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BENITORAMA
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28 décembre 2013

Robespierre en 3D

Quelque peu traumatisé par cette étrange reconstitution... mais brillamment vengé par Alexis Corbières.

Qui en profite pour saluer le gros volume tout juste paru chez Ellipses sur la postérité de Robespierre et les polémiques afférentes.

Et pour défendre comme il se doit le travail des historiens : "C’est donc là que se loge le plus scandaleux de cette petite histoire. Plutôt que d’inviter à lire et relire les œuvres et discours de Robespierre (y compris pour les critiquer sans concessions bien entendu), plutôt que d’évoquer par exemple la parution récente de l’excellent « Robespierre, la fabrication d’un mythe » (Editions Ellipses) de MM. Marc Belissa et Yannick Bosc, tous deux parmi les meilleurs spécialistes de la question, plutôt que d’inviter à lire les travaux d’historiens comme Guillaume Mazeau que j’évoquais tout à l’heure, mais aussi de Claude MazauricMichel BiardJean-Clément Martin et beaucoup d’autres (ne pas oublier l'immense Albert Mathiez ainsi qu'Albert Soboul), des médias font une large publicité à ce type de visage 3D. Pour résister intellectuellement, lisez les livres de tous ces savants. Sinon, à l'arrivée, le réflexe remplace la réflexion, et les nostalgiques de l'Ancien régime pullulent et passent leurs temps à salir de grands révolutionnaires et de grands patriotes sans lesquels notre pays ne serait pas le même."

Suivez mon regard

* Lui-même coauteur d'un essai en défense de Robespierre. 

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30 décembre 2013

Longtemps après les Carolingiens

Lus dans L'Opinion ce lundi... les propos de l'historien et diplomate Elie Barnavi*. Une question, une réponse... et une comparaison quelque peu inattendue, mais pourquoi pas :

"Le projet européen, tel qu’on l’a connu depuis plus d’un demi-siècle, est-il toujours vivant ? Il n’est pas mort, même si son existence est quelque peu souffreteuse. Ses adversaires en tirent prétexte pour l’achever pour de bon. Mauvaise idée dès le départ, disent-ils. Risquons une comparaison : toute une historiographie hostile à la Révolution française en a décrit complaisamment les horreurs tout en idéalisant l’Ancien Régime. Mais la question intéressante est : pourquoi la Révolution a-t-elle eu lieu, si la monarchie absolue était aussi bien qu’elle le dit ? C’est pareil avec l’Europe, idée aussi vieille que l’Etat lui-même."

Quant à la conclusion de l'article, c'est tout à fait ce que ressentent des dizaines de millions de "citoyens" européens : où va-t-on ? 

* Peu fréquenté, surtout des articles dans la presse... mais je garde de bons souvenirs (anciens) de ses travaux sur la Ligue. A rééditer, d'ailleurs, puisqu'indisponibles. Feuilleté récemment en librairie, son Tuez les tous ! chez Perrin (avec Anthony Rowley).

11 juin 2014

Paresseux nage

Emerveillement paléontologique à distance pour Cerro Ballena (Chili). Visite virtuelle ICI. Gloire aux scientifiques, notamment de terrain, une profession certes plus utile que les financiers. Je découvre au passage qu'existaient des "paresseux aquatiques". Ceux qui contestent l'évolution sont vraiment des cons.

5 mai 2014

Et ce n'est qu'un début

L'Humanité de ce matin : la mairie de Villers-Cotterêts - chère aux juristes de formation pour l'ordonnance du même nom - a pris aux élections municipales une tonalité particulière... et les premières décisions qui vont ensemble, injustes et clivantes : suppression des subventions à la CGT et à la LDH, et refus de commémorer l'abolition de l'esclavage, commémoration républicaine s'il en est.

Tout ça comme un crachat au général Dumas et à son écrivain de fils. Et à tout l'héritage intellectuel et politique de la Révolution française.

Une réponse bibliographique en ce livre passionnant : Dumas, le comte noir, de Tom Reiss (Actes Sud).

 

11 juin 2014

Gautier x 2

Reçu avec joie ces deux titres réédités (et très bien édités) de Théophile Gautier :

- ses Œuvres poétiques complètes (assez surpris par certains poèmes, je l'avoue)

- son reportage sur Constantinople et la Turquie (dans le grand mouvement de curiosité pour la Grèce et l'empire ottoman au XIXe)

Deux livres Bartillat. 

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12 juin 2014

La rue & la route

Les éditions Libertalia me surprennent encore, avec des titres que je n'attendais pas du tout. Mais la surprise est bonne !

Pour 15€ seulement, ce Tenir la rue, premier livre du jeune Matthias Bouchenot, est assez incroyable (et bellement illustré). Il vient du reste combler "un angle mort de l’histoire des années 1930 : celle des groupes d’action et des groupes d’autodéfense de la SFIO"

L'éditeur qui publie Rediker, Guérin, London, Lafargue, Vaneigem, Fournier... et maintenant Bouchenot, tient solidement la route. 

12 juin 2014

Chasse en Alaska

Rien contre la chasse en tant que telle, on ira voir ICI combien elle peut encore être indispensable pour survivre ou mieux se nourrir*. Un mode de vie plus que menacé, en effet.

* Mais c'est parfois tout autant le cas dans nos campagnes françaises et européennes, un apport appréciable de viande et une sociabilité de l'échange ou du partage de gibier. 

16 juin 2014

Peur de 93

Une hagiographie de Jules Ferry, comment qualifier autrement le petit essai de Mona Ozouf (Gallimard) ?

Tout le livre est aussi un réglement de compte - Ferry interposé - avec les Jacobins et les réalisations de 1793-1794. Qu'on en juge :

"une défaite plus lointaine encore : celle qui a vu la liberté de 1789 se perdre dans le despotisme de 1793 pour accoucher, elle aussi, de journées sanglantes et d'un empereur." (p. 33)

"la Terreur devenue système de gouvernement [...] est fatale à la France républicaine. L'opinion lui associe désormais irrésistiblement la république et confond la révolution avec la dictature conventionnelle. De là tous les malheurs de la France, au bout desquels on aperçoit le 18 Brumaire et le 2 Décembre." (pp. 34-35)

"ennemi de toutes les jacobinières" (p. 108 / expression clairement thermidorienne qui revient à plusieurs reprises)

"A ces adorateurs de 1793 Ferry devait donc, et quoi qu'il ait fait par ailleurs pour la République, paraître d'un républicanisme douteux." (p. 113)

En effet... Et que dire de son rôle durant la Commune de Paris puis sur la colonisation*, sur lesquels Mona Ozouf est vraiment très complaisante ?

Heureusement, elle est aussi l'auteure de ce grand livre classique "qui réconcilie Mirabeau, Robespierre, La Révellière-Lépreaux dans une pensée commune des fêtes"

* Grand affrontement Clémenceau/Ferry ICI.

14 octobre 2014

Nouveautés Révolution française

Quelques parutions récentes autour de la Révolution française :

- Matthieu Renault, L'Amérique de John Locke (Amsterdam)

- Guy Saupin (ss. dir.), Africains et Européens dans le monde atlantique (PUR)

- Robert Darnton, L'Affaire des Quatorze (Gallimard)

 - Claudy Valin, Lequinio. La loi et le Salut public (PUR)

- Michel Winock, La grande fracture. 1790-1793 (Perrin)

- Catriona Seth, Evariste Parny (Hermann)

- Daniel Vaugelade, Louis Alexandre de La Rochefoucauld (Editions de l'Amandier)

- Jacques de Cauna et Eric Dubesset (ss. dir.), Dynamiques caribéennes (PUB)

- Charles Walton, La liberté d’expression en Révolution (PUR)

- Cyril Belmonte et Christine Peyrard, Peuples en révolution (PUP)

- Frédéric Régent, Jean-François Niort et Pierre Serna (ss. dir.), Les colonies, la Révolution française, la loi (PUR)

- Anne de Mathan, Histoires de Terreur. Les Mémoires de François Armand Cholet et Honoré Riouffe (Honoré Champion)

- Michel Biard et Hervé Leuwers (ss. dir.), Visages de la Terreur (Armand Colin)

- Jean-Claude Caron, Les deux vies du général Foy (Champ Vallon)

- Jean-Pierre Le Glaunec, L’armée indigène (Lux)

- Carolyn Fick, Haïti. Naissance d’une nation (Les Perséides)

- Juan Cole, Bonaparte et la République française d'Egypte (La Découverte)

- Ian Coller, Une France arabe (Alma)

- Tulio Halperin Donghi, Révolution et guerre (EHESS)

- Paul Chopelin et Sylvène Edouard (ss. dir.), Le sang des princes (PUR)

- Olivier Ferret et Anne-Marie Mercier-Faivre, Biographie et politique (PUL)

- Emmanuel de Waresquiel, Fouché, les silences de la pieuvre (Tallandier/Fayard)

- Philippe Buonarroti, Conspiration pour l'Egalité dite de Babeuf (La Ville brûle)

- D.A.F. de Sade, Justine et autres romans (La Pléiade)

- Jean-Numa Ducange, La Révolution française et l'histoire du monde (Armand Colin)

Et le n°46 de Dix-huitième Siècle. Et bien sûr la réédition de la monumentale Histoire socialiste de la Révolution française de Jaurès (Editions Sociales).

19 janvier 2007

"L'ours. Histoire d'un roi déchu"

Le livre tant attendu de Michel Pastoureau sort enfin ces jours-ci au Seuil, coll. "La librairie du XXIe siècle". Ces 400 pages d'analyse sur la relation de l'homme à l'ours et sur son déclin amorcé au Moyen-Age prolongent les analyses de Pastoureau sur le thème, notamment autour du remplacement dans l'iconographie armoriale de l'ours par le lion. Le culte moderne de la peluche ne signe-t-il pas l'avènement d'une dramatique domestication/erradication ? Et pourtant, sans nos grands fauves, sans le sauvage, notre imaginaire ne sera plus peuplé que de chimères et de vent.

9 février 2007

Eprouvette... et 3

Troisième, énorme et dernier numéro de la revue critique/théorique de l'Association, L'Eprouvette est d'autant plus indispensable qu'auto-immolée sur le feu d'une exigence, parfois dérangeante mais globalement stimulante (et ceci parce que cela). Et puis ce numéro est d'une richesse assez folle, le prix de 20€ paraissant du coup très bon marché au vu de la qualité de l'objet  : une leçon donnée aux marchands myopes et aux chantres de la rentabilité à tout va. Cela relève d'un potlatch sacrificiel. Et c'est beau.

 

 

10 février 2007

Rois Mages, encens des livres

En Espagne, avant l'intrusion de la figure mondialisée du père Noël, régnaient en maîtres les Rois Mages. Le mien est un peu chauve et peu barbu mais il a excellent goût en matière de livres.

Il m'amène ces jours-ci, venant tout droit de mes chères librairies "vallisoletanas" un paquet contenant la nouvelle édition controversée du Lazarillo de Tormes (editorial Octaedro), oeuvre attribuée à présent à l'intellectuel érasmiste Alfonso de Valdes, l'auteur du Dialogo de las cosas acaecidas en Roma. Je vais lire avec curiosité cette édition, ma découverte du Lazarillo remontant à loin.

Le même paquet contenait Dialogo de Mercurio y Caron (ediciones Catedra), indispensable complément de l'autre dialogue et défense encore plus virulente à la fois d'Erasme de Rotterdam et de l'empereur Charles Quint. Hélas, le livre est mal monté, des pages sans texte (!!) et il retourne donc en Espagne, filant sous mes doigts déjà fébriles ! Misère et déconvenue... Plus qu'à attendre un retour par la poste d'un exemplaire en bon état.

Pour me consoler, un autre livre : La alianza de Godoy con los revolucionarios. España y Francia a fines del siglo XVIII (CSIC) de Emilio La Parra Lopez, autour de ces passionnantes relations d'amour-haine entre l'Espagne de l'Ilustracion et la France révolutionnaire puis républicaine (pour moi la Révolution s'arrête à l'été 1794). Et un jour il se trouva des espagnols pour réclamer le retour de l'Inquisition et des chaînes !

19 mars 2007

Brecht en boxeur

Un livre curieux, édité par les éditons de l'Arche : L'Uppercut et autres récits sportifs, de Brecht. Un assemblage de textes, un peu de bric et de broc, sur le sport, surtout la boxe mais pas seulement. Quelques textes de Brecht inédits en français, ce qui constitue quand même le principal intérêt du recueil.

10 décembre 2007

Thèse en Sorbonne sur "Charlotte Corday et l'attentat contre Marat"

Cet après-midi, en Sorbonne, le jeune historien Guillaume Mazeau soutenait sa thèse sur Charlotte Corday et l’attentat contre Marat : événements, individus et écriture de l’histoire (1793-2007), thèse sous la direction de JC Martin, avec, dans le jury des gens comme JP Jessenne* ou Timothy Tackett**.

Selon les mots de l'impétrant : "Dans ce travail, nous proposons de revenir sur l’assassinat de Marat, commis le 13 juillet 1793 par Charlotte Corday (1768-1793). L’événement souffre en lui-même d’un préjugé historiographique, qui fausse la compréhension d’une période qui précède immédiatement la « Terreur ». Il soulève aussi des questions plus épistémologiques en ce qui concerne l’écriture de l’histoire. A travers l’examen de l’événement et de ses conséquences immédiates, de ses causes biographiques puis de ses effets à très long terme, dont l'importance est à réévaluer, nous avons voulu montrer qu’il peut être utile de déplacer le regard sur Corday. Ce renversement rétablit en effet la dynamique positive de l’événement, non plus identifié par défaut comme la « mort de Marat », mais comme « l’attentat commis sur Marat », qui porte une signification propre que le statut de la victime n’explique plus à lui seul. Ce rôle de l’événement dans la mise en place de la configuration qui permet la « Terreur », définie comme une politique des émotions, semble être confirmé par l’examen de la famille et du milieu de Corday. Il se confirme surtout à la lumière des conséquences et échos de l’acte, dont le régime d'action procède à la fois du tyrannicide, du régicide et du terrorisme moderne et participe à la fondation d'une nouvelle modernité au cours du XIXe siècle. Cette dernière dimension constitue la finalité de notre démarche. De 1793 à 1815 et dans une moindre mesure jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’attentat frappe par sa capacité à agir sur l’actualité politique, sociale et culturelle française et même européenne. Au début du XXe siècle, l’événement est ensuite délaissé par les universitaires, au nom d'une nouvelle échelle de distincton scientifique et politique. Capté par les milieux opposés à la République et à son nouveau roman national, l'événement devient un des multiples épisodes d'une plus large révision du passé. En décloisonnant ce qui est communément appelé l’histoire d’un côté, l’historiographie et la mémoire de l’autre, nous proposons une nouvelle articulation des régimes temporels par lesquels on analyse un événement, et entendons participer à redéfinir les catégories scientifiques désignant habituellement des usages du passé certes différents, mais peut-être pas inconciliables. Ces propositions s'insèrent donc explicitement dans les débats actuels entre politique, histoire et mémoire pour mieux réaffirmer la spécificité et l’utilité de l’expression universitaire de l’histoire."

Ceux qui comme moi sont alléchés par ces lignes, peuvent, en attendant la publication de cette thèse importante et qui fera date, se reporter à un aperçu de ses travaux, paru chez Geste éditions, un Charlotte Corday en trente questions, qui ne peut qu'ouvrir l'appétit. On peut aussi retrouver sa signature dans les AHRF, ici par exemple.

Depuis que jai appris que Valérie Mangin avait soutenu une thèse d'histoire des institutions, non publiée, je pense et repense à ces monceaux de recherches qui dorment... Publiez, publiez, il se trouvera toujours des lecteurs heureux de vous lire !

* Qui dirige par exemple Vers un ordre bourgeois ? Révolution française et changement social, aux PUR, ma lecture du moment. Une passionnante mise au point historiographique sur la question de la "révolution bourgeoise", éloignée des tranchées d'il y a quelques années. Les choses se sont bien calmées et les historiens de maintenant font feu de tout bois, quoi qu'il soit dur de voir se dégager des vues d'ensemble, tant l'histoire se trouve "en miettes". Il est en tout cas bon de voir revalorisé et défendu tout un héritage historiographique, notamment l'oeuvre de Lefebvre, à qui je dois de grands moments de lecture. Ce livre me fait en tout cas enrager de ne pas assez posséder de langues, tant de livres passionnants sur la Révolution n'étant pas traduits en français.

** En français, on peut lire ce livre, celui-là, ou encore celui-ci.

31 décembre 2007

A mes amis...

... ces quelques lignes, lues cet après-midi, pour terminer l'année avec Maximilien Robespierre : "Est-il un remède à tant de maux ? Pour moi, je crois que dans les grandes crises de cette nature, il n'y a que les grandes vertus qui puissent sauver les nations, et je ne suis pas du nombre de ceux qui jugeant la nation par eux-mêmes ou par leurs pareils, pensent qu'elles sont étrangères à la France." ("Adresse aux français", juillet 1791, Oeuvres de Maximilien Robespierre, T. XI Compléments (1784-1794), Société des Etudes Robespierristes, 2007, p. 375. En guise de voeux...

8 avril 2008

Joies de la souscription

Le moteur principal des souscriptions auxquelles j'adhère est bien entendu le soutien à un éditeur, notamment pour la publication de livres difficiles ou ne rencontrant pas forcément un public très nombreux. Mais ce qu'il y a de délicieux dans les souscriptions, c'est que l'on reçoit les livres alors qu'on les a quasiment oubliés. Je dis bien quasiment, et dans ce mot affleurent toutes les stances d'une attente qui sait qu'elle ne sera pas vaine. Voici donc ce matin, dans une pile bienvenue, ces deux ouvrages, fort divers (mais pas tant que ça, cf Saint-Just et Robespierre) :

- le numéro 133 de la revue Yellow Submarine consacrée aux "Envies d'utopie" et ouverte par un bel éditorial d'André-François Ruaud, près de 200 pages d'essais et de nouvelles sur un thème qui dit merde à la supposée (et absurde) "fin de l'histoire". A noter que YS est dorénavant adossée à l'éditeur Les moutons électriques.

- un formidable pavé de près de 500 pages consacré à un thème sur lequel la victimologie des pleureuses du choeur de la fin de l'histoire a assez déversé d'âneries pour qu'il soit sans cesse temps de l'interroger : Les politiques de la Terreur. 1793-1794 (aux indispensables PUR). Sans complaisance, dans la diversité, et la volonté de "chercher".

Souscrire, c'est aider l'édition de qualité, l'aider directement et concrètement. Une démarche saine et qui ne fait pas de mal au secteur de la librairie indépendante, car ne concernant que quelques ouvrages. Bref, le genre de geste à même de préserver la biodiversité culturelle et surtout ses meilleures niches...

14 mai 2008

"La longue patience du peuple" de Sophie Wahnich

Enfin acheté le tentant dernier livre de Sophie Wahnich, La longue patience du peuple. 1792. Naissance de la République (éditions Payot). Que d'énergie dans ce livre, quel souffle ! Restituer la voix du peuple en son mouvement et appétit vers la République, avec empathie... On peut trouver, avant d'acheter l'ouvrage, un peu de lecture sur le site Révolution Française.net, l'une de mes destinations favorites.

6 février 2009

Exposition EUROPA à Angoulême

Vendredi prochain, le vernissage de l'exposition EUROPA, à l'Espace Franquin d'Angoulême, salle Iribe, à partir de 18h00. Exposition commune (photos et dessins) de Carole Sionnet et PieR Gajewski. Construction mouvante d'une ville autocentrée, nomadisme et repos, utopie urbaine et incarnation sociale, etc. etc.

29 mars 2009

C'est la crise, ma bonne dame ! Remettez-moi une livre de mou de chat

Légitimes, les arguments pour la montée du prix annoncée chez les gros éditeurs de bande dessinée ? Bof.

De toute façon, cela me touche peu, car je n'achète plus grand chose dans ce secteur de l'activité humaine. Il faut vraiment que je sois réellement intéressé et sûr ou à peu près que l'album résiste à la lecture pour que je passe à l'achat.

(Je commence, comme en littérature, à n'acheter que des morts : ma bibliothèque devient un cimetière, j'adore, ça correspond sans doute à ma joie de vivre naturelle, et à celle de communiquer avec mes contemporains)

Gardons les arbres pour autre chose que pour les bouquins médiocres de jeunes gommeux post-modernes pissant de la copie décalée, forcément décalée, pleine de second degré, de relativisme et, au fond, d'acquiescement gavé à l'ordre des choses.

29 mars 2009

On respire à nouveau l'air dialectique de la raison ?

J'extrais du revigorant petit essai néo-brechtien de Gérard Noiriel paru récemment chez Agone, ces phrases :

"Bien qu'aujourd'hui ils dépendent tous peu ou prou de l'Etat, les professionnels du spectacle vivant sont donc pris dans des relations de pouvoir de type domestique, voire féodal. Un jeune metteur en scène doit se faire "adopter" (ou "adouber") par un plus puissant que lui. Il crée ses premiers spectacles souvent à perte, dans l'espoir d'attirer des programmateurs, de capter l'attention des représentants des institutions publiques, des conseillers artistiques de la DRAC ou de l'ONDA, des inspecteurs du théâtre et des journalistes qui écrivent dans les revues spécialisées. Dans ce petit milieu, le "bouche à oreille" joue un rôle décisif dans la construction d'une notoriété. Les programmateurs sont également dépendants du regard de leurs pairs. Leurs choix engagent en effet leur réputation. C'est pourquoi beaucoup d'entre eux sont enclins à suivre la tendance artistique du moment. Ces comportements versatiles alimentent le syndrome du metteur en scène "jetable", dont le sort dépend étroitement des fluctuations de la mode."

Gérard Noiriel, Histoire, théâtre et politique, Agone, pp.123-124.

Extrapole ensuite qui veut...

7 avril 2009

Comme un lièvre sur une branche

Un prochain achat, pour lecture attentive, Le lièvre de Patagonie, de Claude Lanzmann. Des mémoires pour aider à comprendre cet étrange et violent XXe siècle qui se trouve derrière nous, un peu comme une ombre menaçante. Ce fut pourtant également le siècle des générosités et des espoirs et celui des grandes passions, politiques et amoureuses, le siècle aussi d'une incroyable effervescence artistique. Mais nous vivons le temps qu'il nous est donné de vivre.

9 avril 2009

Journée Jean Jaurès à Toulouse

Dans le cadre de l'année Jaurès, et en association avec la mairie de Toulouse, le journal L'Humanité organise des tables rondes et débats publics ce vendredi 17 avril.

A noter la table ronde du début d'après-midi, sur "Jean Jaurès et la Révolution française", avec les interventions de Michel Vovelle, Claude Mazauric, Raymond Huard et Jean-Numa Ducange.

Gageons que la monumentale (mais vivace et encore fraîche) Histoire socialiste de la Révolution française restera debout longtemps encore. Une réédition pour la mettre à la portée de toutes les bibliothèques, publiques et universitaires, ainsi que des étudiants, ne serait pas une mauvaise chose.

18 mai 2009

JC Menu sur du9

Voici une très longue interview de JC Menu, publiée sur le site du9, histoire de faire le point sur l'Association, ainsi que sur son travail d'auteur. Du9 prend le temps de l'interroger, ce qui est bien. En plus, apprendre que Joanna Helgren arrive dans Lapin me réjouit vraiment, je devrais aller prendre un 38 au plus vite.

11 juillet 2009

Nouveau site d'Ego comme X

Voici le nouveau site de l'éditeur de qualité qu'est Ego comme X.

Il y a de la matière dessus, par exemple ce petit reportage, où l'on aperçoit une belle bibliothèque, et Loïc Néhou entouré de livres, "como Dios manda". Ou ce reportage sur Nine Antico, l'auteur du Goût du paradis.

Egalement, des textes en ligne, notamment des choses épuisées ou hors commerce, ainsi des pages de Fabrice Neaud.

Pour ceux comme moi qui préfèrent à jamais le papier, on se rend plutôt en librairie (ou, si l'on vit au fond d'une campagne hostile, on paye pal).

Et à venir chez Ego, un livre important et terrible, Purulence.

23 juillet 2009

En revues

Sorties récentes, bonne matière à lire :

- Les Temps Modernes : N°654 / mai-juillet 2009. Un numéro de varia, au sommaire riche, notamment plusieurs textes sur Simone de Beauvoir.

- Cliniques Méditerranéennes : N°79 / mai 2009. Un numéro important, consacré au "Vieillir aujourd'hui", et coordonné par Natalia Tauzia.

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