Une des raisons pour lesquelles j'achète Le Monde diplomatique, c'est qu'il brasse des dizaines et des dizaines de références de livres, constituant ainsi une source importante pour lectures à suivre ou possibles.

Ainsi, dans le numéro du mois de février, ces titres qui soulèvent mon intérêt, à divers titres :

- à paraître, le nouveau livre de Mona Chollet, un joliment nommé Beauté fatale (future note de bas de page pour un mien projet) chez Zones/La Découverte.

- le classique de Kantorowicz, Les deux corps du roi (Gallimard), utilisé ici pour une analyse... de la "succession" en Corée du Nord !

- le t.2 de L'obsolescence de l'homme, de Günther Anders, chez Fario, ou La menace nucléaire, au Serpent à plumes. Peu lu encore Anders, plutôt ses textes courts chez Allia. Nombre d'amis bons lecteurs me recommandant L'obsolescence..., je finirai par m'y plonger, même si sa lecture me déprime par avance.

- sur des thèmes intéressant fort Le Diplo depuis longtemps, ce De Gaulle et le Vietnam (Tallandier).

- un livre qu'on va m'offrir prochainement - il y a encore de charmantes personnes qui m'offrent des livres : ce Journal de Moscou, de l'ambassadeur Froment-Meurice, aux éditions Armand Colin.

- un de mes "cadeaux de Noël", lu avec profit dernièrement, Sartre et l'extrême-gauche française (La Fabrique). Un livre qui sort de l'oubli (relatif) Daniel Guérin ne peut qu'être recommandé ici. N'oublions pas comment la thèse de Guérin sur les sans-culottes (un bon aperçu dans ce livre) a activé et bousculé le débat historiographique après-guerre. A signaler, cette quasi biographie collective parue à L'Harmattan. De même que cette réédition aux Bons caractères.

- La face cachée de Reporters sans frontières, aux éditions Aden.

- des textes du Che en français, chez Bouquins.

- un passionnant numéro 47 de la revue Agone sur "les théories du complot".

- le n°190 des Actes de la recherche en sciences sociales.

- cet essai a l'air passionnant : La fabrique de l'homme endetté(Amsterdam), par Maurizio Lazzarato.

- l'indispensable somme qui présente "tous les Foucault", ses Dits et écrits (Gallimard, nouvelle édition en deux tomes).

- toujours bon à relire, et sans nul besoin pour cela d'un passeur faussement hédoniste, Nietzsche.

- en guise de conclusion pour nos années post-yuppies boursomanes, La bourse et la vie de Jacques Le Goff.

Bien d'autres titres cités, une bonne raison en soi d'acheter Le Monde diplomatique.

Un nouveau Séminaire de la Règle du jeu, ce dimanche à Paris, avec des invités de qualité. J'ai lu dernièrement avec curiosité l'introduction de Taguieff à Julien Freund, auteur dont je ne savais pas grand chose jusque là (La Table Ronde*). Quant à cet ouvrage de Laurent Bouvet (Gallimard), on en parle beaucoup en ce moment : le débat d'idées semble bel et bien de retour.

* A signaler que cet éditeur republie la plus grosse partie de l'oeuvre de Jacques Ellul. La librairie MCL d'Angoulême possède un très beau rayon Ellul, avis aux amateurs.

Allez, terminons cette page du jour et ces longues notes bibliographiques par une jeune interprétation du Chant du Départ*, porteur de toute la mystique républicaine de l'An II dont Charles Péguy regrettait déjà en 1910 l'affaiblissement et la disparition dans les pages brûlantes de Notre jeunesse.

* Que l'on peut faire "résonner" avec le livre de Sophie Wahnich intitulé La longue patience du peuple (Payot). Moment fondateur de la République.

Un livre petit en taille, mais important, la blessure lancinante qui court depuis 1794 : Pour quoi faire la Révolution (Agone, évidemment). Ecrit par quelques-uns des meilleurs spécialistes actuels de la Révolution française, la grande, notre matrice moderne. Je reviendrai dessus plus tard, lorsque j'aurai lu le livre.

Un extrait de la conclusion du livre de B. Chéron : "En ayant recours à des structures de récit classiques, aux ressorts de la tragédie et en menant un véritable travail de création et non de simple récit de ses souvenirs, Pierre Schoendoerffer permet à ses films de revêtir une dimension artistique pérenne. Il introduit ainsi dans le cinéma des figures guerrières [...] qui réunissent les héritages médiévaux et républicains, et touche ainsi à l'universel." (p.269) On ne peut mieux dire.

Un endroit plein de charme quelque part en Charente, pas très loin d'Angoulême : l'épicerie de Vénat, où l'on peut boire un verre et trouver des produits locaux de qualité.

Comme le résume le blog de l'épicerie, "les chambres d'hôtes sont ouvertes toute l'année/ le café et l'épicerie... de temps en temps". Il se trouve qu'une prochaine ouverture a lieu le samedi 28 avril, de 14h à 18h.

D'expérience, les jus de fruits et le miel y sont délicieux... Penser que je serai sur l'Ile d'Oléron ce jour-là ! L'ubiquité n'est pas pour nous, pauvres hommes.

En voici quelques-uns qui ont retenu mon attention :

- le Printemps des Passions Politiques à Jarnac, les 11 et 12 mai

- le Salon du livre libertaire à Paris, les 11,12 et 13 mai

- "Histoire(s) allemande(s)" à Lagrasse, du 18 au 20 mai

- la Fête de Lutte Ouvrière à Presles dans le Val-d'Oise, les 26, 27 et 28 mai

Quelques livres repérés via des numéros récents du Monde :

- Des guerres et des hommes, de Marc de Fritsch et Olivier Hubac (Le Cavalier Bleu)

- Rescapé du camp 14, de Blaine HARDEN (Belfond)

- Homo comicus, de François L'Yvonnet (Mille et une nuits)

- Toi, moi et la politique, d'Anne Muxel (Seuil)

- Critique n°776-77, "Populismes" (Minuit)

Quelques sorties assez récentes en histoire militaire, note pour moi-même (et quelques lecteurs, sait-on jamais) :

- Le temps des élites en Gaule Atlantique, de Pierre-Yves Milcent (PUR)

- La chevalerie, de Dominique Barthélemy (Perrin)  

- La femme et le soldat, de José Cubero (Imago)

- Financer la guerre au XVIIe siècle, de Katia Beguin (Champ Vallon)

- Le général de Sonis, de Gérard Bedel (Via Romana)

- Guerres et paix en Afrique noire et à Madagascar. XIXe et XXe siècles, ss dir. Alain Tirefort (PUR)

- Nivelle, de Denis Rolland (Imago)

- Le mythe de la bonne guerre, de Jacques Pauwels (Aden)

- Les guerriers du froid, de Catherine Merridale (Fayard)

- Au combat !, de Glenn Gray (Tallandier)

- L'influence des guerres de libération sur la révolution des Oeillets, d'Abou Haydara (L'Harmattan)

Pour ceux qui se demanderaient pourquoi je trouve navrant le traitement reçu par Bukowski lors d'une émission devenue célèbre - alors que seul, il tentait de dire des choses importantes sur la littérature - je renvoie à cette note de mars. Sur la dérision (dont il fut l'objet ce soir-là) en tant qu'arme de destruction massive contre la pensée, à ce livre récent.

Tout en travaillant, j'écoute d'une oreille et demie la toute récente émission de France Culture consacrée à Marx. Rappel intéressant des relations complexes Marx/Proudhon et Marx/Bakounine. Et un vrai plaisir d'écouter Isabelle Garo* - éditée notamment chez La Ville Brûle - qui s'occupe de la monumentale entreprise française de la GEME. Comme le petit livre de Marie-Hélène Boutet de Monvel, ce peut être une manière de découvrir Marx**.

* L'écouter sur Marx et la démocratisation, en rapport avec La Commune de Paris. Bien loin du socialisme dit "réel".

** J'en profite pour signaler ce recueil de textes de Maximilien Rubel, Marx et les nouveaux phagocytes (éditions du Sandre).

Une évidence de nos jours, mais ça ne fait jamais de mal à noter (in Les dossiers d'archéologie n°351, p.7) :

"Homo sapiens a 200 000 ans, c'est tout jeune pour une espèce ! Encore plus surprenant, si nous sommes tous différents morphologiquement, d'un point de vue scientifique nous sommes bien les mêmes. Pourtant, beaucoup, dont même des chercheurs sérieux ou d'autres aveuglés par des idéologies et des pensées dogmatiques, ont tenté de caractériser, classifier l'Homme et d'identifier des particularités qui seraient propres à certains. [...] De par notre histoire commune, deux personnes nées à des milliers de kilomètres l'une de l'autre peuvent être génétiquement plus proches que des voisins dont les arbres généalogiques s'enracinent dans le même sol depuis de nombreuses générations. Nous avons des nationalités, des langues, parfois des religions différentes, mais notre hérédité commune fait que le terme de race ne peut s'appliquer à Homo sapiens. La bonne nouvelle (résultat de nombreuses expériences réussies) est que nous sommes interféconds et donc que tous les hommes sur terre sont de la même espèce*."

[Il y a aussi des passages pour ridiculiser la phrénologie et certaines dérives passées de l'anthropologie]

Ces choses simples étant posées (et avec un certain humour)... tout le reste est compliqué et relève de la difficulté de l'homme à construire sur terre la "cité du soleil" !

* Le savoir sur les rapports entre Homo sapiens et Homo neanderthalensis évolue sans cesse et s'affine (notamment sur la question de l'interfécondité!). La science est vraiment un univers passionnant, on peut toujours s'y évader un peu, loin des mesquineries du quotidien.

Plutôt que s'envoyer des missiles ou construire des boucliers, lisons des livres (si possible). Voilà pour l'Iran et sa littérature contemporaine, que je connais peu, je l'avoue (je ne demande qu'à découvrir,  ne pas hésiter à me conseiller des titres). Le dernier numéro de l'excellente revue Europe* semble idéal pour combler la curiosité sur cette littérature.

Par ailleurs, ce "classique" connu grâce au Monde diplomatique, et qui a très bonne mine : Mon oncle Napoléon, d'Iradj Pezechkzad (Actes Sud).

* Nicolas Weill dans Le Monde dernièrement (dimanche 29-lundi 30 avril), rappelle ceci : "L'itinéraire de la revue Europe se confond avec une grande histoire, celle de l'engagement progressiste, antifasciste et communiste de beaucoup d'intellectuels français. Fondée en 1923 sous l'inspiration de l'écrivain pacifiste Romain Rolland, elle rassembla un bon nombre de "compagnons de route" du Parti communiste. Europe eut ainsi parmi ses animateurs Louis Aragon, Elsa Triolet, Paul Eluard et, plus récemment, le metteur en scène Antoine Vitez. Ce sont deux poètes, critiques et traducteurs qui la dirigent aujourd'hui, Charles Dobzynski et Jean-Baptiste Para. Dans un contexte déprimé pour les revues, ils s'efforcent de maintenir le cap d'une qualité d'écriture sans concession. Europe a adopté depuis longtemps le parti pris de proposer des dossiers monographiques. Ceux-ci permettent de faire le point sur l'actualité d'une oeuvre mais aussi de rassembler en un même effort d'écriture les générations qui s'en réclament." Même si, comme Les Lettres françaises, la revue a pu constituer un îlot de liberté de ton et d'écriture, gageons que tout s'avère plus simple de nos jours... qu'à l'époque de Jdanov par exemple.

De una pila de numeros de "Babelia", el suplemento de libros y artes del Pais :

- Bartolomé Benassar, Velazquez. Vida (Catedra)

- Karl Marx, Friedrich Engels, El manifiesto comunista (Nordica)

- Miguel de Unamuno, Cartas del destierro (EUSAL) 

- Alvaro Lozano, Mussolini y el fascismo italiano (Marcial Pons)

- Pedro Poyato, El sistema estético de Lus Buñuel (UPV/EHU)

- Jordi Canal, Eduardo González Calleja (eds.), Guerras civiles (Casa de Velazquez)

- Mbuyi Kabunda (coord.), África y la cooperación con el Sur desde el Sur (Libros de la Catarata)

- Miguel Fernández-Palacios, 49 horas en Kinshasa, (Libros de la Catarata)

Séances interminables et "sesudas" comme on dit en espagnol, jus de cerveau dégoulinant, heureusement la Compagnie Jolie Môme* m'accompagne un peu, beaucoup, sous le signe de l'histoire. Pour une partie de la nuit, et parce que le désespoir est réactionnaire, donc à fuir.

* Vus en live ICI il y a deux ans.

En gardant à l'esprit les "crimes, fastes et misères" de l'époque, quelques sorties sur le XVIIe siècle chez Champ Vallon :

- Guerre et paix dans la France du Grand Siècle à travers une biographie

- le nerf, sur le dos des paysans : Financer la guerre au XVIIe siècle

- liée à toutes ces questions, la vie aventureuse de Gaston d'Orléans

Anne-Marie Fèvre (dans Libération lundi) au sujet de "Politique fiction", exposition sur le design à Saint-Etienne : "Chaises ou objets aux formes bizarres, très onéreuses. Voitures écolos dernier cri. Ustensiles high-tech comme l'iPad. Voici le plus souvent les outils que l'on classe en France à la rubrique "design", accusés d'être au service du libéralisme capitaliste. On ignore souvent que cette discipline, dès sa naissance avec la révolution industrielle du XIXe siècle, a d'emblée posé sa relation à la politique et à l'utopie."

(Pas seulement le Bauhaus) Car c'est à peu près ce que je m'étais dit au sortir de l'expo Charlotte Perriand au petit Palais, laquelle m'avait fort impressionné. Inventivité et souci social pour une part de son oeuvre, loin de l'autisme de certains aujourd'hui.

Quant aux dangers qui guettent sans cesse le design - n'être qu'un vague supplément d'âme pour news ou un parent riche de la décoration - c'est une épineuse affaire, qui renvoie à un système d'ensemble et aux marges que celui-ci permet... tout en les intégrant sans cesse pour se nourrir.

En attendant, les designers peuvent toujours lire Beatriz Preciado.

En attendant d'autres titres (de bons auteurs tels que Rachel Deville, Thomas Gosselin et François Henninger, etc.), voici la première fournée de l'Apocalypse, la nouvelle maison d'édition de Jean-Christophe Menu.

J'aime beaucoup ce que fait Geneviève Castrée, découverte via la dernière formule de Lapin, je suis donc ravi. J'espère que les pages publiées dans la revue de création seront un jour reprises en volume et proposées aux lecteurs : j'achetais la dernière formule de Lapin notamment pour ces pages intrigantes, résistant à la première peau de leur lecture.

Tout cela en lien avec ce qui est - ou n'est pas : l'oeil éditorial.

Je cours après les parutions de L.L. de Mars : celui-ci publie pas mal, j'en suis évidemment très heureux... mais du coup j'ai toujours deux-trois livres de "retard", d'autant plus que j'ai raflé tout ce que j'ai pu de lui au dernier festival d'Angoulême*. Avec de gros guillemets bien sûr, puisque mon rapport à la lecture n'est évidemment pas celui d'un manager pressé et stressé. Et lire L.L., c'est une expérience, pas un divertissement pop-corn.

Bref, voici ce que j'ai rapporté de mon dernier passage sur le très labyrinthique site du Terrier :

Une triade bienfaisante rassemblée, six bras pas là pour m'étrangler, les Thugs de Sa Majesté priés de se rhabiller... c'est 3#1, aux éditions The Hoochie Coochie**. Sur trois auteurs, j'en apprécie déjà deux, Bertoyas étant le second***.

* Mais pas encore les Accordéons de Kündig ! A suivre, chez les excellents Bicéphale.

** Maison découverte antan via Turkey comix et surtout DMPP, dont je recommande le numéro sur Schlingo.

*** Un des grands auteurs underground contemporains, lire par exemple Ducon pour s'en convaincre. Je reste toujours "scotché" par la manière dont Bertoyas construit ses pages... c'est impressionnant et délicieusement déstabilisant. Voir par exemple celles-ci, extraites de son livre aux éditions Délicates.

Et des jours précédents... de gens aimant la Révolution française : Mémoires de R. Levasseur (de la Sarthe), aux Editions sociales, Retour à l'Ouest de Victor Serge (Agone), et les journaux Lutte Ouvrière, L'Humanité et Le Monde diplomatique. Très loin donc, des petits marquis audiovisuels qui, quand ils osent écrire sur l'histoire en général et la Révolution en particulier, ne produisent qu'âneries mièvres et fariboles réactionnaires. La Bruyère se serait régalé !

Dominique Vidal est bien plus intelligent que cette pauvre Madonna (cf son dernier concert parisien ou sa bluette windsorienne) : comparer certaine héritière à Hitler n'a pas grand sens. C'est ce qu'il dit, notamment, ICI.

La complexité contre les slogans... dont le pouvoir performatif s'avère souvent douteux, ce dont se plaignait notamment le président Azaña dans ses Carnets de guerre (civile espagnole).

Par contre, mémoire historique des défaites et raclées.

Et Vidal a raison de citer Gramsci et la guerre de position, il faudra bien se réveiller du mauvais rêve qui paralyse.

- Une vitrine Anacharsis à l'Ecume des pages, excellente librairie parisienne où j'ai eu le plaisir de signer autrefois.

- Une opération très intéressante chez Ego comme X, qui rencontre un vrai succès et se poursuit tout l'été (et même après) : "OPÉRATION LIVRES DÉFRAÎCHIS à -50 % !" Loïc Néhou étant un homme scrupuleux, on ne vous enverra pas des torchons... En attendant d'acheter, neuf, le Mélody de Sylvie Raincourt.

- La plus belle édition française de La guerre des salamandres est désormais disponible chez Cambourakis. Heureux ceux qui n'ont pas encore lu ce livre et peuvent donc le découvrir.

- Et bientôt, les premiers livres de l'Apocalypse de Menu !

Au programme de mes lectures de fin d'été, après quelques auteurs anciens  :

- Edward Berenson, Les héros de l'Empire (Perrin)

- Friedrich Engels, Notes sur la guerre franco-allemande de 1870-1871 (Editions Science Marxiste)

- Karl Marx et Abraham Lincoln, Une révolution inachevée (Syllepse)

Quand on pense qu'aussi bien Lincoln, Marx, Engels que Stanley* ont vécu** et écrit à la même époque, cela laisse songeur sur les délices et tourments de la synchronie.

* Pour ses "exploits", voir aussi le livre de Hochschild, déjà classique.

** Un autre célèbre contemporain de Stanley... Barrès : tous deux s'occupant d'"énergies nationales", leur rencontre était logique. Voir Maurice Barrès et le Parlement de la Belle Epoque (Plon), page 35. Un livre trouvé d'occasion durant une brocante estivale !

Rien vu de bien trépidant dans ce qui est annoncé venir encombrer les tables au titre de la "rentrée littéraire"... mais un nouveau tome du "Dernier royaume" de Pascal Quignard. C'est au moins cela, une poire pour la soif au milieu du désert.

* En  parlant de poire, je ne résiste pas au plaisir de citer ce bel ouvrage.

Je relisais aussi récemment des passages de La guerre froide, de Fontaine, l'un des grands journalistes du Monde (Points-Seuil). Les meilleurs passages parlent de l'après seconde guerre mondiale, je reste plus dubitatif sur l'après 1917. Quant au "messianisme" et aux lectures de Tocqueville... l'eau du XXe siècle était bien différente me semble-t-il, histoire longue ou pas.