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7 septembre 2009

"Lettres Françaises" / nouvelle livraison

Dans les Lettres françaises du 5 septembre 2009, Michel Vanoothuyse, germaniste, donne vraiment envie de lire la nouvelle traduction de Berlin Alexanderplatz, de Döblin, en démontant la précédente traduction, François Eychart sauve de l'oubli Capitaine Superbe, de Gaston Massat, Jacques-Olivier Bégot consacre une page à Derrida, et Yahia Belaskri met en avant l'important Immigrés de force. Les travailleurs indochinois en France (1939-1952) de Pierre Daum.

Avec les Lettres françaises - et bien sûr, les suppléments littéraires des journaux et quelques blogs littéraires - je ne lis plus que La Quinzaine Littéraire. Voici deux endroits où l'on ne se moque pas de moi et où l'on aime les livres plus que les écrivains.

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15 septembre 2009

Orwell - Sade - etc.

Sortent en quasi simultané ces textes politiques d'Orwell, chez l'éditeur marseillais Agone, et les Ecrits politiques* du Marquis, aux éditions Bartillat. Des hommes très différents bien sûr mais se retrouvant tous deux dans une position marginale à une époque convulsée de révolutions et guerres, comme assis sur un incommode canapé d'angle.

Une bonne position pour écrire cependant, tout le livre de Enzo Traverso, La pensée dispersée. Figures de l'exil judéo-allemand (Lignes-Editions Léo Scheer), en témoigne. Pour traverser pareils temps en pareille posture, il faut juste avoir le cuir très épais... ou bien l'on finit comme Benjamin à Port-Bou.

Quant à Joseph Roth, auquel Traverso consacre un beau chapitre, on peut aller voir précisément sur ses années d'exil, l'exposition encore en cours au MAHJ.

* Pauvert s'était bien sûr chargé en son temps de les rendre accessibles...

26 septembre 2009

Chamfort etc.

L'Infini. Une revue que je lis régulièrement, et notamment parce que le XVIIIe siècle la parcourt de numéro en numéro. J'ai le n°108 entre les mains, et cela ne se dément pas : Chamfort, Charlotte Robespierre, quelques considérations sur le XVIIIe siècle et la Terreur, etc. Le numéro précédent contenait des extraits des Onze, le roman de Pierre Michon, que j'ai lu cet été (avec curiosité, ni plus ni moins...).

L'Infini, c'est aussi la possibilité de découvrir des auteurs, c'est le premier rôle d'une revue, ainsi de Lionel Dax, lié à une fort bonne maison, Les éditions du Sandre. Cette correspondance Voltaire-Vauvenargues semble à présent me tendre les bras. Sorties ou à sortir, les Oeuvres complètes de Chamfort, également au Sandre. J'avais lu l'an passé, ce petit livre... peut-être Lionel Dax prépare-t-il quelque chose de plus conséquent sur Chamfort ? Ce serait assez bienvenu.

Et pour conclure, ces lignes de Sollers : "Je crois qu'on peut dire que la femme française a donné le ton général à l'époque libre du 18e siècle : il est évident que c'est elle qui savait de quoi il s'agissait."

10 juin 2008

Autour de Babeuf

Reçus en ce jour :

- via la Poste : le n° 4/5 des Etudes babouvistes (2007), publiées par l'association "Les amis de Gracchus Babeuf", consacré au grand historien russe Daline

- via mon libraire angoumoisin, MCL : deux livres publiés par Les éditions libertaires : Buonarroti l'inoxydable, de Jean-Marc Schiappa (historien de la Révolution française, spécialiste du babouvisme et responsable de rédaction des Etudes babouvistes) et un original Le mandat impératif de la révolution française à la commune de Paris, de Pierre-Henri Zaidman (ce dernier livre coédité avec les Editions du Monde libertaire).

Voir des anarchistes s'intéresser au robespierriste puis babouviste et pré-communiste Buonarroti... cela peut étonner mais c'est un signe d'ouverture de leur part.

3 juin 2014

Contre-prod'

Se tromper de cible me semble terriblement contre-productif : cela transforme des neutres en ennemis, renforce les caricatures possibles, clive sur des sujets secondaires ou malvenus etc. Voilà donc deux choses absurdes selon moi :

1) aller profaner une magnifique petite chapelle bretonne 2) taguer une statue de Jeanne d'Arc à Lyon.

Ni Jésus ni Jeanne n'ont rien à voir en tant que tels avec le "fascisme", c'est une évidence. Et ils ne peuvent être réduits au "Christ Roi" et à la "bouteuse hors de France". 

Figures de force et de faiblesse, de gloire et de souffrance, voilà une dialectique profondèment ancrée dans le christianisme et dont le Gouverner c'est servir de Jacques Dalarun (Alma) rend merveilleusement compte à sa manière. 

Mais tout cela est plus fort qu'un peu de peinture.

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3 juin 2014

Robespierre sacrifié

Le ricanement de Voltaire a pourtant été vaincu par Robespierre... et cela compte tant que brûlera un peu quelque chose. Puis Robespierre bien sûr fut vaincu à son tour (par des ricaneurs voltairiens, en Thermidor). Mais c'est l'éphémère, cela : ce qui a eu lieu a eu lieu. Et ne peut plus être empêché. Aucune réaction ne peut empêcher les éclats du réel de circuler. Et de produire des effets.

4 juin 2014

"Cahier Charles Péguy"

Après les Cahiers de l'Herne et les Dossiers H... voici Les Cahiers du Cerf avec un numéro consacré à Peguy (avec Latour et Stengers au sommaire parmi d'autres). Vu l'état du pays, il est urgent de redécouvrir Péguy.

En espérant que certains des lecteurs de ce cahier... auront l'ouverture d'esprit de s'intéresser au regard du philosophe marxiste (et benjaminien) Daniel Bensaïd sur Péguy : une note de Bensaïd et une conférence-débat... en souvenir de lui. Je reste en attente d'un livre de/sur Bensaïd sur/et Péguy.

Il n'y a pas, il ne peut y avoir d'appropriation de quelqu'un comme Charles Péguy*.

* Et ce Péguy point final au Félin me semble dès lors aussi légitime qu'intéressant.

10 juin 2014

Sans délire

Déjà eu l'occasion de lire et apprécier Alain Demurger : difficile de passer à côté de lui sur les Templiers et autres ordres religieux militaires. Voici que sort en poche sa biographie de Jacques de Molay* (Payot), l'un des bûchers les plus connus du Moyen Age avec celui de la pauvre Jeanne (source tous deux de délires politico-complotistes). Mais l'histoire, c'est toujours mieux que le délire.

* Pour d'autres "exploits" de Philippe le Bel, voir Le pape et le roi. Anagni, un très bon volume de la collection - réactivée et modernisée - "Les Journées qui ont fait la France" chez Gallimard (au moins, ils n'en sont pas restés à trente).

10 juin 2014

Maurice Agulhon dixit

Un point de vue qu'il faut entendre sur la victoire de 1945, au moment où certains ont intérêt à ce que tout devienne flou. Car tout ne se vaut pas, et le signe égal est injuste et surtout faux. Ainsi, tout usage exagéré et intéressé du concept de totalitarisme* aboutit à une impasse intellectuelle : 1 et 2. Et pour illustrer le "dernier, long et cruel hiver de guerre" dont parle le regretté Agulhon, se reporter à La fin de Ian Kershaw (Seuil).

* Comparer est intéressant (et encore, avec le seul stalinisme) du moment qu'on n'assimile pas et que l'on garde en tête l'abîme entre les deux. Je crois que George Politzer l'a rendu sensible de façon lumineuse et définitive.

11 juin 2014

Blés en souscription

Un titre un peu trop spécialisé pour moi, mais pas inintéressant, en souscription encore quelques semaines : Moudre les blés. Techniques de production et économie des moulins de l'Entre-deux-Mers bordelais du Moyen Âge à la Révolution de Vincent Jouineau (Classiques Garnier). Et j'adore la sonorité de ce segment de phrase de présentation : "l'ampleur de l'anthropisation de l'espace hydrographique adapté".

13 juin 2014

Editions Turquoise

Maison d'édition découverte sur une table de librairie ce midi, avec plusieurs titres dont je retiens celui-ci : Aux camps turco-arabes. Notes de route et de guerre en Tripolitaine et en Cyrénaïque, de Georges Rémond. Difficile de ne pas penser à Lawrence d'Arabie en lisant la présentation du livre (beau et bien édité).

Turquoise propose aussi plusieurs titres sur les Guerres Balkaniques, et je me permets de signaler des textes peu connus de Trotsky sur le sujet.

10 mai 2012

Un dimanche à Paris (13 mai)

Jeune, j'ai beaucoup lu et aimé Zweig, qui reste une agréable présence dans ma bibliothèque, même si j'y ai moins recours que par le passé. Je suis tenté d'aller écouter le prochain séminaire de la revue La règle du jeu intitulé "Stefan Zweig, grandeurs et tragédies d’une figure de légende", avec Laurent Seksik et Alexis Lacroix. Zweig et Benjamin, suicidés par la volonté de destruction de l'intelligence du nazisme.

Avant le séminaire, un petit tour en vitesse au Salon du livre libertaire, dans ce très bel Espace des Blancs Manteaux en plein Marais, quartier délicieux et où l'on peut bien manger.

Et après tout ça, je serai en signature à Antony, Parc Bourdeau, pour "Des bulles dans la ville". J'y signerai Nos Guerres (en compagnie de Patrice Cablat) et Univoco Furioso (tout seul).

22 mai 2012

Fête de LO - 26, 27 et 28 mai

Nul besoin d'être communiste, trotskiste ou même marxiste* pour passer de très bons moments à la Fête de Lutte Ouvrière, qui est comme une Fête de l'Huma en plus petit (mais déjà de taille considérable).

Un week-end prolongé, fraternel, musique, gastronomie, cinéma, discussions à tout va, belles rencontres... et des milliers et milliers de livres. Des livres partout : dans la librairie de la fête hébergée au château, dans la librairie scientifique sous un tivoli, dans la plupart des stands des divers groupes politiques présents, venus de France ou du monde entier. Des livres de philosophie politique, histoire, littérature, science, et un long etc. Des conférences ou débats autour de livres**. La bataille des idées, et le plaisir de leur discussion ou confrontation.

Bref, un week-end d'amour des livres et du débat intellectuel et politique, c'est en tout cas ainsi que je le perçois. A chacun sa fête... venez donc la découvrir par vous-mêmes !

* Je ne suis ni l'un ni l'autre, mais il m'est intellectuellement indispensable de lire Marx ou les auteurs relevant de cette "tradition" : lorsqu'on travaille autour des questions du pouvoir, de la domination, de l'aliénation, de l'égalité, c'est une évidence et une absolue nécessité. Et comment comprendre quelque chose au stalinisme qui a fait tant de mal à tous points de vue, sans lire Trotsky ? En dehors de sa trajectoire politique... il aura été l'un des plus brillants esprits du XXe siècle.

** Avec par exemple, cette année : Nicolas Offenstadt, Jean-Jacques Marie, Olivier Bouzy, Marcel Dorigny, Jean-Luc Einaudi, Serge Halimi, Catherine Coquery-Vidrovitch...

22 avril 2012

Rêveries de pleine mer

Le principal intérêt de Fort Boyard, outre son incongruité spatiale, relève à mon sens de l'histoire du bonapartisme sur un siècle, et de la traduction brutale de la volonté en politique.

Une exposition évoquera cela, ne serait-ce qu'en filigrane : "Fort Boyard, les aventures d'une star". Le titre relève de l'acceptation du triste sort actuel du fort, épave de jeu télévisuel... mais cela n'est certes pas le gage d'un avenir obligé. 

Le "tout est possible" de Marceau Pivert résonne là aussi : par dessus les anglo-normandes tables tournantes de Victor Hugo, un avant-poste possible pour une utopie océanique ?

9 juin 2012

Cours toujours...

Contre le matraquage médiatique incessant, un peu de recul sur le sport contemporain :

- avec un livre (2012) / "quand l’âme du sportif lui a été enlevée pour être remplacée par le mental"

- avec un autre livre (2008) / consacré à Coubertin cette fois.

- avec ce podcast (2010) / éclat de rire possible à 00:50:44 !

Le corps travaillé et torturé, terrain d'exercice d'un libéralisme débridé*... je ne puis que penser à cette somme, ce grand oeuvre de Claude Guillon, Je chante le corps critique (H&O). Un classique à présent, au meilleur sens du terme.

* Et ce petit texte nostalgique de Michéa ne peut contrebalancer les tendances lourdes à l'oeuvre.

 

3 juillet 2012

Chroniques de Bernard Joubert

J'ai beaucoup d'estime et de sympathie pour Bernard Joubert*, c'est quelqu'un qui sait de quoi il parle, un auteur sérieux et méticuleux. Un excellent conférencier aussi, ceux qui avec moi l'écoutèrent évoquer BD Adult' au Conservatoire durant le dernier FIBD passèrent un grand moment !

Voici son nouveau livre, un recueil de chroniques sur la censure... logiquement nommé Chez les censeurs (éditions Sancho). Des textes parus dans feu Siné Hebdo si je ne me trompe.

* Quelques-uns de mes amis avocats ou juristes, s'ils passent sur mon blog, risquent d'envier la superbe bibliothèque Dalloz de l'auteur !

2 octobre 2012

Un décès

Le grand historien Eric Hobsbawm* est décédé... un hommage aujourd'hui dans L'Humanité (signé Mazauric). Quand on se souvient des difficultés connues pour publier en France un livre important. Lire cette nécrologie** et surtout, lire l'auteur, puisqu'il ne reste plus que cela à faire... à nous qui  lui survivrons encore quelques années :

- Aux armes, historiens (La Découverte)

- Les Bandits (Zones/La Découverte)

- Les primitifs de la révolte dans l'Europe moderne (Pluriel/Hachette)

- Marx et l'histoire (Demopolis)

 - une édition augmentée de la somme collective L'invention de la tradition (Amsterdam)

- et son autobiographie Franc-tireur (Pluriel/Hachette), une bonne lecture ICI

Espérons que les éditeurs nous proposeront des inédits de Hobsbawm, par exemple des recueils d'articles pas encore traduits.

* Pour ceux qui voudraient faire "sa connaissance" oralement, cette émission. En lien, on pourra lire le livre de Michael Christofferson, Les intellectuels contre la gauche (Agone). A venir, sa biographie - très attendue - de François Furet !

** Voir aussi les deux pages dans El Pais de ce jour.

8 octobre 2012

Ménades préhistoriques

Pour ce genre de paragraphe que j'aime Pascal Quignard - des phrases que l'on mâche longuement en tête : "La chasse totale définit le monde ancien de -80000 à -10000. C'est de très loin le plus long temps de l'histoire humaine. On appelle préhistoire l'extrêmement longue histoire de l'extermination de la mégafaune. C'est le véritable noyau de silence des sociétés humaines. Noyau de silence devant le sang. Intervalle mort où prirent essor les langues. Noyau de rire carnivore mêlé d'effroi sexuel où ce rire se reproduit. Noyau affamé de la manducation fascinée c'est-à-dire mimétique. C'est le chant dionysiaque.", in Les désarçonnés, Grasset.

8 décembre 2009

Se réjouir sous la bise

- Le tome 3 du Journal de Fabrice Neaud va connaître une édition augmentée. Seuls les collectionneurs fétichistes en souffriront, cela me ravit au contraire de trouver cette nouvelle édition : je serai lecteur comblé par le surplus de matière. Fabrice donne de la densité, sa générosité devrait faire pâlir quelques jeunes myrmidons.

- Le tome 6 du "Dernier Royaume" en appelle sûrement un autre, et je souhaite longue vie à Pascal Quignard, pour m'avoir hissé cette nuit en sa barque silencieuse. Je ne vais pas bien en ce moment, c'est sûrement d'avoir oublié quelques paliers de décompression au sortir de ma semaine excentrée. Quignard m'a tendu là une main secourable, et ce n'était pas celle de Charon.

Gageons qu'il y a plus d'un lecteur commun à ces deux auteurs.

16 janvier 2010

R2

Deux pages dans le Libération de ce samedi, dont un entretien avec Jean-Marc Hovasse, consacrées à l'édition critique d'Histoire d'un crime, de Victor Hugo (la Fabrique). Une bonne lecture pour l'hiver, avec cette autre, et l'on aura les deux étapes de la destruction de la malheureuse Seconde République, viciée dès les massacres de juin. En gardant bien sûr Marx en tête (et Engels à qui ce beau "pavé" vient d'être consacré).

20 janvier 2010

Température Nîmes

Le salon des glaçons et des bidochons va bientôt commencer.

S'il y en a qui hésitent à venir se congeler à Angoulême dans une semaine... voici le Salon de la Biographie à Nîmes où les températures seront forcément plus clémentes.

(Une info recueillie sur le site des éditions Perrin)

J'aurais été ravi d'y entendre Claude Lanzmann lire des extraits de son Lièvre de Patagonie. Un exercice que je trouve en général rébarbatif mais il y a des exceptions, en voilà forcément une (son livre passionnant, sa belle voix grave passablement cassée), une autre était Lionel Tran avec Sida mental. Mais combien de mauvais souvenirs et moments à dormir debout !

Bon, pour voir justement si le sommeil me vient, les Gnossiennes et au lit.

21 janvier 2010

Ecrits de Babeuf

La quatrième édition (augmentée et complétée, précise le catalogue) d'un choix d'Ecrits de Babeuf, édition dirigée par Claude Mazauric, l'un des grands spécialistes mondiaux du babouvisme, se trouve disponible au Temps des Cerises. C'est une bonne chose, même si on peut particulièrement tenir à sa vieille édition Messidor...

18 mai 2010

Expos parisiennes

- L'exposition "Rose c'est Paris", de Bettina Rheims et Serge Bramly (à la BNF).

- Ou, à la galerie Images de fer, l'exposition d'Emma Barthere (expo signalée dans le blog de David Genzel).

(Ledit blog, comme le site Actua BD annoncent la disparition du dessinateur Philippe Bertrand... dont j'ai lu, il y a bien longtemps, Linda aime l'art, un bon souvenir de lecture, il faudra que je le cherche chez un bouquiniste).

- Enfin, "Archi & bd. La ville dessinée", à Chaillot, à partir du 9 juin. Jean-Philippe Bramanti y exposera plusieurs pages de la série Mc Cay (Delcourt).

18 mai 2010

Jouir jouir jouir

Ce midi, comme un battement, depuis mon retour d'Espagne je flotte, et je m'abrutis de travail pour ne pas sombrer. Rentré chez moi, à peine déjeuné, puis sur le haut d'une pile, attrapé le Journal de Fabrice Neaud, tome 3 (nouvelle édition), un de mes rares achats du dernier FIBD, après le passage à sa belle expo.

Je passe les pages, je tourne, je me promène dans cette épaisseur généreuse, cette densité narrative, dont la seule existence repousse un peu le spectre de la mort. Et puis ces pages presque finales de feria de Bayonne. Ce cri de défense contre la tyrannie sociale et la laideur, contre la machine à contenir et encadrer, après une longue mélopée de l'homme seul dans la foule : "Jouir jouir jouir".

Mais qu'on est loin d'un social-libertarisme et d'un pousse-à-jouir post-modernes ! On se trouve là au contraire dans la tranche épaisse de la tragédie humaine.

10 août 2010

Podcasts

- J'ai eu le plaisir de me trouver à cette soirée-là et d'écouter en direct Howard Zinn, l'auteur de ce grand livre qu'est Une histoire populaire des Etats-Unis (Agone), décédé il y a tout juste quelques mois. Pour qui veut écouter ou réécouter son intervention, c'est possible, sur Radio Quilombo.

- A "boire et à manger" sur Canal Académie, mais pas mal de podcasts intéressants. Par exemple, en compagnie de Lucien Jerphagnon, auteur après tant de livres de Les dieux ne sont jamais loin (Desclée de Brouwer). Cette émission sur Les grands discours parlementaires de la Révolution (Armand Colin) ou cette conférence de Jean-Paul Clément sur "Chateaubriand, Byron et Pouchkine face à Bonaparte".

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