sûr, mais tout autant de littérature, de philosophie, d'anthropologie, d'histoire, de géographie, de sociologie, d'économie, etc. le tout dans un grand esprit d'ouverture. Un public très mêlé et bien accueilli par des soeurs ou des prêtres, qui certes ne demandaient pas à l'entrée le positionnement de chacun face à l'Eglise ou à la foi. Reparti les bras chargés et ravi de pareil accueil et de telle liberté d'esprit. Une expérience plutôt érasmiste.

***** Que Staline lui-même ne put détruire !

20 novembre 2012

Niger radioactif

Vu hier soir, avec un bon groupe de personnes, ce documentaire "Niger : la bataille de l'uranium". Déprimant, mais on peut éventuellement prolonger par ce numéro de Dossiers noirs (Agone).

20 novembre 2012

Gorz (écouter)

Sur France Inter en ce moment, André Gorz mis à l'honneur.

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