Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BENITORAMA
Visiteurs
Depuis la création 42 810
Archives
13 février 2011

Vive la peinture dégénérée !

Une thématique très intéressante, et novatrice en bande dessinée, découverte en me promenant sur le site de l'éditeur Dupuis, ce Rose Valland capitaine Beaux-Arts. Suis curieux aussi de découvrir la seconde partie du livre, une "chronologie détaillée et très richement illustrée de photos et documents inédits d'époque".

Publicité
19 février 2011

"Langue des bourreaux, langue des victimes"

Dans la lignée de Klemperer, ce long entretien  sur le site "La vie des idées". Dauzat ne traduit pas seulement, il écrit de très beaux essais sur Jésus et le christiannisme, Friedländer est bien connu, notamment pour sa somme sur L'Allemagne nazie et les Juifs, leur commune attention à la langue pose ici une rencontre dense.

20 février 2011

Quelques sorties récentes chez de bons éditeurs

- Kamerun ! de Thomas Deltom (La Découverte)

- L'histoire comme champ de bataille, d'Enzo Traverso (La Découverte)

- Les trois bonds de Wang Lun. Roman chinois, d'Alfred Döblin (Agone)

- Le mouvement ouvrier juif. Récit des origines, d'Henri Minczeles (Syllepse)

- Clio et les Grands-Blancs, de Jean-Pierre Biondi (Libertalia)

- Stefan Heym, Les croisés, (Les Bons Caractères)

- Esprits de feu. Figures du romantisme anti-capitaliste, de Michael Löwy et Robert Sayre (éditions du Sandre)

- Rébellions. La résistance des gens ordinaires. Jazz, paysans et prolétaires, d'Eric Hobsbawm (Aden)

- Les marrons, de Louis-Timagène Houat (L'Arbre vengeur). J'en parlais ICI.

- Marx au pays des soviets ou les deux visages du communisme d'Emmanuel Barot (La ville brûle)

- La Muse du peuple, de Philippe Dariulat (PUR)

20 février 2011

Retraite et fraternité

Heureux Michael Lonsdale, visiblement.

Dans la foulée du film "Des hommes et des dieux" (je ne l'ai toujours pas vu, on m'en dit beaucoup de bien), lire l'entretien dans le JDD de ce dimanche, il nous dit : "le silence est d'or dans ce monde moderne bruyant où l'on n'arrête de pas de gesticuler, parler, courir, après quoi ? J'ai besoin de silence. Je connais bien la règle de Saint Benoît, on ne peut pas l'appliquer au troisième millénaire mais l'on peut s'en inspirer, c'est un exemple de fraternité vraie."

Excellente idée pour les deux années à venir - d'ici 2012, il y aura beaucoup de bruit... pour rien - que celle d'une retraite en monastère. Lecture, travail, frugalité, silence.

26 février 2011

"Le local moins les murs"

J'aime bien Michéa ("l'universel, c'est le local moins les murs"), je dois à un ami de le lire vraiment et je souhaite ce bonheur à d'autres, sa pensée ne relevant d'aucune doxa, d'aucun prêt-à-penser. A qui n'a encore rien lu de lui, je recommande une entrée en matière par La double pensée (Flammarion).

En bon rousseauiste, Robespierre se méfiait lui-même des envolées lyriques des brissotins en faveur d'une guerre de libération, ces derniers tenaient à porter au loin (et par les baïonnettes) leurs préoccupations "humanitaires"*.

A venir peut-être un jour, qui sait, un épais ouvrage généalogique sur la "common decency" pour en rechercher les manifestations à travers les siècles**.

* C'est précisément ce que raconte Aux armes citoyens !, le livre de Frank Attar (disciple de Furet, mais sachant rester juste avec Robespierre).

** Comme ce livre de Marcus Rediker oblige à repenser à nouveaux frais la piraterie.

Publicité
28 mars 2011

DDB

En écoutant cette bonne vieille marche de Radetzky (comment ne pas penser au merveilleux Joseph Roth... ou à Mayerling), loin des champs révolutionnaires puis napoléoniens où le futur feld-marschal gagna ses galons, je parcours le site de l'éditeur Desclée De Brouwer (DDB), dont le stand au Salon du livre était bien fourni.

Quelques livres que je recommande à l'attention des visiteurs de ce blog, ces livres ne figurent pas encore dans ma bibliothèque mais pourraient la tenter :

- Christ ou Hitler. Vie du bienheureux Franz Jägerstätter, de Cesare Zucconi

- Aloune Diop, le Socrate noir, de Philippe Verdin

- Au bonheur des sages, du toujours vaillant et brillant Lucien Jerphagnon, puisse-t-il vivre longtemps encore ! son Julien dit l'apostat est un petit bijou.

- Un tout autre christianisme, de Jean-Marc Babut... ou les limites de l'effort d'exégèse, celle-ci produisant à ce stade un certain effet de vertige. Passionnant.

Et bien d'autres choses à dénicher dans leur riche catalogue.

15 avril 2011

Agone 45

Alors que le temps est aux certitudes et facilités, telles ou telles, que l'on voudrait même passer outre les échecs et les ravages d'un faux socialisme de presque un siècle, caricature souvent hideuse, destructrice d'illusions et d'utopistes, faire du mal avec l'espoir du bien, subordonner toujours d'hypothétiques fins à d'inhumains moyens, compter large et tenir pour rien les oeufs de l'omelette... il est bon de rester en sympathie avec une oeuvre courageuse comme celle de George Orwell. Elle a ceci de passionnant qu'elle constitue une tentative, pleine de modestie, de lier les questions sociales et celles de la liberté, l'adéquation des fins et des moyens, et de penser l'aliénation qui concerne tout le monde, "dominants et dominés". 

Un numéro passionnant de la revue Agone, issu d'un colloque tenu l'an passé, développe le thème "Orwell, entre littérature et politique". A lire, en tentant de se tenir loin de toute doxa, notamment celle qu'on pourrait être tenté, soi-même, de développer chaque matin en réaction au monde.

A signaler aussi chez Agone (éditeur qui tenait l'un des plus beaux stands au Salon du livre de Paris) La cité à travers l'histoire et Résister à la chaîne.

27 avril 2011

Un drôle de crabe

Pour les amateurs de Schoendoerffer, tous ceux que le roman et le film ont fortement impressionné à quinze ans (l'âge où l'on se trouve avoir lu Conrad, Kipling et Stevenson, et donc prêt à l'accueillir).

Après une énième relecture du Crabe-tambour, voici les mémoires de Pierre Guillaume (coédition Plon/Xo)*. Guillaume ou la parfaite incarnation de "l'aventurier" portraituré par Roger Stéphane.

Tout cela se passait forcément au XXe siècle !

* Cf aussi cette biographie, chez Perrin.

27 avril 2011

Actualités...

Je m'intéresse surtout aux deux premiers, mais je passe l'info sur ce cycle organisé par Espaces Marx. Pour le moment, c'est surtout un certain retour à Luxemburg qui se fait sentir, notamment éditorialement. Un petit peu aussi Gramsci, cf ce livre chez Lux. Quant à Trotsky, il suscite toujours des publications et rééditions, ainsi ce Question juive question noire (éd. Syllepse).

29 avril 2011

Quelques bonnes raisons...

Outre Le Monde pour le supplément littéraire, on peut se procurer L'Humanité ce vendredi, nouvelle formule "week-end" épaisse, où l'on trouvera une longue interview avec Guédiguian et deux pages sur Gramsci, Luxembourg, Lénine, "annonciatrices" du cycle en cours d'Espaces Marx. Egalement, une chronique de cette biographie d'une aventurière un peu frappée publiée par Arthaud.

18 décembre 2008

C'est encore "Boire" qu'il faut lire

Une bonne surprise tombée du ciel en mes blanches mains pas assez calleuses-c'est-la-crise-madame : le Boire de Fabienne Swiatly.

(Un petit extrait, un des passages les plus "justes" : "Je bois et je m'ennuie. Sur un carnet, j'écris que boire met le temps à la verticale. Pourtant avant l'emportement, avant la nausée, avant le trop plein, cette sensation unique d'être en lien avec le monde, que dieu existe ou que son absence importe peu. Et ignorer l'effondrement de tout à l'heure. Le corps oublieux. J'arrête de boire et me remets à fumer")

Lu ou à peu près dans la nuit, le livre tient ses promesses, on ne marche pas à l'esbrouffe chez Ego. Reposant en ces temps troublés et incertains. Il faudra poser des pierres milliaires comme ça, ou bien les esprits tourneront comme des tables de Jersey.

9 juin 2011

"Livres à la demande" chez Ego comme X

Quelque chose d'adapté en certains cas (Ego restant bien sûr en librairie), l'éditeur s'en explique ICI. C'est précisément dans cette édition que je possède Les soeurs Zabîme, d'Aristophane, et j'en suis tout à fait satisfait.

Rien ne vaut un bon libraire, mais les temps sont durs pour la petite édition de qualité. Mieux vaut la soutenir, ce qu'elle publie est souvent irremplaçable.

25 juillet 2011

Nouveautés Christianisme

Voici une petite sélection, une nouveauté - parfois relative - intéressante par maison :

- au Cerf, tout simplement cette vie de Saint Dominique

- chez Bayard, Le suaire de Jésus de Nazareth

- Le Christ et César, chez Desclée De Brouwer

- Simon de Montfort et le drame cathare, aux éditions Via Romana

- aux éditions Artège, Charles Péguy et la modernité

- chez Labor et Fides, Psychologie des premiers chrétiens

- enfin, chez Salvator, la biographie de Matteo Ricci

A suivre. En attendant, je regarde ce séminaire de la revue La Règle du jeu (tenu dans ce petit cinéma plein de charme qu'est Le Saint-Germain-des-Prés, je recommande d'ailleurs Pater, un film étonnant et une vraie réussite).

12 juillet 2011

Huma-11

Tandis que le journal créé par Jaurès - qui a certes beaucoup vécu depuis - propose ces jours-ci, à la place d'un cahier vacances bidon (pourquoi les gens seraient plus bêtes l'été ? pourquoi devraient-ils lire des niaiseries ? mystère), de beaux portraits de communards, la Fête de l'Humanité se prépare, elle. Je compte bien ne pas la rater, et si j'y vais, moi, ce n'est pas pour la musique mais pour la présence de milliers de livres et périodiques. Grand événement annuel que la Fête, une expérience humaine à vivre.

12 juillet 2011

Aux alentours de la polémologie

Avec quelques bons livres, parce qu'on n'écrit plus de la même manière sur la guerre (et alors que des soldats français tombent ici et là dans le monde, ne l'oublions pas) :

- Annie Crépin, Vers l'armée nationale, PUR

- Gilles Candela, L'armée d'Italie, PUR

- Général Vincent Desportes, Le piège américain, L'Harmattan

- Carole Espinosa, L'armée et la ville en France, L'Harmattan

- Frank Attar, Aux armes citoyens ! Le Seuil

- David A. Bell, La première guerre totale, Champ Vallon

- Pierre Bouet, Hastings, Tallandier

- Jacques Heers, Histoire oubliée des guerres d'Italie, Via Romana

- John Keegan, La guerre de sécession, Perrin

- Arnaud Blin, Comment Roosevelt fit entrer les Etats-Unis dans la guerre, André Versaille

- T. Derbent, Clausewitz et la guerre populaire, Aden

2 septembre 2011

L'Apocalypse selon Menu

Retour de "vacances" et une bonne nouvelle, la naissance de L'Apocalypse, nouvelle maison d'édition, pas seulement de bande dessinée (excellente idée), dirigée par ce vrai éditeur qu'est Jean-Christophe Menu, et à laquelle participera Robial, l'homme du Futuropolis de la grande époque.

Avant la consommation des temps, lisons de beaux livres, amis !

19 septembre 2011

Une critique d'"Univoco Furioso" (éditions Scutella)

Retour de Paris, une belle fête de l'Humanité, je reviens avec des livres et des interrogations, des réflexions, toute une fête intellectuelle et sensible dans ma tête qui n'a pas reposé dix heures en trois jours.

Et voilà une surprise online, transmise par mon éditrice. Alain Dartevelle, que je découvre via ce texte, sait lire.

C'est assez merveilleux d'avoir de tels lecteurs.

19 septembre 2011

"Savary" / Fayard

Une douce et tendre demoiselle H. m'a offert ce week-end la biographie sur laquelle je fantasmais depuis des années, tout en en repoussant l'acquisition pour cela précisément (faire croître le désir), celle d'un des personnages les plus étonnants des années Bonaparte, j'ai nommé le général Savary.

Ce qu'en retiennent souvent les gens est cruel : Duc de Rovigo 1 - Duc d'Enghien 0. Quant au "match retour" historiographique, il semble quelque peu perdu.

Alors, ce livre de Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, se trouve être plus que méritoire, essentiel.

 

20 septembre 2011

Quelques parutions à relever

- Un policier des Lumières, de Vincent Milliot... et J.C.P. Lenoir (Champ Vallon)

- Code de la nature, d'Etienne-Gabriel Morelly (La Ville brûle)

- Goya politique, de Jacques Soubeyroux (Sulliver)

- Napoléon et ses hommes, de Pierre Branda (Fayard)

- Talleyrand. Dernières nouvelles du diable, d'Emmanuel de Waresquiel (CNRS éditions)

- L'enthousiasme désenchanté, de Corinne Legoy (SER)

21 septembre 2011

Dans vingt ans, quelle maison ?

Voici le problème, pour lequel vingt ans ne suffiront pas. Dans les têtes et dans les corps, aliénation !

"Que ferons-nous un jour [...] d'une humanité ainsi abaissée et ainsi avilie ? Nous viendrons trop tard [...] les matériaux humains seront pourris, lorsque ce sera notre tour de bâtir notre maison."

Jules Guesde (in Le discours des deux méthodes)

 

12 octobre 2011

Par l'amour

Ces belles phrases du pauvre Muriel, héros quichottesque et révolutionnaire du roman de Perez-Galdos, L'audacieux :

"Les hommes ne doivent pas devenir égaux en s'entretuant, oh non; l'égalité ne doit pas advenir dans le monde autrement que par l'amour." (traduction libre de ma part)

A la fin du roman, le héros martyrisé devient fou et se prend pour Robespierre... et un autre personnage, pour Napoléon ! Il y a décidément de l'ouvrage pour Laure Murat !

14 octobre 2011

Chevalier et princesse

Déconstruire* dans la finesse, ou apporter un autre éclairage, se méfier de ce qui serait naturel et qui ne serait que naturalisé, réfléchir à la féminisation des mots (mais sans torturer notre belle langue... que font donc les académiciens, voilà qui les occuperait utilement !), ne pas jeter le bébé du genre avec les excès de son eau, etc.

En attendant, cette initiative à Angoulême, à la MPP ce soir.

Le sexisme a baissé depuis l'époque des "Mad Men", mais il a encore de sacrés restes !

*Un excellent petit album à offrir aux adolescents, ça déconstruit sec : le Princesse aime princesse de Lisa Mandel.

14 octobre 2011

Le chevalier, la dame et l'ours

Voilà un peu pour ce qui est des chevaliers ! Et cette formidable série de livres sur les Dames du XIIe siècle. Il ne faut pas non plus jeter le "temps long" de l'imaginaire avec la poisse des inégalités diverses et variées.  Freud et ses élèves nous aident tout de même un peu. Mais pas facile quand même de vivre au XXIe siècle...

17 octobre 2011

L'horreur et les épines

Télé-réalité et management mêlés, ça donne cette horreur*.

Malgré certaines épines de sa langue ou de sa pensée**, le travail de Jean-Claude Michéa peut constituer, avec d'autres, un début d'antidote.

(Sans le revendiquer explicitement ou seulement par quelques allusions [1793], il retrouve tout un héritage du sans-culottisme, cf Soboul, Guérin, Guillon)

Me voilà plongé dans Le complexe d'Orphée (Climats/Flammarion) : une lecture parfois difficile, qui bouscule, qui cogne, qui hérisse***, mais qui pointe là où ça fait mal. Des mots à mettre sur ces maux contemporains qui nous assomment jour après jour. En ce sens, Michéa procure un chaînon "manquant-retrouvé" dans la pensée, un lien. Il suffit de voir toutes les références qu'il articule ensemble, c'est impressionnant (en ce que cela fonctionne... rien à voir avec le name dropping).

Agréable à lire, bosquet touffu où se perdre et se retrouver (questions, scolies et notes diverses), stressant ou destressant selon les moments... pas un livre de tout repos. Mais le repos, c'est la mort !

Et comme en illustration de la "décence des gens ordinaires", la chanson Ma France de Jean Ferrat, que j'écoutais tout à l'heure en terrasse en entamant l'essai. L'immense émotion populaire à la mort de ce dernier dit d'ailleurs quelque chose de fort.

*  A noter, le débat sur Napoléon, vers 0:56.

** Cela tape dur, parfois trop ou sur des cibles un peu "faciles". Et l'amour, dans tout ça ? L'amour pour les ennemis de l'amour.

*** Par exemple dans certaines de ses attaques contre Foucault (quid du Foucault de l'archive, l'ami de Farge et de Veyne ?) ou les déconstructeurs en général. Ou aussi l'obsession contre une certaine presse... que l'on peut pourtant lire de manière critique (pour soi-même).

17 octobre 2011

Quand Orphée se bouche les oreilles

Un court extrait du Complexe d'Orphée :

"Un des problèmes philosophiques auquel un Etat libéral est nécessairement confronté vient de ce qu'il exclut, par définition, toute notion de dévouement à sa communauté d'appartenance et, a fortiori, toute idée de sacrifice (à l'image, par exemple, de celui du résistant). Lorsque la "patrie est en danger", l'Etat libéral ne peut donc compter sur aucun de ses citoyens pour assurer sa défense au péril de sa vie (le sourire moqueur - ou l'horreur - que provoquent généralement, chez les intellectuels libéraux français, les paroles du vieil hymne révolutionnaire constitue le symptôme le plus connu de cet état d'esprit)." (p. 285, dans l'une des scolies du livre).

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>
Publicité