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BENITORAMA
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1 mai 2013

Le grand Césaire

Une réminiscence du dernier Salon du livre : ce moment d'agréable conversation avec une fonctionnaire de la région de Martinique autour d'Aimé Césaire, du centenaire etc.

J'ai pu d'ailleurs, sur tel et tel stand, feuilleter un livre très intéressant de David Alliot : Le communisme est à l'ordre du jour. Aimé Césaire et le PCF (Pierre-Guillaume de Roux).

On peut se fournir en oeuvres de Césaire chez Présence Africaine, et sa vision de Toussaint Louverture reste bien sûr un chef d'oeuvre*.

Mais à quand de nouvelles Oeuvres complètes ? Quelque chose bientôt en Pléiade, si j'en crois cet article. Il serait temps !

En attendant, je recherche (à tout hasard...) le T.3 des Oeuvres complètes de l'auteur : "Oeuvre historique et politique" (1976, Club français du livre). 

Livre feuilleté, palpé, humé ledit livre durant le Salon, reposé à regret puisqu'il n'était pas en vente, fantasmé depuis. 

* J'avais acheté mon exemplaire lors d'une Fête de Lutte ouvrière, sur le stand de Combat Ouvrier

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29 mai 2013

Incroyable !

Mais vrai : notre ex-président en figurant d'un film (pas très bon, mais qui se laisse regarder) sur la Révolution française. A lire après avoir visionné.

En tout cas, voilà qui démontre combien l'héritage de la Révolution française est constituant et profond. Cela travaille par en dessous, et cela brûle encore.

Un magnifique discours sur l'égalité. Parties 1 & 2. Et une version papier.

9 juillet 2013

Pour attendre la sieste

Ce blog un peu en repos... juste quelques lectures récentes, à l'appréciation des visiteurs de ce site :

- Robespierre. Portraits croisés, un ouvrage collectif chez Armand Colin

- les Caractères de Théophraste (Les Belles Lettres)

- Où va la France ? de Léon Trotsky (Les bons caractères)

- Plusieurs petits volumes de l'excellente collection "Heureux qui comme..." aux éditions Magellan & Cie

- un autre ouvrage collectif, Défendre l'Empire (Vendémiaire)

Et quelques livres en espagnol, mais ici, je ne parle en général que de livres/événements francophones.

Bon été, bonnes lectures à tous ! Avec bien sûr, Le Monde diplomatique de juillet !

26 juillet 2013

Hystérie

Un des livres les plus originaux repérés ces derniers temps sur le net : De Charcot à Charlot. Mises en scène du corps pathologique (PUR) de Rae Beth Gordon, autour de l'hystérie* et de sa gestuelle. 

* A noter la somptueuse réédition l'an passé du livre de Didi-Huberman (Macula). Deux livres qui manquent hélas à ma bibliothèque.

3 août 2013

Une revue en été

Plein de bonnes choses chez les belges d'Aden*, et voici de la nouveauté, carrément une revue : je vais lire le numéro 1 comme une prolongation - en partie - à Une révolution inachevée (Syllepse), la page 80 par exemple.

Un seul reproche à faire à la revue pour le moment : c'est écrit gros. Avec une mise en page plus dense, il aurait pu y avoir bien plus de contenu pour la même pagination. Lecture confortable, presque trop !

Sinon, comme j'aime autant Hobsbawm que Losurdo, je suis content.

* En bande dessinée, aller voir bien sûr du côté de la Cinquième couche.

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4 août 2013

LCP - Staline

J'écoute ce vif débat*, tout en faisant du rangement, et en regrettant son titre : l'idée de "monstre" n'apporte jamais rien en histoire. 

J'aime bien les chaînes parlementaires**, cela me nourrit pas mal dans mon travail, à tous points de vue (même critique).

Evidemment, tout cela se trouve dans un cadre précis voire limité, mais ledit cadre nous intéresse encore et pas seulement pour l'histoire***. 

Et le mot de Pierre Nora trouve là un écho particulier : "L'histoire rassemble, la mémoire divise". Il y a là deux historiens, tout de même d'accord sur l'essentiel malgré de fortes nuances ou désaccords (notamment sémantiques) et qui travaillent... et un romancier militant et hargneux, du côté de la mémoire.

* Avec tout de même une certaine sympathie pour Jean-Jacques Marie.

** Les attaques en cours contre un journaliste bien connu de LCP sont aussi absurdes que dégoûtantes.

*** Voir la revue Parlement[s], dirigée par Jean Garrigues ou la "Collection d'histoire parlementaire" chez Armand Colin.

1 mars 2012

Question de fleurs

Pour terminer cette petite série de notes... Cyrille Schott, actuellement à la Cour des Comptes*, a eu raison de coucher par écrit ses souvenirs sur la relation entre le comte de Paris et le président Mitterrand, fournissant par là un nouveau matériau aux historiens. Une relation assez peu documentée, contrairement à celle avec le général De Gaulle.

C'est un expressivement nommé La rose et le lys, chez Plon, 200 pages trop vite avalées. La mise en relation dialectique du millénaire capétien avec le bicentenaire de la Révolution française n'est pas le moindre mérite de ce livre**.

Et tout cela comme pour nous assurer, d'une certaine façon très française, que Bernanos, Péguy et Jaurès n'ont pas existé en vain.

* Encore une création de Napoléon... un bicentenaire récent dont on a peu parlé.

** Il y  aussi un portrait sensible de François de Grossouvre. Au catalogue de la jeune maison Pierre-Guillaume de Roux, un ouvrage semble consacrer un chapitre à ce mystère.

2 mars 2012

CanarPoléon

Faisant le tri parmi des monceaux de presse, dépeçage de la seconde vie, cette chronique du Canard enchaîné (le numéro du 22 février), au ton si particulier : "A son corse défendant. De la pompe impériale à la déconfiture de 1815, six ouvrages font revivre une bien étrange aventure". Voici les six titres chroniqués (par Alain Dag'Naud) :

- Napoléon et ses hommes, de Pierre Branda (Fayard)

- L'effroyable tragédie, de Marie-Pierre Rey (Flammarion)

- La conspiration du général Malet, de Thierry Lentz (Perrin)

- Napoléon, empereur de l'île d'Elbe, de Marie-Hélène Baylac (Tallandier)

- L'abdication, de Jean-Paul Bertaud (Flammarion)

- La berline de Napoléon, ss. dir. de Jean Tulard (Albin Michel)

26 juillet 2011

Le Pied de Biche - Paris 11e

Un endroit que j'aime beaucoup dans Paris, découvert en octobre dernier, et où j'espère exposer dans quelques mois : Le Pied de Biche, petite librairie-galerie tenue par la sympathique Tiffany Khalil, qui connaît bien son affaire. A découvrir de toute urgence, on s'y sent aussi bien qu'au Regard Moderne, au Monte-en-l'air ou à la Mauvaise Réputation, ses prestigieux "cousins".

3 mars 2012

Dans un dé à coudre

Saluons la "Pléiade de Cioran", regroupant tous ses titres en français, tout de même 1728 pages. Je ne peux personnellement lire Cioran qu'à petites doses, c'est un alcool fort, brûlant, parfois désagréable. En ce moment, je ne pense pas qu'il me convienne. J'ai en tout cas un grand respect pour le prosateur en français.

[L'Herne a rendu disponible Transfiguration de la Roumanie, mais guère envie de lire ce texte-là des jeunes années roumaines : trop de venin des années 30 dedans. Un jour, par curiosité, et pour bien comprendre Cioran...]

Sur la question radicale du passage d'une langue à une autre, voir notamment cet ouvrage collectif*, sorti en octobre dernier**.

Que tous mes amis lecteurs de Cioran soient ici chaleureusement salués... et je recommande le stand roumain au prochain Salon du livre, il est toujours bien tenu et fréquenté.

* Pierre-Emmanuel Dauzat est quelqu'un d'important pour la pensée (comme auteur, comme traducteur, comme passeur), mais comme il n'est pas un agité médiatique, il reste encore bien méconnu. De ces auteurs dont on se passe le secret de bouche à oreille.

** Chez Pierre-Guillaume de Roux, et l'on peut certainement acquérir cet ouvrage à la librairie Contretemps à Paris, rue Cler.

8 mars 2012

HuffPostFr

A vrai dire, je ne sais encore que penser d'une créature aussi hybride que le Huffington Post, je m'y rends donc de temps en temps pour humer l'air. Tout dévorateur de papier que je sois, je passe pas mal de temps sur divers médias online.

Tout cela à la fois, donc : un média online, un agrégateur de contenu, un réseau social, un bloc de blogs... parmi lesquels celui d'Alexia Guggémos, qui m'apprend l'existence des "art girls". Espérons que, tout comme artpress parfois, elles s'intéressent à ce qui se joue de passionnant dans la bande dessinée contemporaine.

Quant à sa directrice française... seuls des machistes abrutis lui dénieraient le plein droit d'exercer par elle-même et sans pression voyeuriste une tâche pour laquelle elle semble faite... tel que se trouve établi actuellement le champ médiatique*.

Voyons ce que donnera le HuffPost à la française d'ici un an : sans doute lui faut-il encore s'étoffer en fond et en contenu dense.

* L'honnêteté intellectuelle, qualité qui se fait rare, relève aussi de cette décence ordinaire que Michéa défend si bien.

8 mars 2012

Semprun - dialogues

Au croisement de deux familles importantes pour comprendre l'histoire politique du XXe siècle espagnol, lui-même ayant passé au travers de tout ou à peu près des difficultés du siècle... Jorge Semprun est décédé il y a quelques mois, laissant derrière lui une importante oeuvre littéraire, dont Le mort qu'il faut (Gallimard) constitue un des sommets.

Dans ces entretiens remis récemment à disposition par Grasset, Si la vie continue, il notait ceci d'intéressant... sur les droits de l'homme par les baïonnettes [pp.140-141] :

« L’invasion de l’Espagne par Napoléon a provoqué un très grand choc culturel et politique. Napoléon, c’est la modernité, mais c’est le monsieur qui arrive avec son armée pour reconquérir Madrid perdue par son pauvre frère Joseph, lequel était un roi libéral, mais assez maladroit du point de vue militaire. [..] La modernité arrive dans les fourgons de l’étranger. C’est la plus mauvaise façon de la susciter dans un pays. En Espagne, le sentiment patriotique antinapoléonien est donc aussi une réaction… réactionnaire, si l’on peut dire. »

Stendhal, déjà, sur l'Italie...

8 mars 2012

Cela cherche...

Sur l'hybridation en cours, et ses tâtonnements, notamment agrégatifs et participatifs, on peut écouter ou regarder cette discussion. Les mêmes problématiques concernent de nombreux médias ou "bimédias", ce terme barbare et un peu effrayant. Et si j'achète peu L'Express en kiosque je dois dire, je le lis chez une douce et tendre amie, tout ce qu'il y a de plus abonnée. Les pages culturelles de cet hebdomadaire ne sont pas à dédaigner, après tout on y aime Mona Ozouf ou Mme de Staël*.

* Une fois qu'on s'est mis à fureter autour de Marie-Antoinette, la fille de Necker ou Olympe de Gouges... on peut bien finir par en arriver aux "Enragées" ! Rien n'est clos.

8 mars 2012

Multiversité

Un cran après l'uchronie, encore un tantinet raisonnable... les vertiges des Multivers, et on trouve cela à La ville brûle, éditeur courageux et original. Je me promets de tenter de lire ce livre un jour, par exemple un beau jour d'été sans trop de soleil. Un ouvrage en tout cas indispensable aux auteurs et amateurs de science-fiction !

14 mars 2012

"Autour de Saul Bellow" (PUR)

Si l'on veut comprendre quelque chose à ce qui se joue aux Etats-Unis depuis un quart de siècle au moins, il faut lire Ravelstein, de Saul Bellow, un chef-d'oeuvre soit dit en passant.

[Je remercie mille fois la personne qui me l'a fait découvrir, et l'offre à mon tour à qui je peux.]

Une fiction sur (notamment) ce que la métapolitique peut faire. De manière très concrète.*

Ce récent collectif aux PUR revient sur l'importante figure littéraire de Saul Bellow.

* Voir Le Monde diplomatique pour la suite... ou l'excellent film de Roman Polanski joliment intitulé "The ghost writer".

19 septembre 2011

Cahiers d'Histoire / Fête de l'Humanité

Tenu par sa rédactrice en chef, Anne Jollet, un stand très plaisant chaque année, celui des Cahiers d'Histoire, revue d'histoire critique au Village du Livre à la Fête de l'Humanité. Il s'agit là d'une revue importante, ayant notamment une attention constante à la Révolution française et on se trouve là, bien sûr, très loin de ce numéro scandaleux d'une revue que je ne nommerai pas sur un Robespierre vu comme un psychopathe ! Un très beau numéro des CH sur l'historien Claude Mazauric par exemple.

Dans les derniers numéros, je note le n°114, "Réceptions de Marx en Europe avant 1914" et le n°115, "Histoire et images pour un enseignement critique"... dans lequel Laurent Lemarchand traite aussi de Philippe d'orléans, la cour et les lettres (1713-1723). 

A noter que les CH coorganisent les 2èmes Rencontres d'histoire critique les 25 et 26 novembre, à Gennevilliers.

Quant aux "papiers Robespierre" et à la rencontre organisée durant la Fête à ce sujet, j'en parlerai prochainement ici. En attendant, des informations sur le "carnet" de la Société d'Etudes Robespierristes.

15 mars 2012

Presse Matin Enervement

Le temps de trois cafés...

- le Libération (annuel) des écrivains, à prendre... et à laisser. Ainsi :

Un très bon portrait, tendu, de Benoît Schneckenburger. Ce qui m'incitera peut-être à lire Maylis de Kerangal, le battage médiatique autour d'elle m'en ayant plutôt dissuadé jusqu'à présent : comme un filtre, ou un rideau pesant.

Les quelques lignes qu'un jeune homme consacre à Pierre Schoendoerffer ne sont par contre ni glorieuses, ni bien informées : il confond notamment guerre d'Indochine (la vraie obsession du cinéaste) et guerre d'Algérie (prolongation vitale de nombre de ses personnages), et s'appesantit sur "L'honneur d'un capitaine", qui n'est pourtant pas son film le plus important. Quid de "La 317e section", du "Crabe-Tambour" ou de l'impressionnant documentaire, toujours à hauteur de soldat (et donc d'humanité), "La section Anderson" ? Quid de son inventivité formelle, sur la manière de filmer la guerre ou bien la mer ? Quid de son "respect visuel" pour les combattants quels qu'ils soient, pour les morts et les blessés, et pour les civils martyrisés par cette guerre de décolonisation (dont il devait savoir au fond de lui qu'elle était vaine) ? Quand on ne connaît pas un auteur, pourquoi en parler ?

- L'Humanité* est beaucoup plus sobre et correct, sans enthousiasme mais correct : "Il avait été cinéaste, journaliste, écrivain et ancien combattant, toute son oeuvre  en témoigne. [...] La camaraderie virile était son domaine". Cette dernière phrase pourra sembler un peu brusque, mais il y a du vrai dedans, dans le sens humaniste du terme. Ils savent, eux, qui ont vécu tout cela durement, dans les campagnes pour la décolonisation et l'aide au Vietnam... que le temps a passé, que le cinéma de Schoendoerffer est polysémique (et révélateur)... et que le réalisateur soviétique Karmen l'estimait fort.

Une situation digne du meilleur Michéa... nous vivons des temps étonnants !

* Le Pierre Schoendoerffer de Bénédicte Chéron note longuement les réactions des divers médias lors de la sortie des films du cinéaste, et les papiers du journal communiste auront été parfois élogieux ("La 317e section"), souvent mesurés (et seront restés intelligents lorsqu'il s'agissait de critiquer). Bel article par exemple de François Maurin en 1977, consacré au "Crabe-Tambour".

15 mars 2012

Manuscrit Jaurès

Espérons que quelque chose sera fait pour cet important manuscrit de Jaurès, une lettre à qui de droit adressée par le directeur de L'Humanité. Sinon, à quoi sert au juste ce ministère ? On se trouve là, me semble-t-il, en plein dans son coeur de mission. Consternant aussi de constater que nombre de ses héritiers politiques directs, qui devraient tenir à ce manuscrit, ne se bousculent pas pour en parler (mais ça va peut-être venir). Alors quoi, le présentisme et les marchés, ce serait tout ? Et pourtant, "qui meurt pour le peuple a vécu" (Le Chant du Départ).

17 mars 2012

Pombo-Sartre

L'écrivain Alvaro Pombo dans cet extrait de la revue Mercurio (n°137, janvier 2012, "De la brièveté d'Ortega* et Nietzsche") : "Nous les lecteurs de Sartre, savons qu'il était clair et précis d'une manière fascinante , et qu'il ne pouvait être bref" [traduction personnelle].

* Ortega y Gasset... auteur peu connu en France.

29 mars 2012

Un fils

Marx fils des Lumières bien sûr, ne pas le voir est malhonnête (et empêche de comprendre l'existence et le parcours d'un Politzer par exemple). Il faut d'ailleurs se méfier de ceux qui parlent mal de Marx, en font une sorte d'ancêtre-monstre des goulags... que veulent-ils vraiment, alors que nous sommes en 2012 ? Marx mérite au moins grand respect intellectuel.

Un vrai bonheur de lecture que cet ensemble de textes de Maximilien Rubel, publié au Sandre : commencé à le parcourir en librairie et réussi difficilement à le lâcher. Une lecture à venir.

6 avril 2012

"Le Monde des livres"

Bonheurs de lecture dans Le Monde aujoursd'hui : articles sur Edward P.Thompson, Karl Marx et Antonio Gramsci. Précieux héritages intellectuels, ne pas en faire n'importe quoi. CQFD lendemains qui déchantent et gueule de bois post-électorale. On y parle aussi de Lanzmann, Mandelstam et de l'excellent Kwame Anthony Appiah. Un très bon numéro.

15 octobre 2011

Le tournis

Dans M. le magazine du Monde*, daté du 15 octobre 2011, ces mots de Christian Salmon, dans son article "De Dukan à Lacan" : "Dans nos sociétés néolibérales, le défi lancé aux individus n'est plus de "rester soi-même" dans un environnement changeant, mais de changer sans cesse et de s'adapter aux circonstances fluctuantes de la vie."

Dans le même numéro, l'article sur les "Petites mains, place Vendôme" exalte le rapport au temps, à l'apprentissage, à la transmission des artisans du milieu du luxe. Très bien et très juste... mais pourquoi serait-ce réservé à ces travailleurs, quand les autres deviendraient des unités interchangeables, bien au-delà encore de la cadence taylorienne** moquée par Chaplin ? Voir à ce propos le bel Eloge du carburateur (La Découverte).

Je profite pour questionner - il suffit de parcourir les revues pour savoir à quoi je fais allusion - l'étrange "coppolisation" et "macaronisation" de la reine Marie-Antoinette. Il s'avère que le républicain que je suis a mille fois plus de respect pour elle que certains chantres de la destruction de l'histoire... par le glamour. Respectons les personnages historiques qu'ont été Marie-Antoinette et Louis XVI, ne les privons pas de leur densité, de leur substance, notamment politique (et "contre-révolutionnaire"), juste pour colorer ou meubler. Pour accéder un tant soit peu à leur mentalité et leur pensée, autant aller les lire directement, ELLE et LUI***. Ensuite, avec sérieux, le temps de la critique.

* Je regrette, comme beaucoup de lecteurs du Monde, la fusion du Magazine du samedi, voué aux reportages, et de M le mensuel de mode et culture : étrange assemblage qui peine à trouver ses marques et désarçonne tout autant dans mon entourage. Ces deux magazines avaient une identité forte et propre, leur fusion était-elle indispensable ? A suivre.

** Ne pas rater la réédition de Lénine, les paysans, Taylor, de Robert Linhart, au Seuil. Sur la pratique de la chaîne, ce livre chez Agone.

*** Ne serait-ce que pour comprendre le rôle, majeur, de la piété catholique dans leurs réactions sous la Révolution : passer à côté ou la tourner en dérision - triste cynisme contemporain - c'est se priver de comprendre.

10 mai 2012

Les éditions Vendémiaire à Angoulême

De bonnes choses chez Vendémiaire, jeune éditeur notamment et logiquement axé sur la Révolution française. Je relaie ici l'annonce de leur passage en la librairie MCL d'Angoulême :

 
Chers amis,
 
Mardi 15 mai à 19h00 en notre librairie nous recevrons les Editions VENDEMIAIRE, écoutons les:
 
Refusant les allégeances idéologiques, loin des discours officiels comme des discours militants, ouvert à toutes les écoles comme à toutes les tendances, Vendémiaire entend offrir à ses auteurs un lieu où faire connaitre et confronter leurs idées. Au coeur de notre projet, l’histoire. Parce qu’elle permet, en tant que forme littéraire et méthode intellectuelle, de mieux appréhender le monde dans lequel nous vivons, et les individus, singuliers, qui l’ont façonné. Mais aussi les sciences humaines et les arts... Vendémiaire publie des livres dans tous les domaines qui ont quelque chose à dire sur notre contemporain."
 
Nous vous attendons nombreux pour échanger avec Véronique Sales et Carl Aderhold les fondateurs de cette maison d’édition originale et exigeante.
 
Catherine et Jean-Paul Coumont
21 mai 2012

"Via Lombrosia" (avec Valentina Principe) : anniversaire

Pour fêter (un peu en retard) une année de parution sous forme papier (in Fiction n°12, mars 2011, Les Moutons électriques), voici le port-folio narratif, intitulé "Via Lombrosia", dessins de Valentina Principe :

Pages 1, 2, 3.

Pages 4, 5, 6.

Le petit résumé que j'ai dû en donner récemment, je me permets de le noter ici : "Situé au tournant du XXe siècle dans une bourgade latine en proie à des convulsions politiques et sociales, il présente une suite de tableaux en noir et blanc. Le corps des femmes s’y trouve particulièrement exposé aux enjeux de la domination."

Et je tiens à remercier André-François Ruaud d'avoir accueilli ces pages !

21 mai 2012

Sotheby's - bande dessinée

Une vente aux enchères constituant un événement culturel et esthétique (notamment avec tout ce qu'il y a avant la vente proprement dite : exposition des pièces et édition de catalogues), j'en annonce régulièrement ici.

La vénérable maison Sotheby's se met elle aussi à la bande dessinée, c'est une première, toutes les informations sur ce pdf : Bande_dessin_e_Mai12. J'apprends dans ce document que Ettore Scola a failli adapter Les phalanges de l'ordre noir, sans doute l'un des meilleurs albums de Bilal.

A noter que Jean-Marc Thévenet est l'expert de la vente.

* Sotheby's NY devenant un "acteur" à part entière de la maladroite bluette de Madonna, "W.E."

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