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BENITORAMA
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5 décembre 2012

Disparition

Une figure attachante et pleine de bon sens du documentaire "Les nouveaux chiens de garde" vient de de se suicider, je l'apprends ce matin dans L'Humanité. Michel Naudy intervient à la fin de cet extrait du film... reste-t-il encore des gens de sa trempe dans la télévision dite de service public ? Espérons-le et pensons à lui.

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5 décembre 2012

Pavé de Gance

Une excellent initiative éditoriale*, pour ceux qui gardent en mémoire la furie de Marat-Artaud et la fièvre de Bonaparte jeune : Napoléon. Le grand classique d'Abel Gance, de Kevin Brownlow (Armand Colin).

On pourra coupler pareil achat avec la "biographie collective" de Robespierre tout juste sortie chez le même éditeur.

* Difficile de ne pas songer à cette merveille au passage.

7 décembre 2012

Histoire du gaullisme

Elle progresse, avec quelques livres récents :

Yves Guéna. Le parcours d'un gaulliste historique, d'Yves Penaud (Sud Ouest Editions)

Georges Pompidou. Lettres, notes et portraits 1928-1974 (Robert Laffont), avec une préface de son biographe Eric Roussel

- Le Général De Gaulle et le Monde Arabe (Dar An-nahar), ouvrage collectif tiré d'un colloque, ss. dir. Jean-Paul Bled 

- De Gaulle et Mobutu. Deux figures paradoxales en quête de stabilité politique, de Mathieu Kirongozi Bometa (L'Harmattan)

Le 30 mai 1968. La guerre civile n'aura pas lieu, de Jacques Belle (Economica) 

Et, chez Pierre-Guillaume de Roux, tous deux sortis en novembre 2011 :

- Retour à Colombey, de Pierre-Louis Blanc

Retrouver Malraux, de Robert Poujade

Signaler également ce recueil de lettres de Malraux, chez Gallimard.

7 décembre 2012

Avec les fantômes

L'exposition que j'espère voir prochainement à Paris : les "Géographies intérieures" de Sophie Elbaz (au MAHJ). Ce n'est pas par excès de sensibilité... mais depuis l'importante et émouvante exposition "Archives", le spectre de Walter Benjamin semble planer, bienveillante intelligence, sur le Musée. 

7 décembre 2012

Général Ludd

Un livre qui détruit les clichés sur le mouvement luddite, et le rattache à bien autre chose que la simple technophobie (par exemple aux sans-culottes parisiens). La formation de la classe ouvrière anglaise... pour reprendre un titre célèbre*.

Une lecture exaltante, un livre très bien édité, une iconographie riche, de nombreux textes luddites, un prix très correct : que ferions-nous sans les éditeurs indépendants ? Ici, il s'agit de L'Insomniaque (qui édite conjointement les Ecrits de combat de Shelley**, le "gendre" de Godwin). 

Tout lecteur d'Orwell devrait apprécier ce livre, sa pensée en irrigue d'ailleurs subtilement les pages. 

Quant à la "Merry England", pour s'en faire une idée... lire les premières pages du Seigneur des anneaux : la Comté en claire transposition nostalgique de Tolkien. La fin du cycle voit d'ailleurs les hobbits se muer... en quasi luddites !

* On peut aussi relire Engels, même s'il un peu passé à côté de ce que représenta réellement le luddisme.  Il me semble que c'est épuisé aux Editions Sociales, mais il y a une édition Science Marxiste de disponible. Enfin, pour la "préhistoire" du mouvement luddite et la défense angoissée de la "Merry England"... de belles pages dans Une brève histoire de l'Angleterre, de Chesterton (L'Age d'Homme).

** Dans le livre sur Ludd, les lignes sur le rattachement de la figure de Frankestein à une sympathie du couple Shelley pour les luddites sont particulièrement lumineuses. Tout comme celles consacrées aux poètes romantiques et à leurs sympathies révolutionnaires.

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29 mars 2012

Comme un besoin de Lumières

Alors que la République démontre malgré tout sa force, ou combien à tel ou tel moment, ses potentialités, trempées dans l'héritage des Lumières, peuvent être réactivées, il est intéressant de voir se confronter à notre héritage celui des Lumières anglo-saxonnes* (même si cela circulait évidemment beaucoup au XVIIIe siècle).

C'est un peu ce qui court en filigrane de l'essai du philosophe Kwame Anthony Appiah tout juste paru en français, et doté d'un beau titre : Le code d'honneur (Gallimard).

Libération le met à l'honneur dans son cahier livres de ce jeudi... mais c'est en librairie que je l'avais découvert la semaine dernière, et lu dans la foulée.

Je n'en dirai pas plus - il faut vraiment aller le feuilleter en librairie, le charme opère de suite - sinon que les questions qu'il pose** sont vraiment d'actualité, et que cela mêle Lumières et métapolitique appliquée.

* Mais aussi : les croisements des traditions historiographiques, la richesse bibliographique... rien que cela justifie l'achat du livre.

** Et son chapitre trois peut se lire croisé avec Des esclaves énergétiques (Champ Vallon). 

25 décembre 2012

Louis XIV

La collection des éditions Perrin intitulée "Les Mémorables" a l'ambition de publier "les plus grands textes d'hier présentés par les meilleurs esprits d'aujourd'hui".

[Je doute de voir un "Robespierre" dans cette collection... mais sait-on jamais ? En attendant, il y a La Fabrique]

N'appréciant guère la figure historique de Louis XIV*, suis néanmoins heureux d'avoir trouvé "sous le sapin" ses Mémoires et écrits politiques (présentés par son biographe Jean-Christian Petitfils). 

Je lirai ça... en pensant au courage du vieux Vauban**, de circonstance géographique.

* Tout en aimant me promener à Versailles et lire les auteurs du Grand Siècle, évidemment. Mais le regard de Voltaire...

** Ainsi qu'au "mauvais esprit" de Saint-Simon... ou aux Crimes, fastes et misères dans le Paris du Roi-Soleil de Robert Chesnais (Nautilus).

7 janvier 2013

Haine de l'égalité

J'aurai tout entendu dans ma vie ! "Je vois pas comment on applique l'égalité, en fait, sans totalitarisme."

Evidemment, quand on semble détester la seule idée d'égalité, on ne risque pas de voir grand chose. De même quand on sacralise et essentialise "le totalitarisme", sorte de... totem pourtant pas tombé du ciel*.

Je relisais récemment de belles pages pages sur Marat, pas étonnant que l'Ami du Peuple soit autant détesté !

Heureusement, il y a des Sophie Wahnich (et des Guillaume Mazeau).

* Lire sur ce sujet : Michael Christofferson, Les intellectuels contre la gauche (Agone) et Roger Martelli, Pour en finir avec le totalitarisme (La Ville brûle). Quand on entend dans un "débat" utiliser ce terme sans aucune précaution ni pensée autour, on se trouve très loin de Arendt, Souvarine, Trotsky ou Serge !

 

10 janvier 2013

Ce cher Dickens

Dans Temps difficiles, la "riante" ville de Coketown* recèle cette auto-illusion qui ne nous est pas inconnue :

"C'était là une des fictions de Coketown. N'importe quel capitaliste qui avait su faire sortir soixante mille livres d'une pièce de six pence se déclarait toujours étonné que les soixante mille ouvriers qui l'entouraient ne fissent pas sortir aussi soixante mille livres de six pence, et reprochait plus ou moins à chacun d'eux de ne pas accomplir ce petit exploit. Ce que j'ai fait, vous pouvez le faire. Pourquoi ne le faites-vous pas ?" (p. 171 de l'édition Folio/Gallimard).

Mais ça, c'était avant Marx et Bourdieu, à présent l'illusion ne peut plus être auto, mais relever du plus pur storytelling.

* Evident écho aux préoccupations des luddites, et à leur défaite.

18 janvier 2013

Paléo...

Une agréable et distrayante lecture que celle de ce recueil tiré du journal de l'ambassadeur français Maurice Paléologue* (Mercure de France/Le Temps retrouvé). La cour des Romanov dans ses derniers soubresauts, la décadence autocratique, l'impéritie bureaucratique, le sacrifice des soldats, le raspoutinisme sans vergogne, le pogromisme sous-jacent... Histoire de contextualiser un peu les révolutions de février et octobre 1917.

* Rien de mieux que les mémoires de diplomates pour passer un bon moment et apprendre des tas de choses : je recommande par exemple Au coeur de la Guerre froide de l'ambassadeur américain Dean (François-Xavier de Guibert), un ouvrage riche en surprises.

 

23 janvier 2013

HCd'E

Ai pu écouter et voir très récemment Hélène Carrère d'Encausse, pimpante et brillante, parlant autour de son livre de 2010, La Russie entre deux mondes (Fayard). Je reste évidemment réservé sur une partie de son oeuvre ou de ses appréciations sur l'histoire moderne de la Russie... mais c'était pour moi un fort bon moment. L'ayant pas mal lue, j'étais curieux, forcément. Seul bémol : j'ai manqué périr étouffé par la grande presse. L'académicienne déplace les foules de province, et il y avait là des centaines de personnes attentives... mais peut-être choquées par certaines de ses affirmations ! L'effacement de la France et l'Europe, le glissement de l'Europe vers l'Asie, la centralité russe, etc. Cela changeait agréablement de la russophobie ambiante dans nombre de médias.

25 janvier 2013

Du bois dont on fait l'espoir

Quant aux étonnantes potentialités du christianisme, ce jeu millénaire entre faiblesse et force, institution et pauvreté, aux possibles retournements, à l'outillage jamais éteint, au message évangélique toujours brûlant - et en dehors de l'agitation actuelle qui n'est qu'épiphénomène et à travers laquelle il ne faut pas juger du tout - voici quelques titres qui m'ont intéressé ces derniers temps :

- le désormais classique Comment je suis redevenu chrétien, de Jean-Claude Guillebaud chez Albin Michel (de beaux échos de Bloch et Péguy notamment).

- aux éditions de Minuit, Aurais-je été résistant ou bourreau ?, de Pierre Bayard, une étonnante uchronie autobiographique qui a le mérite d'ouvrir des pistes (Le Chambon sur Lignon, la Rose blanche...).

- pour prolonger, ce livre que je découvre sur le site de l'éditeur, et que je vais commander : Tous les allemands n'ont pas un coeur de pierre, de Marie Kahle, chez Liana Levi.

- Gouverner c'est servir, de Jacques Dalarun, chez Alma éditeur, une perle qui devrait faire réfléchir plus d'un néo-hébertiste.

Avec bonne foi et honnêteté intellectuelle, ça ira peut-être en 2013 !

 

 

5 février 2013

Nouveautés de Bernard Joubert

Bernard Joubert a animé une conférence - où l'on a beaucoup ri - sur "le pire du pire" durant ce dernier FIBD. A noter la sortie de son recueil de chroniques autrefois parues dans feu Siné Hebdo (sauf certaines... refusées) intitulées tout simplement Chez les censeurs (éd. Sancho). A noter aussi la très bonne préface au Mélody de Sylvie Rancourt tout juste paru chez Ego comme X. Cet homme connaît vraiment son sujet, c'est très agréable.

7 février 2013

Asté...suite

Vu l'expo Uderzo, relu quelques Astérix, parcouru des pages de Luciano Canfora : il faut bien ça pour digérer la nouvelle. Deux auteurs, Ferri et Conrad, vont reprendre la petite troupe des gaulois et leur faire vivre de "nouvelles aventures". Ils ont intérêt à être bons, voire excellents : on ne reprend pas impunément de tels mythes sur les épaules. A suivre, donc. En attendant, un livre intéressant que je feuilletais tout à l'heure : Astérix ou les lumières de la civilisation, de Nicolas Rouvière  (PUF).

8 février 2013

Pour Willem (et c'est vite expédié)

Pas envie de m'user les doigts, donc :

Merde à ceux qui critiquent, conchient ou méprisent Willem suite à sa nomination (comme s'il avait demandé quelque chose, le pauvre).

Il est tellement grand que nul besoin de le défendre, à quoi bon ? Le lire ou passer outre. Il est au dessus de tout ça.

Exemple 1. Exemple 2. Et Les aventures de l'Art, bien sûr.

Président du festival... mais on s'en fout, non ? Les choses doivent un peu se passer ailleurs et autrement.

13 février 2013

La mystérieuse Pénélope B.

"On le trouve, partout, hein. Pas besoin d'aller à Angoulême pour ça, Dieu merci !" dixit Pénélope Bagieux au sujet du Journal de Fabrice Neaud. Eh oui, Ego comme X est un éditeur sérieux, et bien diffusé.

Quant aux libraires qui n'ont pas le Coffret du Journal dans leur fonds (cf les commentaires), ce sont des gougnafiers, voilà tout. Changer de libraires ou les convaincre de tapisser leurs murs de coffrets.

La mystérieuse Pénélope a en tout cas l'air de bien aimer Ego comme X, puisque voici une critique pour Mélody, un bouquin pour le moins atypique, même dans une maison aussi ouverte. Un de mes achats du Festival, qui compte, notons-le, une préface de Bernard Joubert.

13 février 2013

Un trou dans le costume du récit

Peut-être qu'après avoir lu l'un ou l'autre des livres de Pierre Bayard, ce n'est pas vers un bon vieux Blake & Mortimer que se dirigeront vos mains non moites (quelle horreur, des mains moites sur un livre !), mais au contraire lavées, séchées, propres, belles à rôtir.

Et pourquoi pas sur le dernier album de L.L. de Mars, un Hors-sujet paru chez 6 Pieds sous Terre et qui ornait leur stand au festival ? (Ainsi que le sourire ravageur de Fabrice Erre !)

On s'amuse chez l'un et l'autre - sérieusement, il va sans dire, ce qui fait une sacrée différence avec bon nombre de farceurs contemporains - autour du récit et des questions de "genres littéraires". Probablement de façon bien différente... je me suis mis à lire Bayard récemment (après avoir surmonté quelques préventions), et je n'ai pas encore lu ce dernier L.L. de Mars (d'autres de ses livres à écumer avant).

Quant à ce dont je parlais au début, allez savoir ! Peut-être bien que Blake & Mortimer finira par passer à la broyeuse du Pr. Bayard, pour notre délice.

 

 

26 février 2013

Rev. Fr.

Quelques nouvelles parutions, autour de la Révolution :

- Robespierre. Une politique de la philosophie, de Georges Labica (La Fabrique)

- Du boudoir à la Révolution, de Biancamaria Fontana (Agone)

- 1793. Le siège de Lyon, de Michel Biard (Lemme éd.)

- L'intelligence politique de la Révolution française, de Sophie Wahnich (Editions Textuel)

- Modernités de l'Ancien Régime, d'Alain Becchia (PUR)

- La fabrique de l'intime, de Catriona Seth (Bouquins)

Danton, le géant de la Révolution, de David Lawday (Albin Michel)

- Ainsi soit Olympe de Gouges, de Benoîte Groult (Grasset)

14 mars 2013

Livre en main

Amusant de voir l'un des derniers Livres Hebdo (n°944) trouver les e-books compliqués, chers etc.

Mais pourquoi s'emm... autant, alors qu'il est si simple de franchir la porte d'une librairie, si possible indépendante ? Et tout simple d'y acheter un LIVRE. Un vrai, beau et doux au toucher et voué à résister au temps et aux modes. Et à occuper une place dans une BIBLIOTHEQUE. Qui signe une vie, une pensée, une manière d'être au monde.

Pour ma part, je m'en vais bientôt découvrir la nouvelle librairie bordelaise Le Passeur*.

Et pour le reste... se reporter au pugnace petit livre de Dominique Mazuet chez Delga.

* Repérée grâce audit magazine professionnel, soit dit en passant.

12 avril 2013

Original

Voici un livre original, unique même en langue française si je ne me trompe... Afghanistan : Les victoires oubliées de l'armée rouge, de Mériadec Raffray (Economica). Et ses lecteurs pourront ensuite aller méditer sur ce petit livre du "terrible" Churchill, ou bien aller lire Engels.

* A signaler ce titre, aperçu dans Le Monde diplomatique : La pensée stratégique russe, de Jean Géronimo (Sigest).

2 avril 2013

A venir (Ile de France)

- 6 avril La 22e Journée du livre politique à l'Assemblée nationale... c'est-à-dire l'événement que j'annonce tous les ans sans jamais pouvoir m'y rendre ! Frustrant... mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Ma dernière visite en pareil lieu était pour Rousseau.

- 3, 4 et 5 mai Fête de la CNT parisienne à la Parole errante (Montreuil), de nombreux livres, notamment ceux des éditions Libertalia, et un débat très attendu entre Claude Guillon et Eric Hazan sur la Révolution française. Programme complet ICI.

- 18, 19 et 20 mai Fête de Lutte Ouvrière (dans le Val d'Oise) et ses milliers de livres partout. Des débats aussi, des films, des rencontres, et plein de choses délicieuses à manger.

- 31 mai-1er juin Salon européen du livre d'histoire. Centre Malesherbes-Sorbonne à Paris. Première fois que j'en entends parler, de très bons éditeurs invités en tout cas.

9 avril 2013

DU SALON DU LIVRE 2013 (sur les tables des éditeurs)

12 avril 2013

Des habits / Un mot

Deux découvertes récentes : 

- la compagnie Carmagnole liberté (quelques tenues superbes qui peuvent à juste titre faire fantasmer)

- les éditions des Malassis... qui publient notamment une somme sur l'archéologie du mot communisme aux XVIIIe et XIXe siècles* (en  coédition avec Les Equateurs).

* Ne pas rater la sortie dans quelques mois d'une nouvelle édition (critique et établie par Alain Maillard, Jean-Marc Schiappa et Jean-Numa Ducange) d'un classique devenu difficile à trouver : La conspiration des égaux de Buonarroti, à La Ville brûle

24 avril 2012

Sous couverture rose

Quelques livres repérés via LivresHebdo :

- Machiavel. Biographie politique, d'Ernest Weibel (Ellipses)

- Paradis pour une reine. Le monastère de Qoma Fasilädäs, Ethiopie, XVIIe, d'Anaïs Wion (Publications de la Sorbonne)

- Du voyage savant aux territoires de l'archéologie. Voyageurs, amateurs et savants à l'origine de l'archéologie moderne, coll. (De Boccard)

- Déplaire au public : le cas Rousseau, de Christine Hammann (Classiques Garnier)

- Robespierre. La probité révoltante, de Cécile Obligi (Belin)

- Note sur le supplice de la guillotine, de Cabanis (A l'Orient)

- Blancs et contre-révolutionnaires en Europe : espaces, réseaux, cultures et mémoires (fin XVIIIe-début XXe siècles) : France, Italie, Espagne, Portugal, coll. (Ecole Française de Rome)

- Mes campagnes 1797-1815, de Georges Bangofsky (Bernard Giovanangeli éditeur)

 - Charles Darwin et "l'évolution" dans les arts plastiques de 1859 à 1914, de Béatrice Grandordy (L'Harmattan)

- La première guerre d'Hitler, de Thomas Weber (Perrin)

- De Gaulle - Pétain. L'affrontement du printemps 1940, de Guy Penaud (L'Harmattan)

- Grenoble, de l'Occupation à la liberté, d'Imre Boc (PUG)

- Témoigner entre histoire et mémoire n°111, "Arts & propagande : jeux interdits" (Kimé)

Au service du Katanga (1904-1908). Mémoires, de René Grauwet (L'Harmattan)

- Que doivent-ils à l'histoire ?, coll. (Bayard)

22 avril 2013

Se garder des raccourcis

Hélas, telle pesante polémique "maritale" en cours inutilement clivante (et sa charge de phobies plus ou moins latentes) ne facilite pas l'échange ou la subtilité dialogique. D'autant plus de raisons de prendre garde aux raccourcis.

Ainsi, dans un journal que j'apprécie, L'Humanité (pour parler de la manifestation parisienne d'hier et de ses contradictions), lire "Sur une banderole cohabitaient ainsi des citations de Georges Bernanos - écrivain proche de l'Action française - et de Gandhi" m'inspire ces deux choses :

- que faire tenir Bernanos et Gandhi ensemble est au contraire tout à fait possible (même si à moi, l'idée ne viendrait pas**), en tout cas je perçois dans quel sens cela est fait. 

- que réduire Bernanos à l'Action Française n'est pas juste. Quid des Grands cimetières sous la lune, alors ? Et du scandale que ce pamphlet généra précisément dans les milieux "AF"*** ? Très dur de réduire un Bernanos (ou, de façon différente, un Péguy) à ceci ou cela*. Cf la complexité décelable dans l'ensemble en Pléiade.

Bernanos peut laisser indifférent, ou énerver, ou que sais-je... mais soyons juste à l'égard d'un homme qui sut aussi prendre des risques contre lui-même.

* Voir les propos de Simone Weil et Albert Camus ICI.

** Moi, je pense que Bernanos reste brûlant (et difficile à manier du coup) alors que Gandhi, cela peut parfois ressembler à de l'eau tiède. Se reporter à Human Smoke, où certains courriers pacifistes de Gandhi à Hitler laissent pantois. Encore plus naïf que Chamberlain, est-ce possible ? Le vieux  Churchill, certes confit dans l'alcool et terriblement réactionnaire, avait compris, lui ! C'est aussi ce que rappelle Antoine Vitkine dans son essai sur la diffusion et la perception de Mein Kampf : De Gaulle comme Churchill avaient saisi les implications de pareil ouvrage. Et bien sûr, le clairvoyant Trotsky !

*** Sur l'engagement ou le soutien de ces milieux à l'Espagne "nationale", voir notamment Les Brigades internationales de Franco (Via Romana) ou le classique d'Eugen Weber chez Fayard.

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