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BENITORAMA
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7 novembre 2010

Quelques chouettes expositions parisiennes

- "France 1500, entre Moyen Age et Renaissance", au Grand Palais, jusqu'au 10 janvier 2011.

- "Trésor des Médicis", au Musée Maillol, jusqu'au 31 janvier 2011.

- "Angola, figures de pouvoir", au Musée Dapper, à partir du 10 novembre.

- "Felix Nussbaum, 1904-1944", au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, jusqu'au 23 janvier 2011.

- "Lénine, Staline et la musique", à la Cité de la Musique, jusqu'au 16 janvier 2011.

- "Moebius-Transe-Forme", à la Fondation Cartier pour l'Art Contemporain, jusqu'au 13 mars 2011.

- "Lapita. Ancêtres océaniens", au Quai Branly, à partir du 9 novembre.

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25 décembre 2010

Presse - TGV

Une bonne nouvelle pour ceux qui comme moi se trouvent souvent dans un TGV et parfois avec l'angoisse de manquer de lecture ou bien qui, ayant couru pour prendre leur train, n'ont pas eu le temps de prendre la presse quotidienne : celle-ci va envahir les voitures bars de (certains) TGV. Dans le contexte actuel de dépérissement de la presse, cela me semble une initiative bienvenue... mais pourquoi avoir attendu si longtemps ? A noter, la diversité de l'opération, puisque L'Humanité sera aussi disponible.

10 novembre 2011

Suez dernière

Guy Mollet n’a pas très bonne réputation et Denis Lefebvre, à la tête de l’O.U.R.S., s’emploie non à le réhabiliter - la tâche est trop ardue - mais à en complexifier la réception biographique.

Après la biographie et le livre consacré à la torture, voici un moment-clé de la vie politique de Mollet au pouvoir, avec la guerre d’Algérie, l’affaire de Suez. On y trouvera des documents inconnus, nombre  de révélations… et la plus étonnante de toutes : la proposition faite par Mollet à l’allié anglais d’unifier les deux pays voire de faire rentrer la France dans le Commonwealth, sous l’autorité de la reine Elisabeth ! (p.72 et suivantes)

De quoi s’étrangler en lisant ça ! Français, républicains, encore un effort !

* A mettre en lien avec cet autre, tout récent.

10 novembre 2011

"The slave ship" à venir (en France)

Le site Révolutionfrançaise.net s'avère indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à la "Grande Révolution", il a notamment l'immense mérite de tenir au courant des publications et événements internationaux.

Avec cette note, on se trouve alléché par The slave ship. A human history, de Marcus Rediker (une très complète présentation de l'historien ICI).

Cet ouvrage n'est pas encore sorti en France, j'espère que ce sera bientôt le cas. Rediker, publié en France par Libertalia et Amsterdam, mérite d'être connu et lu. Par-delà les clichés disneylandisés sur la piraterie.

15 novembre 2011

O.C. Babel

Un volume de 1300 pages, les Oeuvres complètes d'Isaac Babel, voilà ce que l'on devra à cet éditeur délicat et fin qu'est Le bruit du temps*. Une belle occasion de relire Cavalerie rouge... et de découvrir le reste d'une oeuvre majeure, étouffée comme tant d'autres dans la nuit stalinienne.

* On leur doit notamment Voyage au pays des Ze-Ka, de Margolin.

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15 novembre 2011

Le cavalier du Sandre

Une interview de deux pages avec Guillaume Zorgbibe, des éditions du Sandre dans LMDA n°128, c'est plaisant. Avec cet éditeur ouvert d'esprit et de goût (on pourra le retrouver à L'Autre livre en fin de semaine), avouant son admiration pour "Champ Libre de Lebovici, et Pauvert. Le premier nous a appris que rééditer des classiques devient un acte au présent. Le second de ne pas avoir peur des contradictions apparentes." Une volonté également, à travers le Sandre, de "réenchantement du monde, et de désengagement de celui qu'on a sous les yeux."

Une maison où l'on peut croiser Chamfort, Gross, Beethoven, Byron, Kautsky et Kropotkine, me semble tout à fait tenir cette route, à pas soutenu.

Pour ceux qui le peuvent, venez découvrir matériellement le catalogue du Sandre à Paris ce week-end !

15 novembre 2011

Sur la route de Kropotkine

Toujours intéressant de voir, depuis Kropotkine, des libertaires se référer à la "Grande Révolution". Dans LMDA n°111, de mars 2010, cet extrait de l'interview des éditeurs de Libertalia* : "On est loin de 1793. Maintenant c'est Thermidor !" Ou plus exactement... la longue conséquence de Thermidor.

* Editeurs de London, LerouxRediker, Fournier...

30 novembre 2011

Pour l'une et pour l'autre

Une séance passionnante des séminaires de la Règle du Jeu, avec l'historien Christophe Prochasson le dimanche 20 novembre : il est agréable d'entendre des gens intelligents à qui on laisse le temps de parler et développer, en dehors des vignettes montées du format TV. Se faire une idée en écoutant directement et en entier la vidéo. A noter que Sophie Wahnich, malade, n'a pu participer à ce séminaire. Déception, mais il y a toujours ses livres...

Suites bibliographiques du séminaire (parmi nombre de titres cités) :

- A venir... la traduction aux éditions de l'EHESS d'un livre de l'historien israëlien Avner Ben-Amos sur "les usages politiques de la mort". Un avant-goût ICI.

Ch. Prochasson pointait d'ailleurs les retards considérables de nombre de traductions : il faut parfois dix voire quinze ans (ou plus) pour présenter au public français d'importants essais anglo-saxons, allemands, italiens, etc. Heureusement, les petites et moyennes maisons d'édition "critiques" s'activent de leur côté, cf par exemple Rediker chez Amsterdam et Libertalia.

- A venir également... une biographie de François Furet par Prochasson, consacrée notamment à ses "relations avec la politique". On aura à coeur de la lire "croisée" avec celle à venir de l'américain Christofferson.

27 novembre 2011

Pour remplir la table de nuit - RF

 - le n°365 des Annales Historiques de la Révolution Française, la revue de référence, un dossier consacré aux "Lumières et révolutions en Amérique latine"

- Cyril Triolaire (ss dir), La Révolution française au miroir des recherches actuelles, SER

- Annie Duprat (ss dir), Révolutions et mythes identitaires, Nouveau Monde éditions (de 2009)

- Jean-Clément Martin (ss dir), Dictionnaire de la Contre-Révolution, Perrin

- Hippolyte Taine, Les origines de la France contemporaine, Bouquins (nouvelle édition)

30 novembre 2011

A La Fabrique

Sophie Wahnich, on peut notamment la retrouver au catalogue de l'éditeur La Fabrique, avec le vif essai La liberté ou la mort (en lointain écho à La réaction thermidorienne de Mathiez... toujours ce nom de Thermidor), ainsi que le travail de sélection et présentation des discours de Robespierre.

Par ailleurs, je note la sortie récente de L'émancipation des travailleurs (sur la Ière Internationale) et de Sartre et l'extrême gauche française (une histoire mouvementée). La facture des livres est toujours aussi agréable, et cela compte aussi (beaucoup).

1 décembre 2011

Lettres françaises (premier jeudi du mois)

Les Lettres françaises, livrées ce jeudi avec L'Humanité, j'y relève les articles sur David d'Angers, Victor Klemperer et Cézanne. Klemperer est l'un de ces hommes qui rendent le terrible XXe siècle plus supportable, quelque chose de l'ordre de la lumière (fragile mais tenace). On peut donc remercier les éditions Circé pour cette Littérature universelle et littérature européenne.

1 décembre 2011

art press(entiel)

Une bouleversante couverture* pour ce numéro 384

[Art press : une revue dense et nourrissante, excitante visuellement et intellectuellement, se renouvelant au lieu de s'enfermer... et dont ce livre d'entretiens de Catherine Millet** retrace la longue histoire, tumultueuse et en prise sur l'histoire (pas seulement de l'art). La route tracée par la revue ces dernières années, ouverte et avec des antennes un peu partout, convient tout à fait au lecteur que je suis.]

Et quel plaisir de trouver de longs articles, par exemple celui sur Alexandre Deineka : sous les décombres du stalinisme et du jdanovisme, et en dehors des clichés sur le réalisme socialiste, la liberté de l'artiste, celle du critique. L'essentiel. 

* Jamais vu encore de spectacle de Jan Fabre, j'espère rattraper cela.

** A noter que C.M. a commencé par écrire dans Les Lettres françaises, ce que j'ai découvert avec ledit livre.

1 décembre 2011

"Témoins de l'art"

Le livre d'entretiens avec Catherine Millet (menés par Richard Leydier) s'insère dans une collection encore jeune de Gallimard, "Témoins de l'art", dirigée par Jean-Loup Champion. On en constatera ICI tout l'intérêt.

Une main délicate, gracieuse et parfumée m'avait offert à sa sortie Le cabinet des douze, une agréable promenade dans la construction de l'imaginaire d'une nation* à travers l'art et notamment la peinture. Mais aussi une promenade dans l'imaginaire, la culture et l'histoire d'un homme, Laurent Fabius, dont le livre permettait de découvrir l'ampleur. Un vrai livre, pas un bête storytelling communiquant.

A regarder la liste, se dégage pour moi un volume : celui consacré à Dina Vierny. Comment ne pas penser à elle lorsqu'on fréquente ce beau petit musée parisien ?

Et à quand un volume d'entretiens avec Georges Didi-Huberman** dans cette même collection ?

*cf le séminaire RDJ avec Prochasson et son dialogue à distance avec Nora.

** Son Ecorces, tout petit livre en volume, est pourtant l'un des ouvrages les plus importants publiés cette année, dans les pas sensibles d'un Benjamin chiffonnier et archiviste.

26 décembre 2010

Le siècle des amères trahisons

Dans ces trois livres lus il y a peu, on retrouve trace des affres et douleurs du stalinisme, des efforts de ce dernier pour détruire "un immense espoir" et manipuler ce qu'il y avait de meilleur en l'homme*. Y compris bien sûr chez les militants communistes.

- les Mondes effacés de Jusuf Vrioni (Lattès)

- Salut à vous !, de Bernard Ruhaud (Maurice Nadeau)

- Montand raconte Montand, de Yves Montand, avec Hervé Hamon et Patrick Rotman (Le Seuil)

En musique d'accompagnement de cette note, la chanson pleine de colère de Jean Ferrat, "Le bilan".

* De Tzvetan Todorov, cette phrase : "Le pire héritage du totalitarisme, c'est de corrompre l'être de l'intérieur."

9 décembre 2011

Dictionnaires

- On vient de m'offrir le Dictionnaire de la Contre-Révolution, aux éditions Perrin, un ouvrage dirigé par l'historien Jean-Clément Martin, à qui l'on doit notamment des travaux rénovateurs et fins sur la Vendée. J'en reparlerai ici prochainement.

- Je signale aussi la sortie de ce plaisant petit ouvrage d'Antoine de Baecque : La France de la Révolution. Dictionnaire de curiosités (Tallandier).

- Et pour tout doute, revenir au grand, à l'indispensable Dictionnaire Soboul (PUF) !

28 décembre 2010

Empiromania

Merveilleux INA qui permet de retrouver ce moment étonnant, Valéry Giscard d'Estaing entonnant avec sa voix particulière et chuintante le Chant du Départ au cours de la campagne de 1974 (pour un autre aperçu de la campagne, cf le célèbre documentaire de Depardon).

Le chant révolutionnaire, fils de l'an II emporté et comme confisqué par Napoléon Bonaparte, sonne sans doute un peu violent à nos oreilles pleines de ouate et d'hypocrisie. Déjà que La Marseillaise, chant des Droits de l'Homme et de l'Egalité, semble écorcher les oreilles post-modernes.

Invité par Bibliothèque Médicis (avec l'historien Thierry Lentz), l'ex-président vient y parler de son uchronie napoléonienne. Je ne suis pas sûr que le placement de la divergence uchronique à Moscou soit la bonne, mais cela se discute évidemment (de quoi nourrir des kriegspels durant les prochains siècles, quant à moi j'ai prévu de relire Clausewitz en 2011).

Que vaut Le retour de la grande armée (Plon) ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais c'est une énigme que j'irai prochainement  ouvrir en bibliothèque municipale. Par le croisement de la personnalité de son auteur et du sujet, par ce que l'un pense de l'autre par exemple, et comment l'autre resitue l'un, ce ne peut être que lecture d'intérêt.

A noter que si j'ai trouvé sous le sapin quelque lecture sur l'époque napoléonienne... il n'y avait pas ce roman-là.

Et pour ceux, dont je suis, qui ne pourront pas se déplacer à Bonn pour l'exposition "Napoléon und Europa. Traum und trauma", il faudra attendre 2012 pour une présentation partielle à Paris. On peut pour le moment se consoler en allant visiter "L'heure, le feu, la lumière 1800-1870. Bronzes du Garde-Meuble impérial et royal" à la Galerie des Gobelins.

Epoque qui se cherche et court, interrogative et craintive, derrière la silhouette trapue de Napoléon : voilà qui est passionnant.

15 janvier 2012

On n'a pas encore tout vu !

[Jean-Claude Michéa a décidément du pain sur la planche concernant la "décence ordinaire"]

Une bien étrange initiative... que les Japonais seraient en droit de prendre pour une insulte. Offrir à des enfants de Fukushima un séjour en France, comprenant une visite au Louvre, aurait tout de même un autre sens.

12 février 2012

Guillemin maître d'école

Sur les conseils de Benoît Hamet, je retrouve ces émissions d'Henri Guillemin sur Napoléon, au ton si particulier et parfois agaçant (de vieil instituteur à l'ancienne un peu bougon... certains m'ont formé et je les en remercie). Un tout autre temps : l'ORTF.

Madelin et Bainville en prennent pour leur grade (et pourtant, tout comme la collection dirigée par Max Gallo, ils peuvent faire venir à l'histoire de jeunes lecteurs, même un peu poussiéreux dans les rayonnages de grand-papa ou en bibliothèque). On peut tout à fait finir par aimer Robespierre en ayant apprécié Madelin enfant, sinon la vie serait à désespérer, bloquée, et l'histoire n'existerait pas.

Guillemin et son optimisme quasi positiviste, sa croyance en l'objectivité, en l'archive (et pourtant un certain manichéisme et des oeillères en même temps) sont touchants. Mais beaucoup de temps historiographique s'est écoulé depuis, et l'histoire est en miettes. Foucault, Barthes et pas mal d'autres sont passés par là (et tant mieux).

Nos temps sont passionnants à vivre, mais inquiétants, angoissants, et plus rien n'est simple. N'oublions pourtant pas les choses simples, je ne parle pas des saucisses Herta, mais plutôt de Jean-Claude Michéa.

Quant à Guillemin, on peut aller le lire chez Utovie, son meilleur livre restant selon moi le piquant Benjamin Constant muscadin*, que l'on peut utiliser pour assaisonner la somme imposante de Michel Winock sur Madame de Staël, chez Fayard**.

* Un autre beau titre (sans rien enlever bien sûr à Tocqueville de son intérêt intellectuel) : La canonisation libérale de Tocqueville. Même processus arrivé à Hannah Arendt, et Dieu sait si je l'aime ! Je lis d'ailleurs CECI en ce moment, par petits bouts. 

** Une lecture repoussée de mois en mois... Benjamin et Germaine n'étant pas précisément ma tasse de thé : ils peuvent être au minimum agaçants ces deux-là. Mais ils constituent des figures incontournables, et ce Winock figurera tôt ou tard dans ma bibliothèque, cela va de soi. J'ai pas mal lu cet auteur, notamment sur Clémenceau.

1 mars 2012

La caravane passe

Avoir vu ce film*, à la fois drôle et triste**, m'a donné envie de relire directement Paul Nizan : cela tombe bien, Agone le réédite en poche, en collection "Eléments".

Alors que sortent ou ressortent des biographies : Paul Nizan. La révolution éphémère, de Yves Buin (Denoël) et Nizan. Destin d'un révolté, de Pascal Ory (Complexe).

De basses attaques visent Sartre... continuons tranquillement à les lire, lui et son ami Nizan.

* Echo au  livre de Serge Halimi, directeur du Monde diplomatique.

** Evidemment, il m'a rappelé cet autre, vu à Paris en avant-première.

29 février 2012

A l'ombre du Soleil / Il fait encore chaud

Une nouvelle biographie de Madame de Maintenon (Belin), je la note ici pour en garder les références et la lire plus tard. Un livre qui semble sérieux, écrit par Alexandre Maral, conservateur en chef au château de Versailles et codirecteur de ce beau catalogue épais : Louis XIV. L'homme et le roi* (Skira-Flammarion).

* Sur l'exposition, hélas ratée à l'époque, lire cet article de Philippe Beaussant.

1 mars 2012

Actualité de Rousseau

La newsletter Sulliver me rappelle la sortie de ce recueil de correspondance de Jean-Jacques Rousseau (Trousson + Sulliver, on peut acheter les yeux quasi fermés).

A ne pas rater non plus, cette exposition à l'Assemblée nationale, "Rousseau et la Révolution", de très belles pièces, notamment de la main de Rousseau lui-même. Un catalogue très riche, que l'on peut se procurer à la Boutique, à la sortie de l'exposition (ou chez un bon libraire, évidemment).

1 mars 2012

Kiosque

Tout en écoutant TeleSur, la télévision d'Amérique Latine, je pointe ces revues à aller chercher en kiosque :

- un riche n°91 des Lettres françaises (revue littéraire et culturelle offerte le premier jeudi de chaque mois avec L'Humanité) : Antigone, Byzance, Saint-Simon, Mirbeau, Marx... et Le Nouveau Vieux Monde.

- Le Monde diplomatique de mars... avec cet utile article de Jean-Pierre Garnier sur "le dernier nouveau philosophe". Claude Guillon, déjà, en 2005... 

14 mars 2012

Au Crabe-Tambour !

Appris ce jour le décès de Pierre Schoendoerffer, un artiste pour qui j'avais de la tendresse depuis mon adolescence.

Je viens juste, sous le coup de la nouvelle, de m'acheter la biographie intellectuelle écrite par Bénédicte Chéron (CNRS éditions) : besoin de penser à lui et à son oeuvre, avant de me replonger directement en elle, films et livres.

Interviewée par le journaliste Jean-Dominique Merchet, l'historienne dit ceci de très juste : "Il a su transmettre par ses films ce que fut la période chaotique de la décolonisation, il a comblé, par la fiction donc sans prétendre à la vérité historique, des vides de la mémoire nationale."

Schoendoerffer comme révélateur. Qui a oublié la souffrance, génialement filmée "à ras-de-soldat", de son film sur Dien-Bien-Phu ? On commence du reste en France à mieux connaître la souffrance du soldat d'en face.

Alors que tous les événements qui ont nourri et construit son oeuvre tendent à être instrumentalisés, que les chantres du temps béni des colonies se réveillent*, alors que le temps de l'histoire est pourtant venu... pensons au "Crabe-Tambour", éternel jeune homme pris dans la tourmente de la décolonisation.

* Attaquer Sartre, par exemple, l'ami de Fanon aussi bien que de Camus, peut avoir ce sens. 

12 septembre 2012

Huma 12

Je la rate cette année, vraiment impossible de m'y rendre, frustrant mais c'est ainsi. C'est tout de même l'un des plus riches événements culturels-politiques de l'année. Je parle bien sûr de la Fête de l'Humanité.

Des livres, des milliers de livres partout dans la Fête, et pas seulement ceux annoncés ICI (La ville brûle sera bien aussi présente, avec ses Variations sur un même ciel, sur le stand collectif L'autre livre*).

Mais des livres aussi sur presque tous les stands disséminés dans les allées. Tous ces livres que je ne verrai pas, ne toucherai pas... c'est ce qui s'appelle un crève-coeur, Clint me pardonne !

* L'autre livre, c'est aussi et surtout cet excellent salon, à échelle humaine et dans un quartier très agréable de Paris, pas très loin de Carnavalet, ou du MAHJ.

20 septembre 2012

C.V.

Je signale aussi ces deux sorties "révolutionnaires" au Croît Vif :

- La Terreur imprévisible. La révolution en Aunis et Saintonge*, de Richard Ballard. Ne pas oublier le classique de Jean-Marie Augustin, paru durant le Bicentenaire et qu'on peut encore trouver ici et là.

- Comme Bernard de Saintes est un personnage méconnu, cette biographie de Laurent Julien ne peut être de trop. Pour qui veut une première approche, le Dictionnaire Soboul est tout indiqué.

* Un titre qui me laisse perplexe : qu'est-ce donc qui pourrait être prévisible en histoire ? Cf les longs développements de Ian Kershaw dans ce livre qui m'a occupé plusieurs nuits d'affilée : Choix fatidiques (Points Seuil). A noter la sortie concomitante de La Fin (même éditeur, et même excellent traducteur, Pierre-Emmanuel Dauzat).

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